Très belle affiche que celle proposée au Palais des sports Marcel Cerdan pour la 2eme journée de pro A. Le Paris Levallois recevait l’une des équipes phares de notre championnat, l’équipe du Mans. Dans une rencontre où les manceaux ont donné la sensation d’être supérieurs collectivement, ce sont finalement les parisiens qui se sont imposés in extremis (88-87). Les parisiens lancent magnifiquement leur saison par cette seconde victoire consécutive.
Paris n’est pas Madrid.
Le gymnase Marcel Cerdan est une belle salle de basket, surtout lorsque elle est plutôt bien remplie comme c’était le cas contre le Mans. Mais quelle différence avec ce qui existe à Madrid. En effet, contrairement à Paris, Madrid ne possède pas une, mais deux équipes au meilleur niveau (le real madrid et l’Estudiante), et les deux évoluent dans l’impressionnant palacio de los deportes de Madrid. Toutefois, avant d’avoir deux équipes à Paris, il convient d’en avoir une de bon niveau. Lorsque le Paris Levallois jouera l’ensemble de ses matchs de championnat dans un Palais des sports de Bercy plein, l’on pourra penser à la mise en place d’une second grand club de basket à Paris.
Pedigree des joueurs américains, les choses évoluent dans le bon sens.
Il y a quelques saisons, la France ne pouvait faire venir que des seconds couteaux aux niveau des joueurs étrangers, les joueurs US préférant les lucratifs championnats turcs et grecs notamment. La crise économique, et particulièrement en Grèce a fait évoluer les choses, et désormais les championnats des pays en difficultés économiques ne sont plus aussi attractifs. La Grèce n’est plus en capacité à faire venir des figures emblématiques de NBA comme ce fût le cas pour Dominique Wilkins il y a pas mal d’années déjà.
Ainsi un certain nombre de joueurs qui évoluent en pro A possèdent un pedigree NBA très respectable. Ainsi la paire américaine du PL possède des références de premier plan. Williams et May ont tous les deux été formés dans la prestigieuse université de North Carolina, avec laquelle ils ont été champions NCAA, et Sean Mayl a été choisi en premier tour 13eme choix de la Draft 2005, ce qui constitue une référence. Idem pour le meneur du Mans, El Amin, champion NCAA avec Connecticut et drafté par la suite en NBA avant de faire une belle carrière en Europe (Turquie, Croatie notamment).
Le jeu et les joueurs : un duel de poids lourds.
Après une bonne entame de rencontre les manceaux ont fait valoir leur jeu et leur banc, plus complet que celui de Paris. Ils ont entamé le dernier quart temps avec 10 points d’avance, mais pour ne pas avoir bien su gérer cette dernière partie de rencontre et une dernière possession avec 1pt d’avance et 12 secondes à jouer, ils ont vu la rencontre leur échapper de 1 pt. Si Paris a pu se maintenir à flot et revenir dans un match qui paraissait leur échapper, ils le doivent à Andrew Albicy, plein de maîtrise dans le dernier quart temps et un dernier panier plein de sang froid de leur américain Jawad Williams.
Il était annoncé, il a eu lieu, le duel entre le brésilien du Mans Batista, et le pivot américain du Paris Levallois Sean May a bien eu lieu. Ce match dans le match a tourné à l’avantage de Sean May, non seulement vainqueur de la rencontre avec son équipe, mais auteur d’une belle partie (24 pt, 8 rb pour 30 d’évaluation) tandis que Batista chez les vaincus présentait une feuille de stats un peu moins bonne (9pt, 4 rb, et 9 d’évaluation).
Autre joueur très en vue durant la rencontre, il s’agit de l’ex manceau et néo parisien Antoine Diot. Ce dernier avait visiblement envie de se mettre en valeur face à ses anciens partenaires. Auteur d’un match superbe, il fût l’un des artisans de la victoire parisienne (24 pt, dont 3/5 à 3 pt, 6 pd et 27 d’évaluation). a contrario, j’ai été un peu déçu par le meneur vétéran américain El Amin, annoncé comme très fort et qui n’a pas été en capacité de prendre en main la rencontre en fin de match pour maintenir l’avantage des sarthois. Probablement, est-il encore en phase de réglage avec sa nouvelle équipe.
Au final une belle victoire pour Paris qui va leur donner confiance dans leurs possibilité. En face, Le Mans a prouvé qu’il était une grosse machine avec une densité de qualité, impressionnante tous les postes sont doublés). Cela devrait leur permettre de réaliser une bonne saison.
Yannick, Docteur ès sport.
>> Mon soir de match sur un Paris Levallois – Le Mans en play off (saison 2009-2010) et mon soir de match sur la même affiche lors de la saison régulière.