Soir de match : Paris Volley – Budva.

Lutte au dessus du filet.

Pour sa troisième rencontre de poule de Ligue des champions cette saison, le Paris Volley recevait l’équipe monténegrine de Budva. Peu connue jusqu’alors, cette équipe avait crée une véritable sensation lors de la journée précédente en allant battre l’ogre Rzeszow dans sa salle 3-2, se positionant ainsi comme l’un des prétendants à la qualification.

La rencontre s’annonçait acharnée entre des parisiens en obligation de gagner pour conserver leurs chances, et des joueurs des balkans venus pour confirmer leurs bonnes performances. Finalement, hormis dans le premier set, il n’y a pas eu de suspense. Les parisiens ont dominés leurs visiteurs 3-0.

J’évoque cela, et plus encore, en image.

Lutte au dessus du filet.

Le problème de l’aura des adversaires européens en compétition de volley.

Le sujet que j’aborde est à mon sens peu évoqué, mais il mériterait d’être plus développé (peut-être dans un prochain article). En volley, à la différence du basket notamment, les grands clubs qui dominent l’Europe sont rarement des noms connus en dehors du monde du volley à quelques rares exceptions près (Olympiakos en Grèce, CSK Moscou en Russie). Ce qui ne permet pas d’attirer un public plus large que les simples amateurs de volley sur le simple nom du club visiteur.

Attaque de Budva.

Ainsi le seul non de Budva n’a pas du faire venir beaucoup de spectateurs. Pourtant, il s’agir d’une belle équipe de volley, champion du Montenegro et qui participe depuis plusieurs saisons à la ligue des champions et a même été champion de Yougoslavie en 2001. Le fait qu’il soit désormais le champion d’un « petit » pays en terme démographique ne facilite clairement pas sa reconnaissance internationale. Pourtant, le niveau de volley présenté est largement supérieur à de nombreuses formations espagnoles par exemple.

Pour être tout à fait complet et aller au delà du volley, je précise que la ville de Budva est une station balnéaire de 15 000 habitants nichées sur les bords de l’Adriatique, sorte de Sète local en terme de volley.

L'équipe de Budva.

Le jeu et les joueurs : le plus Sidibé.

Présenté de façon un peu caricaturale comme une équipe de mercenaires, le Paris Volley a réussi un très gros coup en faisant venir l’international français Mory Sidibé. Ce dernier a été l’un des fers de lance de la belle campagne de l’équipe de France en ligue des champions et à l’Euro de volley. Sans club, il a choisi de venir renforcer l’équipe parisienne dans un premier temps jusqu’à Noël. Cette attaquant de pointe pur est une très bonne pioche. J’étais déjà très impressionné par sa qualité, il y a 4 ans (j’en parle dans ce « soir de match » et dans celui-là lors de la dernière saison où il avait évolué dans notre championnat avant d’aller jouer en Europe (Belgique, Italie, Pologne, Slovénie).

Mory Sidibé a montré le chemin vers la victoire.

Jeudi soir, il a vraiment apporté en attaque à double titre. D’abord parce que ses services comme ses attaques étaient généralement décisives, mais également parce qu’il a permis de diminuer la pression défensive pesant sur Marko Ivovic, autre grosse arme offensive parisienne. Le passeur Guillermo Hernan a su utiliser à son plein potentiel cette double opportunité.

En face, après avoir tenue la dragée haute aux parisiens sur le premier set (27-25), les monténégrins sont littéralement sortis du match pour être battus sèchement trois manches à rien.
Avec cette victoire, les parisiens se replacent dans la course à la qualification avant d’aller effectuer deux déplacements difficiles (Budva et Rzeszow) sur la phase retour.

Yannick, Docteur ès sport

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