Soir de match : Paris Levallois – ASVEL

Le Paris Levallois a pleinement réussi son entrée dans le championnat de pro A version 2010/2011. Pour le premier match de la saison, ils recevaient l’ASVEL,  le plus gros budget français, et l’un des favoris pour le titre (au moins sur le papier…). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les rhodaniens, n’ont pas pesé lourd face à des parisiens excellents, emmenés par un Andrew Albicy méconnaissable.

Retour sur un début de saison en fanfare pour le PL.

L'ex parisien Vassallo en difficulté sous le panier, tout un symbole.

De l’art de rebondir dans le basket pro.

Après une saison 2009/2010 très décevante (non qualification en play-off) l’ASVEL compte rebondir cette saison. En dépit de performances intéressantes les verts ne sont pas parvenus à se qualifier pour le tour final de l’Euroleague. Le championnat devient donc une priorité, d’autant plus, que le club a un projet de développement ambitieux avec la construction d’une grande salle.

l'ASVEL version 2010/2011.

En face, le Paris Levallois a prouvé que les gros budgets ne sont pas une assurance tout risque contre les mésaventures (relégation en pro B il y a trois saisons alors qu’ils avaient le second budget de pro A) . Les parisiens ont également prouvé qu’avec une gestion sportive cohérente, l’on pouvait se relever de tout. C’est ce qu’ils ont fait depuis 3 saison sur la base d’un effectif solide et bien pensé qui allie renforcement qualitatif mais aussi continuité.
En effet, si AD Vassallo est parti, justement, cette saison à l’ASVEL, l’effectif est resté quasiment identique au niveau des hommes de base (Ball, Albicy, Hamilton) complété de renforts qui promettent (Summerville, Noël, Wright).

C’est à mon sens la bonne formule. Dans le passé récent, le PL a aussi été capable d’aller chercher des joueurs US au pedigree par particulièrement clinquant, mais qui ont largement donné satisfaction.

Cette saison, Wright est l’un des premiers joueurs depuis plusieurs saisons à venir auréolé d’un pedigree NBA récent. Sa saison va permettre de jauger si les recruteurs du PL savent, aussi,  réussir la venue de gros profils.

Le jeu et les joueurs : Albicy meconnaissable, l’ASVEL décevant.

Alors qu’ils semblent prendre le dessus en début de rencontre, les visiteurs se sont faits par la suite largement dominer dans tous les domaines, sauf peut-être au rebond. Cela a conduit a une large victoire parisienne (85-69), presque étonnante au vu du calibre de l’adversaire de la soirée.

Si tous les joueurs parisiens ont fait preuve d’une grande volonté et d’un collectif qui paraît déjà bien au point, une mention particulière doit être apportée pour Andrew Albicy.

Andrew Albicy a demarré très fort le championnat.

J’avais eu la dent dure la saison passé, estimant que ce joueur était sur côté en particulier en raison de son incapacité à scorer. Je ne sais pas si c’est le passage au Madison Square Garden avec l’équipe de France qui lui a fait du bien, mais nous avons vu dimanche soir, un Andrew Albicy (21 pts, 8 pd, et 28 d’évaluation)  capable de prendre des initiatives, d’aller au cercle, ou de prendre un tir de loin toujours dans le bon tempo ou judicieusement.
Bref, le jeune meneur a clairement pris une nouvelle dimension. Je pense que son association avec ce renard de Jimmal Ball est la meilleure chose qui soit, car elle lui permet d’être épauler dans les moments les plus cruciaux.

Je soulignerai également la très belle adresse de Marcellus Sommerville (19 pt dont 3/6 à 3 pt), excellent lui aussi dimanche, et l’ intelligence de jeu de Bracey Wright qui en dépit d’un temps de jeu modeste (18 minutes) a montré qu’il avait du basket.

Côté villeurbannais, le mois que l’on puisse dire, c’est que l’équipe ne tourne pas, tant sur le plan technique que sur l’agressivité dans le jeu. Damon Jefferson et ses 12 rebonds (dont 8 offensifs) a évité que l’addition ne soit trop lourde pour une équipe qui a l’image de ses recrues vedettes Vassallo (12 pt dont 1/8 à 3 pt) et Gelabale (3 pt et 0 d’évaluation) s’est montrée très décevante.

Yannick, le Docteur ès sport.

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