Dimanche soir, à un horaire presque traditionnel pour l’Espagne (18h), l’Atletico de Madrid emmené par sa nouvelle figure emblématique, le colombien Radamel Falcao, recevait le RCD Majorque (Mallorca en espagnol).
Les deux équipes se sont quittées sur un score de parité 1-1, un pénalty partout. Je vous fais revivre ce match du championnat espagnol et vous fait un peu plus découvrir comment l’on devient supporter de l’Atletico et pas du Real Madrid.
L’Atletico de Madrid, l’esprit rebelle.
Comment devient-on supporter de l’Atletico de Madrid, plutôt que du Real Madrid, l’on peut en effet se poser la question, surtout à l’heure actuelle. En effet, entre le club de Florentino Perez qui allie glamour, stars mondiales, et victoires majeures, et l’Atletico qui offre des hauts, mais aussi des bas à ses supporters (notamment une peu glorieuse relégation en D2 au début des années 2000), il n’y a pas photo a priori.
Pourtant, dans le cœur des madrilènes, la différence n’est pas aussi évidente.
Pour comprendre cette situation, il faut revenir quelques décennies en arrière. Lors des années 60/70 l’Atletico de Madrid est le club dominant en Espagne (4 titres de champion entre 1966 et 1977, 3 coupes d’Espagne et une Coupe de l’UEFA), ces victoires renforcent la popularité dans toute l’Espagne d’un club déjà soutenu par les classes populaires madrilènes. Jusqu’au milieu des années 80 l’Atletico est, avec le FC Barcelone, le principal rival du Real madrid en Espagne. Fait qui paraît presque incroyable aujourdh’ui, jusqu’en 1986 l’Atletico de Madrid possède quasiment autant de titres de champion que le FC Barcelone (8 contre 9).
Entre les années cahotiques Jesus Gil (ponctuées tout de même d’un formidable doublé en 1996) et l’incapacité à développer une politique structurée, l’Atletico a perdu de son lustre, réalisant des coups d’éclat de temps en temps (victoire en coupe Europa en 2010). Pourtant, l’Atletico demeure l’un des clubs les plus appréciés d’Espagne.
Le RDC Mallorca, l’esprit de famille.
Le RCD Mallorca est quelque part un nouveau venu dans l’élite du football espagnol, un peu à l’image de l’ile qui l’abrite qui s’est surtout développée dans les années 60. Le club est ainsi devenu une équipe référence en Liga notamment grâce à sa capacité à bien recruter surtout offensivement (Engonga, Etoo, Ibagaza, Guiza). Le RDC Mallorca, c’est aussi une histoire de famille, puisque le Président du club, Lorenzo Serra Ferrer (encien entraîneur du Barça et du Betis) est originaire des baléares et le club compte parmi ses actionnaires les plus illustres Miguel Anguel Nadal, défenseur central du Barça des années Cruyff et son cousin, le tennisman Rafael Nadal.
Le jeu et les joueurs : l’Atletico stérile.
Dominer n’est pas gagner, surtout lorsque l’on part quasiment avec un but de handicap concédé sur pénalty après quelques secondes de jeu. C’est ce qui est arrivé à l’Atletico de Madrid emmené par un Radamel Falcao qui à cette attitude typique de renard des surfaces. Le colombien acheté cet été plus de 40 millions d’euros à Porto et le nouveau porte étendard de l’Atletico, et c’est un réel plaisir de le voir évoluer. Mais le joueur qui m’a fait la meilleure impression est le milieu truc Arda Turan. Sur le côté gauche du milieu de terrain, son activité, sa vivacité et ses dribbles courts ont été l’un des meilleurs atouts de l’Atletico pour essayer de l’emporter.
En face, dans une équipe venue pour ramener un point, le gardien israëlien Aouate a montré qu’il était l’un des très bons gardiens du championnat espagnol. L’autre joueur isarelien de l’équipe, d’assez grande stature pour un n°10 a mené des raids dangereux pour son adversaire. De façon générale, l’équipe mallorquine, bien organisée n’a pas tremblé ramener un score de parité sur son ile.
Yannick, le Docteur ès sport.