Deux, trois choses à propos des championnats du monde de biathlon.

Les championnats du monde de biathlon se sont achevés ce dimanche.
Parfaitement organisés par en Suède à Ostersund, ils ont offert un formidable spectacle pendant près de 10 jours.

Docteur ès sport revient sur quelques moments forts de ces championnats du monde.

Des épreuves mixtes, une idée à reprendre.

Caractéristique du biathlon ce sport offre des épreuves mixtes lors des grandes compétitions (à savoir un relai où chaque équipe nationale est composée de deux hommes et deux femmes). Ce concept est finalement assez rare dans le sport et mériterait d’être repliqué dans des sports qui s’y prêtent (athlétisme, natation par exemple). En effet, la séparation homme / femme venait du fait que la pratique sportive était historiquement « réservée » aux hommes.
Nos sociétés ont fortement évolué, mais les disciplines sportives n’en tirent pas forcément toutes les conséquences en maintenant cette séparation masculin / féminin. Si cette séparation peut avoir un sens d’un point de vue de l’équité physique, il est dommage que peu d’épreuves mixtes existent.

Le biathlon constitue l’une de ces trop rares exceptions, qui s’explique par le caractère relativement jeune de la fédération internationale de ce sport et aussi le fait que les pays scandinaves y soient très impliqués, pays qui culturellement sont avancés en terme de place des femmes dans la société.
L’idée d’épreuves mixtes et par conséquent à retenir et à valoriser.

Magdalena Neuner phénoménale.

Si Magdalena Neuner n’a pas outrageusement dominé les épreuves individuelles (avec « une seule » médaille d’or individuelle pour trois médailles d’or au total avec les relais) « Maggie » a confirmé qu’elle possédait un potentiel hors du commun.
Sa victoire lors de la mass start à l’issue d’un final exceptionnel face à la valeureuse norvégienne Berger en est l’illustration. Sa performance lors du relai mixte qui a assommé l’épreuve (zéro faute aux tirs et des adversaires très loin derrière) laisse songeur sur sa possible domination de la discipline le jour où son tir debout sera totalement fiable.
L’allemande est une exceptionnelle championne comme l’on en voit une ou deux par génération. A 20 ans, elle a le potentiel pour devenir la plus grande biathlète de l’histoire.

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Les françaises à leur niveau.

La France n’a remporté qu’une seule médaille (bronze en relais féminin, en photo en haut de l’article) mais n’a pourtant pas démérité. Ce type de compétition illustre si besoin en était l’importance cardinale d’avoir un tir hyper fiable, ce qui permet de tenir le choc dans ces moments à haute tension. Souvent ces championnats sont des courses par élimination et le tir et ce qui fait la différence (cf la médaille d’or de Florence Baverel à Turin). A méditer à 2 ans des JO désormais.

La chef de file française Sandrine Bailly n’aura pas non plus démérité avec deux 5eme places sur les épreuves individuelle et un quatrième relais exceptionnel (sur les skis, pas au tir…) lors du relais féminin récompensé par une médaille de bronze.

A l’instar du camp tricolore au point physiquement, le tir et la concentration doivent être la priorité absolue.

Yannick, le Docteur ès sport.

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