On ne peut pas dire que les amateurs de suspens aient été servis par le début de saison du Paris Levallois. Si les parisiens ont infligé une leçon de basket à l’ASVEL lors de sa venue à Coubertin (1ere journée) ils se sont fait à leur tour humilier dans leur salle par une solide équipe havraise.
Récit d’une rencontre qui a laissé perplexe plus d’un supporter parisien quant au niveau réel de son équipe.
On le dit qu’il est parfois plus difficile de confirmer que d’atteindre les sommets. Après un début de saison idéal (victoires à domicile contre l’ASVEL et Haifa en coupe d’Europe, vicoire à Poitiers, les parisiens sont brutalement redescendus sur terre après une élimination de l’Eurochallenge en terre israélienne après avoir été largement dominé, et ce samedi avec cette lourde défaite devant Le Havre.
Pour sa seconde saison en pro A, le Paris Levallois est à un tournant. Va t-il jouer le rôle auquel son budget le prédestine, ou va t-il réaliser une saison en demi teinte ?
Déjà côté ambiance, le PL fait moins bien que l’année dernière. Disparu le dance team et les animations à la mi-temps (tir du milieu du terrain).
Le jeu et les joueurs le PL fantômatique, Le Havre solide.
Face à une bonne petite équipe de pro A comme l’est Le Havre, il fallait réaliser une prestation sérieuse pour espérer l’emporter.
Rapidement menés, les parisiens passent la 1ere mi-temps à courir après le score. Toutefois, au vu des bonnes positions de tir généralement crées et de la maladresse importante des franciliens, l’on pouvait légitimement penser qu’avec une adresse, ne serait-ce que normale, les hommes de JM Dupraz avaient les moyens de revenir en seconde mi-temps.
Mais voilà face à des havrais qui ont commencé à croire en leur chance et qui ont joué de plus en plus relâché, et des parisiens, au contraire, en grande déprime au tir, l’écart n’a fait que s’accroitre pour dépasser les 30 points à la fin du match.
Sommerville et Noel, si incisif contre l’ASVEL n’ont rien montré, tout comme Bracey Wright qui n’a pas eu un rendement digne d’un joueur recemment issu de la NBA. Seuls Hamilton(15 pts, 8 rb) et Albicy (8 pts, 5 pd)ont surnagé lors de cette rencontre.
Côté havrais, sous l’impulsion du meneur Sangaré, athlétique et rapide, et du massif pivot Jones, l’équipe a bien décliné sa partition. Mention particulière pour Nick Pope (17 pt, 7 rb, 6 pd 25 d’évaluation), le fils de Derrick, excellent arrière doté d’un style assez classique et d’une belle adresse à distance. J’ai également apprécié Wes Wilkinson (19 pt, 5 rb) un aillier grand et longiligne capable d’aller chercher des rebonds comme de shooter de loin. Ce joueur qui a déjà fréquenté de gros club en Europe (Charleroi) a le profil du joueur qui offre une base très solide à un collectif.
Paris à un vrai potentiel cette saison, attention de ne pas le gâcher par dilettantisme dès le début de saison.
Yannick, le Docteur ès sport.