Soir de match : Paris FC – US Orléans.

Hasard du calendrier une double confrontation Paris – Orléans était à l’affiche ce weed-end. En effet, le Paris Levallois recevait Orléans en basket tandis que le Paris FC recevait l’US Orléans en championnat de National.
J’ai décidé d’aller voir le football, et je n’ai pas été déçu. A l’issue d’une prestation parfaitement maîtrisée, les joueurs du Loiret ont nettement battus ceux de la capitale 3 à 1. Je reviens sur le déroulement de la rencontre et vous fait partager mon analyse du moment sur l’organisation de la Coupe de France.

Le premier but de l'US Orléans.

La Coupe de France : une formule à revoir.

L’actuelle formule de la Coupe de France à l’intérêt de permettre de réduire le nombre de dates au calendrier. Elle a l’inconvénient de priver les équipes malchanceuses au tirage au sort de la possibilité de voir évoluer le favoris. Ce qui était plutôt sympathique à l’origine était le fait qu’à partir de deux divisions d’écart, le « gros » devait aller jouer chez le « petit ». Malheureusement devant l’hécatombe pour les clubs professionnels de cette formule, elle a été dévoyée en instaurant, non plus la règle des divisions d’écart, mais celle des niveaux (un niveau regroupant deux divisions). Cette situation produit ainsi des aberrations comme l’obligation pour les clubs de national malchanceux d’aller jouer sur des pelouses de clubs de D1. Lorsque cela arrive, c’est un stade désert assuré et un intérêt sportif limité sauf quand le club de national réussit un authentique exploit, comme ce qu’a réalisé le Paris FC au Stadium il y a une semaine.

Au delà du fait que cette formule marque un aveux d’impuissance des clubs professionnels, elle rend quasiment impossible, de fait, des parcours fabuleux comme celui de Calais en 2000.

Le comité d’organisation aurait l’idée de revenir à de meilleures intentions, c’est à dire à la formule initiale des deux divisions d’écart, plus conforme à l’esprit de cette extraordinaire compétition.

Coup d'envoi de la rencontre.

L’US Orléans, un nom du football français.

En parlant de coupe de France, l’affiche Paris FC – US Orléans n’était rien de moins que la demi finale de la Coupe de France 1980. Les orléanais l’avaient emporté en match-aller retour pour échouer en finale contre l’AS Monaco.

L’US Orléans a été un habitué du niveau pro dans les années 80. Un peu à l’image de Tours qui a aussi connu des beaux jours durant cette décennie et qui est une des belles équipes de D2, les orléannais regravissent peu à peu les échelons. Ils sont, cette saison, promus en National et se battent pour se maintenir. Le fossé entre le national et le CFA étant assez important, la première année pour les promus en national est généralement assez difficile.

Le gardien orléanais dégage son équipe.

Le jeu et les joueurs  : Orléans avait plus envie.

Pour qui a vu la rencontre, rien ne permettait de déceler un match entre une équipe ayant encore des ambitions pour la montée et une équipe luttant pour son maintien. En effet, entre des parisiens maîtrisant majoritairement le ballon mais incapable de mettre un coup d’accélérateur pour déstabiliser leur adversaire et des orléanais capables de dérouler de beaux mouvements offensifs sur des phases de contre, l’écart au classement ne paraissait pas justifié. Après une ouverture du score opportuniste, les joueurs de Yann Lachuer ont déroulé leur partition face à des parisiens obligés de prendre le jeu à leur compte. A 3-0 la messe était dire, et c’est avec l’orgueil que les joueurs de la capitale ont réduit le score en toute fin de partie.

Dans cette équipe parisienne qui a manqué singulièrement de mordant, le stoppeur Sadio Sankharé n’a pas été à la fête. Brouillon et parfois fébrile, il est responsable du second but pour n’avoir pas été assez tranchant dans sa relance. Le mileu de terrain n’a pas su mettre l’emprise sur la match indispensable pour espérer déstabiliser l’adversaire. Devant, Youssouf Touré possède du gabarit et un potentiel, mais il n’a clairement pas pesé. J’ai par contre beaucoup aimé (comme à chaque fois…) la prestation de Jawad El Hajiri pour son jeu avec et sans le ballon et son comportement de battant sur le terrain.

Côté orléanais, il y a un joueur que j’apprécie tout particulièrement, il s’agit de Rolamellah Nouar. Cet avant centre avait été excellent au FC Sète en National alors qu’il n’avait aucune référence à ce niveau. Rablé, puissant et opportuniste, il a depuis réalisé un joli parcours pro et apporte tout son talent au promus orléanais. Malheureusement pour moi, il n’était que remplaçant et n’est pas entré en jeu. Cela ne m’a pas empêché d’apprécier le talent du meneur de jeu Jamel Zahiri. Au physique un peu frêle, c’est un joueur qui possède du ballon, comme on dit, et qui met parfaitement ses attaquants sur orbite. Il a fait très mal aux parisiens samedi soir.

Nouar, au centre, à l'échauffement.

Après l’ivresse de la coupe il y a une semaine, les parisiens eu la gueule de bois cette semaine avec deux défaites qui à mon avis mette fin aux derniers espoirs de montée. Dommage, car l’effectif était pour réussir le challenge. Côté orléanais, cette équipe à largement les moyens de se maintenir, ils l’ont montré avec brio samedi soir sur la pelouse de Charlety.

Yannick, le Docteur ès sport.

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