Soir de match : Rennes Volley – Beauvais OUC (finale Coupe de France).

Rennes vainqueur de la Coupe de France 2011-2012.

Dimanche après-midi, Rennes affrontait Beauvais en demi finale de la Coupe de France de volley-ball. Cette affiche qui pouvait apparaître comme une demi surprise n’en était pas vraiment une. Effet, l’équipe rennaise est l’une des meilleures formations françaises du moment et possède cette saison la capacité de battre n’importe qui. Elle était opposée à la formation de l’Oise qui a eu un parcours sur mesure en coupe de France avec les réceptions de l’Arago puis du Paris volley en 8eme et quart et Ajaccio en demi. Avouons le, il y avait plus périlleux comme parcours.

Face à des rennais un peu tendus, les beauvaisiens n’ont pas réussi à saisir leur chance et se sont inclinés 3 à 0. Petit récit de la rencontre et de ses à côtés.

Rennes vainqueur de la Coupe de France 2011-2012.

C’est désormais un classique dans le monde du sport, les fédérations lorsqu’elles organisent un évènement se font aider par des agences de marketing qui « valorisent » l’évènement. Cet exercice peut être bénéfique, mais aussi contre productif s’il est maladroit ou mal approprié. Pour cette finale, je donnerai une bonne note avec l’excellente idée de prendre comme animateur de l’évènement, l’excellent speaker du Paris Levallois, le dance team du Spirou Charleroi basket pour mettre de l’ambiance durant les temps morts (la dernière fois que j’ai vu un dance team pour du volley, c’était à l’occasion de la finale à quatre de la ligue des champions remportée par Paris en 2001, ça date…) et un habillage de la peu esthétique salle de Coubertin en noir, ce qui était plutôt une bonne idée.

Par contre, il ne faut pas se voiler la face, voir une finale de coupe de France de volley dans une salle même pas pleine, c’est assez triste, et illustre le chemin à parcourir dans le développement de la discipline en France. Pour la Coupe, je trouve cette formule de finale à quatre assez intéressante, mêlant les masculines et les féminines. Par contre, je trouve dommage qu’il n’y ait pas de « consolante » car je me mets à la place des supporters de province qui ont réservé leur WE à Paris. Si leur équipe est éliminée dès le samedi, ils auront fait un long et couteux déplacement uniquement pour voir un match. Il faut s’inspirer de ce qui se pratique en NCAA durant les tournois de conférence ou le tournoi final à savoir des match non stop durant la journée. Ainsi le dimanche,une consolante féminine aurait pu se dérouler à 12h, celle des hommes à 14h, la finale femme à 16h et celle des hommes à 18h, tout cela dans uns grande salle pour que le public puisse tranquillement aller et venir, avec du placement libre au maximum afin que les gradins soient densément pleins.

Attaque au centre.

Si celle formule de la finale à quatre a ma sympathie en Coupe, je suis farouchement opposé à cette formule pour la finale du championnat qui n’a aucun sens. Elle efface l’avantage lié au classement de saison régulière et fait jouer le titre sur une rencontre. Lorsque l’on sait à quoi se jouent parfois les rencontres de volley et ce que représente ce titre, cela dévoie l’esprit du titre de champion de France.

Enfin, dernier élément, les trophées doivent être revus. La Coupe de France de volley est un objet sans âme qui pourrait être octroyé dans n’importe quelle discipline. Il faut à mon sens la personnaliser plus, au besoin en s’inspirant des trophées sportifs américains qui sans être des coupes sont des objets vraiment originaux.

Passe arrière avec fixation.

Le jeu et les joueurs : Rennes logiquement.

Dimanche soir, les rennais étaient clairement tendus à l’image de leur passeur Repak et n’ont pas réalisé le match le plus abouti de la saison. Cela a toutefois suffi pour dominer des beauvaisiens volontaires mais beaucoup trop cabossés par leur mauvaise saison pour offrir une opposition susceptible de renverser la rencontre. Rennes par cette victoire s’offre le premier trophée national de son histoire, et je pense le premier titre en sport collectif depuis la coupe de France de football 1971. Comme quoi, il y a une morale, ce que le richissime Pinault n’a pas réussi à faire avec le football malgré les millions investis, c’est le plus modeste club de volley qui y parvient, avec une opposition pas moins redoutable…

La balle de match rennaise.

Les beauvaisiens quant à eux, repartent forcément déçus de cette deuxième finale perdue en deux saisons. Il retiendront toutefois cette victoire contre Ajaccio en demi finale, qui leur procure peut être un avantage psychologique dans ce qui risque d’être la finale du maintien lors de la dernière journée. En effet, les coéquipiers de Pavel Bartik recevront les corses dans un contexte qui sera terrifiant. A ne pas rater !

Yannick, le Docteur ès sport.

 

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