Le Paris Volley recevait dans sa salle Charpy, l’un des outsiders au titre cette saison, l’AS Cannes.
Diminués par l’absence de Tony Krolis, sérieusement blessé lors du match précédent à Nantes, les parisiens ont plié 3-1 devant une séduisante équipe cannoise. Récit de la rencontre et de ses à côtés.

Un président arbitre.

Il n’est pas fréquent de voir un Président de ligue professionnelle ailleurs que dans les tribunes lors d’une rencontre sportive. Pourtant, c’est ce qu’il s’est passé vendredi soir, puisque le Président de la Ligue Nationale de Volley Jean-Paul Aloro est descendu sur le parquet pour officier en tant que deuxième arbitre lors des deux premiers sets. Ce dernier, ancien arbitre international a parfaitement joué ce rôle n’hésitant pas à prendre quelques décisions qui n’ont pas forcément fait l’unanimité chez les joueurs. Il pût regagner la tribune d’honneur de la salle Charpy après la mi-temps, lorsque l’arbitre initialement prévu pris enfin sa place.

Le Président Aloro joue le rôle de second arbitre au pied levé.

Des nouvelles d’Alexandre Gaumont-Casias.

Vendredi soir, le québécois était dans les tribunes de Charlety. Ce dernier m’a confirmé qu’il avait arrêté le volley-ball ne trouvant pas de proposition suffisamment intéressante en Europe pour continuer. Triste nouvelle, car l’international canadien possédait une grande classe sur le terrain et une extrême gentillesse à côté. Je me souviens de la grosse saison qu’il avait effectué lors de ses débuts dans notre championnat avec Rennes. Il ne faut jamais dire jamais, et j’espère vraiment que les démons du volley le reprendront pour qu’il ait l’envie de refouler les parquets avec un short et un maillot.

Cannes, un air de festival.

Et je ne fais pas ce titre uniquement pour faire référence à la qualité de jeu cannoise qui fût excellente, j’y reviendrai, mais principalement au sponsor maillot des azuréens. Ces derniers ont en effet comme sponsor maillot l’hôtel Martinez, symbole cannois et du festival de cinéma de la ville s’il en est. Je trouve plutôt bien qu’un établissement de ce type soutienne le club sportif masculin phare de la ville.

L'hôtel Martinez est sponsor maillot de l'AS Cannes.

Cannes, un air de festival (II).

Certes Paris était diminué par l’absence de Krolis et la non qualification de son joker médical Oivanen (que l’on annonce comme un monstre), certes Todor Skrimov n’était pas en état de grâce malgré la vingtaine de supporters bulgares dans les tribunes, certes Ardo Kreek n’est pas un pointu de métier, mais quelle domination des azuréens lors des deux derniers sets (deux fois 16-25).

Quelle hauteur d'attaque de Kevin Le Roux !

Ces derniers possèdent une lourdeur de service particulièrement impressionnante dans le sillage de Sylvain Maréchal capable de produire des mises en jeu inarrêtables. Comme si cela ne suffisait pas Kevin Le Roux et le russe au nom imprononçable Pashytskyy disposent d’une hauteur d’attaque de balle qui leur permet de marquer le point même avec un contre bien placé en face, enfin Pujol distribue parfaitement le jeu et l’américain Tarr possède ce qu’il faut d’expérience pour passer les moments de flottement. Je me demande comment cette équipe a pu être défaite par Rennes sur son parquet la semaine précédente.
Toujours est-il que les azuréens ont confirmé qu’il faudra compter avec eux cette saison. Quand aux parisiens un peu sonné en fin de rencontre, ils vont attendre l’arrivée effective de leur nouvelle locomotive finlandaise Oivanen pour repartir sur de bons rails avec deux rencontres clefs, un déplacement à l’Arago et la réception de Tours.

Yannick, Docteur ès sport.