Soir de match : Paris Levallois – Elan Béarnais Pau Orthez.

Greg Beugnot donne ses consignes durant un temps mort.

C’est un « classique » du championnat de France de pro A de basket auquel j’ai assisté entre le Paris Levallois et l’Elan béarnais, même si l’affiche n’a pas le même lustre qu’il y a quelques saisons.
Paris, en plein doute, n’a pu remporter un premier succès cette saison dans salle et laisse les béarnais repartir avec la victoire (83-90).

Greg Beugnot donne ses consignes durant un temps mort.

Pau-Orthez, de retour en pro A.

S’il a été un club phare du basket français (9 titres de champion de France en 18 ans entre 1986 et 2004 et une coupe Korac), le club vert et blanc connaît désormais de sérieuses difficultés à retrouver son statut au niveau national. Il y a même un parallèle étonnant à faire entre Pau-Orthez et son grand rival de l’époque le CSP Limoges, puisque le club limousin se débat également entre la pro A et la pro B, entrecoupé de difficultés financières. Pourtant, la victoire de Nanterre l’an passé, semble prouver que le championnat de France est moins bloqué que le championnat de football avec ses clubs aux moyens disproportionnés qui laissent désormais peu de place à l’incertitude du sport.

L'équipe de Pau Orthez saison 2013-2014.

En l’absence de club de basket d’élite dans les deux grandes métropoles de cette partie de la France (Toulouse et Bordeaux), Pau Orthez dispose par conséquent des atouts pour revenir au premier plan : un savoir faire sportif qui n’est plus à démontrer, un réseau d’ancien joueurs capable d’aider au recrutement (et au financement, je pense notamment aux frêres Pietrus ou à Boris Diaw) et enfin, la présence d’une véritable culture « basket » dans cette région. En effet,  après le rugby, il est un sport majeur et traditionnel dans cette partie de la France.

L'américain de Paris Anagonye va au panier.

Le jeu et les joueurs : Paris inquiétant.

Cette saison, à Paris, l’on a fait du neuf avec des vieux. Christophe Denis est remplacé comme entraîneur par l’expérimenté Greg Beugnot, tandis que le médiatique Jacques Monclar, pressenti pour être manager général occupe les fonctions de « conseiller du président ». Avec un tel encadrement, ainsi que les moyens financiers du club, l’on pouvait légitimement s’attendre à voir le club parisien jouer les prétendants au titre. Sur ce que j’ai vu ce soir, il n’en sera rien. L’équipe, pas mauvaise en soi, manque cruellement de leader pour être tiré vers le haut. Seul Andrew Albicy (qui a démarré la rencontre sur le banc) me semble avoir le profil. L’absence de Sean May pour plusieurs mois va peser très lourd. Avec la défaite de ce soir, les parisiens en sont à 1 victoires pour 4 défaites, ce qui n’est franchement pas rassurant dans la mesure où ils ont perdu logiquement.

Michael Thompson, le meneur palois (18pt, 9 pd)

En face, l’équipe paloise, me paraît avoir plus de mordant, autour du très bon meneur américain Michael Thompson (18pt, 9 passes décisives) qui a été excellent en gestion de fin de match. J’ai bien aimé également l’impact sous le panier de l’athlétique Amad Nivins ainsi que la présence du bulgare Hristo Nikolov. Ce dernier paraît un peu massif de prime abord, mais est capable d’apporter dans tous les comportements du jeu (rebond, adresse à mi distance, pression défensive). Enfin au niveau des individualités, je soulignerai le très bon match du français David Denave, adroit et combattif, un excellent joueur de pro A.

Yannick, Docteur ès sport

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