Le Tro Bro Leon, le Paris-Roubaix breton.

Affiche Tro bro Leon 2008Le Tro bro Leon (littéralement le Tour du Leon en breton) est une épreuve atypique dans le calendrier cycliste.

Elle s’est déroulée hier dans le nord du Finistère autour de la commune de Lannilis à proximité de Brest. Cette course est surnommée le « petit Paris-Roubaix » en raison de sa difficulté.

En effet, elle emprunte des chemins de terre ou empierrés appelées « les ribinous ». Le climat pluvieux de cette région ajoute à la difficulté et c’est en général sur des routes glissantes et boueuses que se déroule cette épreuve.
Nous vous proposons d’aller à la découverte d’une épreuve magique au pays du vélo.

Un épreuve récente, un palmarès amateur impressionnant.
L’épreuve est relativement récente puisque crée en 1984 et ouverte au professionnels depuis 1999.
Désormais elle offre la possibilité aux coureurs pro affronter les meilleurs coureurs bretons transcendés sur leur terre, et le palmarès amateur prouve que ce n’est jamais facile.
En effet, des cyclistes bretons emblématiques ont remporté ou terminé sur le podium de cette épreuve : Dominique Le Bon, Jean-Louis Conan, le regretté Loïc Le Flohic, Jean-Jacques Lamour ou Philippe Dalibard (qui est mayennais mais breton d’adoption…). Bref le palmarès amateur de cette épreuve en dit long sur sa difficulté.

Un parcours entre terre et vent.
Son parcours possède en effet une originalité qui confère une beauté singulière et une intensité dramatique à cette épreuve.
Il est caractérisé à la fois par le caractère humide, voire boueux des routes et la présence du vent marin de la côte toute proche. La combinaison de ces difficultés offre un terrain propice aux coureurs offensifs, à l’aise sur ce genre de parcours et ayant du coffre.

Terrain qui n’est pas sans risque car à l’instar de Paris-Roubaix le risque de crevaison, voire plus grave de chute y est permanent. On se rappelle que par exemple Yohann Le Boulanger c’était gravement blessé lors de celle-ci dans une chute il y a trois ans.

Une épreuve importante du calendrier professionnel.
Le Tro bro Leon figure au calendrier professionnel (en catégorie 1.5 dans un premier temps) à partir de 1999. Le palmarès est également éloquent, Jacky Durand, Samuel Dumoulin on Baden Cooke ont remporté l’épreuve, tandis que des coureurs comme le belge Gilbert, Didier Rous ou Sébastien Hinault ont accédé au podium.

L’épreuve prend une dimension supplémentaire depuis 2005 avec le passage en catégorie 1.1 (la plus haute catégorie pour les épreuves d’un jour hors Classiques de coupe du Monde) et possède désormais le label Coupe de France. Son kilométrage a fortement augmenté par rapport à l’époque amateur (l’édition 2008 faisait 204 km) et s’inscrit parfaitement dans le calendrier professionnel puisque la veille se déroule le Tour du Finistère dans la même zone. Les pros qui ne courent donc pas l’Amstel Gold Race passent donc leur WE à la pointe de la Bretagne pour ces deux épreuves.

Cette année c’est le breton, Frédéric Guesdon [en photo ci-dessus menant l’édition 2008] grand spécialiste des pavés qui s’impose au sprint devant le Kazak Gourov, confirmant ainsi que le Tro bro Leon est bien le Paris Roubaix (des) breton(s).

Yannick, le Docteur ès sport.

=> site officiel du Tro bro Leon
=> le compte-rendu de la course sur le site du Telegramme de Brest

La magnifique affiche de l’édition 2007.

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