Le Tour du Pays-basque, une épreuve magnifique et méconnue.

tour_pays_basque.gifParce qu’elle est située dans le calendrier entre deux monuments du cyclisme international (le Tour des Flandres et Paris-Roubaix), le Tour du Pays–basque attire rarement l’attention du grand public.

Pourtant le parcours très sélectif consacre un coureur complet, souvent à l’issue d’une bataille acharnée entre les meilleurs coureurs espagnols et des cadors cadors du peloton international qui ne disputent pas les classiques . Présentation d’une magnifique épreuve trop méconnue.

Le nom basque des villes étapes est souvent aussi difficile à prononcer que la montée à escalader pour y arriver. Telle est la caractéristique du Tour du Pays-basque qui offre un relief accidenté fait d’ascensions de moyenne montagne dans des paysages somptueux et de côtes courtes et raides pour puncheurs. En plus de ce relief sélectif, l’autre ingrédient qui vient pimenter la course est le climat basque, et ses fréquentes averses jamais agréables à affronter pour un peloton. Côté ambiance, le public basque toujours enthousiaste se masse en haut des difficultés dans une effervéssence qui n’est pas sans rappeler les Pyrénées au mois de juillet.

Toujours beaucoup de monde au bord des routesLe Tour du Pays basque constitue par conséquent un terrain de jeu idéal pour les coureurs tout terrain qui veulent tester leurs sensations avant les grands tours. Son classement 2.1 pro Tour lui assure un plateau toujours très relevé, et son vainqueur final est généralement une valeur sûre du cyclisme mondial et bien souvent un prétendant à la victoire dans un grand tour.

L’épreuve peut se targuer de posséder un palmarès éloquent puisque depuis Francis Pélissier vainqueur de la première épreuve en 1924 de nombreux seigneurs du peloton (Laurent Jalabert, Tony Rominguer, Stephen Roche ou Sean Kelly) ont accroché cette course à leur palmarès.

Cette année encore le plateau est relevé avec la présence de ténors mondiaux comme les espagnols Valverde, Contador et Gomez Marchante, dernier vainqueur. Ces derniers croiseront le fer notamment avec l’italien Damiano Cunego toujours redoutable sur ce type d’épreuve ou l’allemand Voigt très en jambe depuis le début de saison et récent vainqueur du critérium international. Les courreurs locaux de l’équipe basque Euskatel joueront les animateurs de l’épreuve avec l’espoir de placer, comme ce fut le cas avec Iban Mayo en 2003, leur chef de file Samuel Sanchez en haut du podium.
Le cycliste qui sortira vainqueur de cette lutte entre mer et montagne pourra envisager la suite de sa saison avec serénité.

Yannick, le Docteur ès sport

Le site officiel de l’épreuve

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