Soir de match : Paris Volley – AS Cannes (demi finale – match 5).

Les parisiens qualifiés pour la finale explosent de joie.

Il était dit que cette demi finale du championnat de France de volley irait jusqu’au bout de la série. En effet, après s’être imposé lors des deux premiers match, l’AS Cannes fît la loi dans sa salle et égalisa la série 2-2 la fin de semaine dernière. C’est donc au cours d’une ultime rencontre, en terre parisienne que les deux formations devaient se départager. A l’issue d’une rencontre d’une intensité maximale, les parisiens l’emportent 3 à 0 et gagnent le droit d’affronter Tours en finale et le privilège d’être le second club français qualifié pour la ligue des champions l’an prochain.

Je vous fais partager mes impressions sur la rencontre, et vous fais partager mes impressions sur la formule de la finale.

Attaque d'André "lucky" Lukanietz pour Paris.

Formule de la finale, mieux que la finale sur un match.

J’ai déjà exprimé mon scepticisme pour ne pas dire plus, sur les formules de finale de championnat sur un match. Jouer un titre de champion de France sur une seule rencontre me paraît être une monstruosité sportive. Heureusement, en dépit d’un projet de finale sur un match à la KinderArena de Rouen finalement avorté, la Ligue est revenue  à une formule plus sage, à savoir une finale sur deux matchs avec set en or (cela aurait été encore mieux de la faire en deux rencontres gagnantes).

Extrait du programme annuel de la Kinder arena de Rouen qui annonçait la finale du championnat de France.

A mon sens, il est essentiel que les dirigeants de la Ligue aient en tête le fait que c’est le public qui fait le succès et la richesse d’un sport et que l’on doit favoriser la présence des supporters dans les salles. Ce public de volley doit vraiment être respecté car il a le grand mérite d’échapper au matraquage autour du football pour aller voir une rencontre de volley.
Qu’aurait donné une finale Narbonne-Cannes disputée à Rouen ? Elle aurait probablement découragé beaucoup de supporters des deux équipes soit pour des raisons financières soit pour des raisons logistiques.

C’est pour cela qu’une formule en deux matchs gagnants dans les salles des deux finalistes (avec match d’appui chez le mieux classé), me paraît être la formule idéale. A la fois respectant l’équité sportive, mais aussi les envies du public de voir évoluer les siens pour la finale, cette formule est à privilégier. Cette saison, ce n’est pas encore tout à fait cela, mais c’est déjà mieux qu’une finale sur un match.

L'équipe cannoise en plein doute durant la rencontre.

Le jeu et les joueurs : Paris ne meurt jamais.

Ce titre à la James Bond (le super héros de la société de consommation) pourrait être apposé à la saison, voire aux dernières saisons parisiennes. Dans le doute en milieu de saison après des défaites à Toulouse, ou l’humiliation contre Narbonne en quart de finale de la Coupe de France à Charlety , les parisiens sont revenus au premier plan, faisant éclater le vrai potentiel de cette formation.
Mikko Oivanen a confirmé qu’il était bien un joueur monstrueux par ses services et à marquer sur les balles d’attaques les plus compliquée, Josh Howatson un passeur vraiment intelligent, et bon contreur (encore deux contres ce mardi), Steuerwald une machine à remonter des ballons , Skrimov et Lukanietz des réceptionneurs attaquant capable de remonter des services monstrueux ou d’attaquer en pipe à 3m au centre. Tandis que Kreek et Van der Ven ont montré leur solidité au centre avec pour Kreek un potentiel exceptionnel en attaque sur ce poste et un service redoutable.

Les joueurs du Paris Volley sereins durant la rencontre.

Paris a fait douter Cannes grâce à une pression au service phénoménale au premier set, a confirmé sa domination dans le second et a étouffé les véleités de réaction dans le troisième.

A Cannes, cette équipe est composée d’une concentration impresionnante de talents. Les cannois ne sont pas parvenu à jouer en équipe lorsqu’ils étaient dans le dur, et cela leur a coûté la rencontre. Si l’on ajoute que ces derniers ont multiplié les fautes directes au service, ou en réception, l’on comprend que ce n’était pas leur soir… Peut-être que pour piloter une telle densité de talents de premier plan, il faudrait avoir un entraîneur plus expérimenté qu’un jeune entraîneur comme Christophe Meneau.

Les parisiens qualifiés pour la finale explosent de joie.

Si Paris part loin d’être favori pour la finale, ils la joueront sans complexe. Ils n’étaient pas non plus favori contre Nantes voire Cannes. En face Tours a subi des défaites contre Rennes et Narbonne lors de ces play-off. Et même si la finale ne se jouera pas sur un match… tout semble possible.

Yannick, Docteur ès sport.

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