Soir de match : Estudiantes Madrid – San Sebastian Gipuzcoa BC.

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De passage à Madrid, j’en ai profiter pour découvrir la Liga ACB. Tiré par les performances de son équipe nationale, le championnat espagnol est l’un des plus relevés d’Europe et voit évoluer de nombreux joueurs issus ou destinés à jouer en NBA.

J’ai pu assister à la rencontre, entre le deuxième grand club de Madrid après le Real, l’Estudiantes et l’équipe de Saint Sébastien. Je vous fais partager ma découverte de la Liga ACB.

Lutte sous le panier de Lagun Aro.

L’Estudiantes Madrid, le second grand club de Madrid.

Un peu comme l’Atletico en football, l’Estudiantes Madrid vit dans l’ombre de son prestigieux voisin, le Real Madrid. Pourtant, ce club fondé après guerre a franchi les échelons et s’est forgé un joli palmarès dans la très relevée Liga ACB. Trois coupes du Roi, une finale de championnat en 2004, et surtout un final four d’Euroligue en 1992 et une finale de Coupe Korac en 1999. LEstudiantes évolue, comme le Real Madrid dans l’imposant Palacio de los Deportes, sorte de POPB Madrilène mais qui lui possède deux clubs résidents…

En face, les ambitions de San Sebastian sont plus modestes, se maintenir en Liga ACB est l’objectif de la saison.

Vue d'ensemble du Palacio de los Deportes de Madrid

La liga ACB, le nommage sans complexe.

A la différence du championnat français qui a encore des scrupules à ce niveau, comme les clubs italiens, les clubs espagnols n’ont aucun état d’âme à vendre leur nom  dans le cadre du nommage (naming en anglais). Le nom du sponsor est alors soit accolé, soit un substitut au nom de l’équipe. Ainsi la dénomination de l’Estudiantes Madrid est l’Asefa Estudiantes du nom de l’assureur qui parraine le club de la capitale espagnole, tandis que la dénomination de San Sebastian est simplement « Lagun Aro GBC  » mettant ainsi comme nom principal celui d’une mutuelle de santé basque.

Si le nommage a le mérite d’attirer les partenaires d’une discipline, qui, comme beaucoup d’autres souffre de la vampirisation du football , elle n’en génère pas moins une certaine confusion. Ainsi, la mutuelle Lagun Aro était le partenaire de nommage de Bilbao il y a quelques saisons (Lagun Aro Bilbao) , pas facile dans ce contexte l’évolution permanente du nom des équipes  au cours du temps.

Personnellement, je ne trouve pas très sain. Aux Etats-Unis où pourtant le financement privé des équipes sportives est au cœur de leur fonctionnement, cette pratique n’est jamais utilisée. Toutes les salles sont parrainées par nommage, les rencontres ont en général un « parrain » qui les présente, mais jamais on ne touche ni au nom de l’équipe, ni à son maillot ni à ses couleurs. Cette capacité à distinguer finalement ce qui est commercialisable de ce qui ne l’est pas et à mon sens remarquable. On préserve ce qui fait fait l’identité d’une équipe. Ce discernement n’est, clairement, pas de mise en Europe.

L'équpe de San Sebastian.

Le jeu et les joueurs, le retour de l’Estudiantes.

Lorsque vous êtes mené de 27 points dans le 3eme quart temps, l’on peut considérer que le victoire est compromise. Pourtant, les madrilènes sont parvenus à revenir de l’enfer pour l’emporter 60-58 face à une équipe basque qui y a crû trop tôt. En effet, les joueurs de San Sebastian ont inconsciemment arrêtés de jouer croyant leur adversaire du jour assommé en milieu de troisième quart temps. Mais voilà, une défense qui se relâche un peu, une attaque où l’on fait plus tourner la balle que chercher la position de tir et un manque d’agressivité général a permis aux hommes de Pepu Hernandez (ancien sélectionneur espagnol) de croîre ànouveau en leurs chances et de coiffer sur le fil l’équipe de Lagun Aro.

Antoine Wright (n°21) ancien joueur NBA des NJ Nets.

Sur la qualité individuelle des joueurs le résultat est logique. Les madrilènes s’appuient sur une doublette d’américain made in NBA. D’un côté le pivot Cédric Simmons possède à la fois le gabarit, mais aussi beaucoup de mobilité et de souplesse dans ses mouvements. Il est incontournable en attaque comme en défense. Mais l’arme offensive d’Estudiantes est l’américain Antoine Wright. Directement débarqué des NJ Nets où il évoluait l’an passé, ce dernier possède un excellent shoot à longue comme à mi-distance. Lui donner la balle sur une position ouverte, c’est 2 ou 3 points quasi assurés. Emmenés par ces deux joueurs qui ont sonné la révolte, les madrilènes ont évité une défaite qui aurait été un coup dur face à une équipe modeste de la Liga ACB.

En face, l’équipe de Lagun Aro a bien maîtrisé son sujet.. sur les trois quarts de la rencontre. Ils ont raté le coche et une victoire précieuse dans l’optique du maintien. J’ai apprécié la qualité du vétéran américain Andy Panko véritable leader de l’équipe dans le jeu. Malgrés la défaite, ils peuvent trouver dans cette performances des motifs d’espérer des jours meilleurs.

Yannick, le Docteur ès sport.

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