Soir de match : Paris Volley – AS Cannes.

Image incroyable, les deux équipes jouent devant une tribune vide après la coupure électrique.

Le Paris Volley recevait l’AS Cannes deux jours après seulement avoir affronté les monténégrins de Budva en Ligue des champions. La rencontre a pris une tournure inattendue avec une coupure de courant de près de 2h durant le 4eme set. Cette coupure a décalé d’autant la fin de la partie qui s’est achevée minuit passé dans une salle quasi vide. Je faisais partie de ces valeureux spectateurs présents jusqu’au bout de la nuit, et je vous fais partager le récit de cette rencontre forcément pas comme les autres.

Une coupure inquiétante.

« En 18 ans d’utilisation de la salle Charpy, c’est la première fois qu’un tel incident se produit » : tels avaient été les paroles de Michel Rougeyron qui tient le micro durant les rencontres du Paris Volley, lors de la coupure qui s’était produite lors des quarts de finale de play-off contre Tours. Avec l’ incident de ce soir, c’est donc la deuxième fois en deux ans qu’une telle mésaventure arrive. Ceci est très problématique, d’autant plus que ce type d’incident tend à se multiplier dans Paris ces derniers mois.

Certes sportivement pénible, cette coupure n’a généré aucun réel problème de sécurité pour les 400 spectateurs présents. Mais que serait-il advenu si cette coupure s’était déroulée durant la rencontre de Ligue des champions contre Rzeszow le mois dernier dans une salle pleine à craquer de supporters polonais ?
Il y a clairement des questions à se poser sur la sécurisation électrique de la salle de Charlety.

Image incroyable, les deux équipes jouent devant une tribune vide après la coupure électrique.

Image incroyable, les deux équipes jouent devant une tribune vide après la coupure électrique.

Ludovic Castard, toujours là.

La nouveauté cette saison dans l’effectif cannois est le retour de Ludovic Castard qui a déjà porté le maillot azuréen durant deux saisons. Ce joueur de 31 ans a été l’un des meilleurs français de sa génération. Ses qualités techniques combinées à sa détente et sa puissance en attaque en faisaient un joueur complet, et l’un des tout meilleurs français à son poste.

Après sa formation au CNVB il fit partie de l’équipe sétoise finaliste du championnat en 2005…  contre Cannes. Il rejoint par la suite le Paris Volley durant deux saison puis l’AS Cannes, où il priva l’Arago d’une nouvelle finale, à l’occasion demi finale où il fut réellement décisif. Je me souviendrai toute ma vie de sa grande performance dans la salle du Barrou qui ruina les espoirs de la bande à Benjamin Toniutti pourtant supérieure.

Après un passage en Pologne, il se blessa gravement (rupture du tendon d’achille) il retrouva ses sensations au plus haut niveau en jouant une demi saison avec l’Arago. L’an passé il réalisa une bonne saison avec Montpellier avant d’aller jouer les play-off d’ascension… en Italie avec le club de Molfetta comme pigiste médical ! Cette saison, il revient à l’AS Cannes où il évolue depuis le début de saison comme attaquant de pointe.

Ludovic Castard (numero 8)

Ludovic Castard (numéro 8)

Le jeu et les joueurs, Paris plus volontaire.

Que les supporters cannois se rassurent, sur ce qu’a montré l’équipe de la croisette hier, elle finira parmi les 8 premiers du championnat et jouera les play-off. Le talent individuel est là, mais on sent clairement qu’il a besoin d’être cimenté collectivement. Christophe Meneau sera d’ailleurs remplacé par le sélectionneur serbe Igor Kolakovic, qui devrait avoir comme priorité la reprise en main d’un groupe composé de fortes personnalités.

Cannes, à la peine.

Cannes, à la peine.

3-1 la victoire paraît nette pour Paris, pourtant la rencontre aurait pu se terminer en 5 sets, les deux formations étant proches. Aucune n’a, en tout cas, connu de moment réellement faible, et c’est à la volonté que les parisiens ont à mon avis fait la différence.

Jeroen Trommel en réception.

Jeroen Trommel en réception.

Côté parisien, Mory Sidibé et ses 31 points a clairement marqué les esprits. L’attaquant de pointe aux dreadlocks au delà de ses qualités techniques apporte énormément en terme d’enthousiasme et d’énergie communicative à ses partenaires. Sur cette dernière dimension, un anti Oivanen (que j’ai trouvé pourtant très fort) l’attaquant de pointe finlandais, peu expansif qui portait le maillot parisien la saison dernière.

Mention particulière également pour Jeroem Trommel, le vétéran hollandais a servi de façon exceptionnelle ce samedi, permettant à son équipe notamment de se maintenir à flot dans le 4eme set, du très grand art !

En français, l’on dit jamais deux sans trois, l’électricien de la salle Charpy peut, par conséquent, être inquiet, mais on peut lui souhaiter, comme le dit un autre adage… le plus tard possible !

Yannick, Docteur ès sport

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