Soir de match : Paris volley – Tours VB.

Il faut le reconnaître, le Paris volley et le Tours VB sont les deux plus grandes équipes françaises de la décennie avec, pour chacune, une coupe d’Europe des clubs champions à leur palmarès, ce qu’aucun autre sport collectif français n’a réussi à obtenir.
Une telle affiche ne laisse jamais indifférent même si les temps ont changé. Tours champion de France en titre s’est encore renforcé en faisant revenir dans notre championnat l’extraordinaire Rafael Redwitz. Le passeur brésilien retrouvait pour l’occasion un parquet sur lequel il a conquis quatre titres de champion de France.

Je reviens sur le match et en profite pour évoquer quelques grands passeurs de volley-ball qui m’ont marqué.

Rafael Redwitz fait son retour en ligue A.

Le passeurs dans le volley, un rôle à part.

Le rôle de passeur est vraiment un poste particulier au volley, autant technique que psychologique. Celui-ci doit être en mesure de bien servir ses partenaires, mais aussi de faire les bons choix, pour tromper le contre adverse mais aussi pour maintenir un niveau de confiance maximum chez ses coéquipiers (c’est pour cela qu’un passeur ressert très souvent un joueur de son équipe qui vient de rater son attaque).

Parmi les passeurs qui m’ont marqué, je citerai bien évidemment en premier Patrick Duflos (250 sélections en équipe de France). Fort techniquement et grand pour le poste (1m90) le passeur sétois savait tirer vers le haut toute son équipe par la finesse de son jeu mais aussi son mental de gagnant… et de râleur. Il est selon moi le meilleur entraîneur/manager de volley actuellement en activité.

Kent Greeves. Le canadien a fait également partie du cercle très fermé des meilleurs passeurs du monde. Passeur du Paris volley champion d’Europe en 2001, il était doté d’un très gros caractère pas forcément simple à gérer, et offrait une variété de jeu impossible à lire pour ses adversaires. Adorait attaquer en seconde main sur la première action de jeu… tout un programme.

Laurent Chambertin, l’homme aux dredlocks qui a fait une grosse partie de sa carrière à Cannes offrait un style puissant et félin. très sûr techniquement, son association avec Jacques Yoko faisait des ravages dans notre championnat et s’est concrétisée par un titre de champion de France.

Rafaël Rewitz est pour moi l’un des plus grands passeurs aujourd’hui en activité. Tout simplement parfait techniquement, il possède ce sens de l’improvisation très sud américain qui rend simple les situations les plus difficiles. Le voir jouer dans notre championnat est un privilège.

Enfin Benjamin Toniutti est lui aussi très très prometteur, mais j’attends qu’il triomphe un jour en Italie, pour pouvoir vous affirmer qu’il est le plus grand passeur français de sa génération…


Le jeu et les joueurs : Paris n’a pas à rougir.

Le Paris volley, face à une équipe tourangelles supérieurement armée a encore montré son sens du combat. Si Todor Skrimov a eu du mal à s’imposer face au block des joueurs tourangeaux, Moïse Kahlemue a fait un superbe match. rentré en cours de match, le jeune central parisien est solide au contre et possède un service diagonal plus qu’épineux à réceptionner et aurait pu faire basculer le match.

Moïse Kahlemue au service.

Côté tourangeaux, s’il n’est pas mon joueur favori depuis son esclandre estival en équipe de France, je dois reconnaître que quand Earvin NGapeth commence à allumer au service, c’est quasiment inarrêtable. Associé aux frères Konecki, il offre une puissance de feu considérable. Avec Rafael Redwitz à la passe, le niveau monte encore d’un cran. Les parisiens ont pu le constater samedi.

Yannick, le Docteur ès sport.

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