Soir de match : AS Frontignan AC – Olympique Alès Cevennes.

Le championnat de DH de la ligue Languedoc a vraiment une saveur particulière. J’ai encore pu m’en rendre compte ce dimanche à l’occasion de l’affiche Frontignan – Alès.
L’AS Frontignan qui fait cette saison, son grand retour dans l’élite du football régional recevait le leader, l’équipe d’Alès, qui espère que cette saison 2010/2011 sera enfin la bonne pour la remonter dans les divisions nationales. Si les alésiens repartent avec une victoire 3 à 2 avec une fin de match très chaude, les muscatiers peuvent légitimement se sentir frustrés de la défaite.

Retrouvez la saveur inimitable du championnat de DH Languedoc dans cet article.

Le milieu de Frontognan maîtrise la balle.

Alès, enfin la bonne année ?

Cela fait pas mal de saisons que les alésiens, traînent leur peine dans le championnat de DH, depuis la liquidation judiciaire du club alors qu’ils étaient en National. Dans un championnat chaque saison très relevé, il est toujours difficile de terminer à la 1ere place synonyme d’accession directe. Pourtant cette saison, les cévenols semblent bien partis et sentent que cette saison peut être celle de la remontée.

Coup d'envoi de la rencontre.

Alès, ville de tradition minière, a toujours eu une tradition de football. Cela s’est matérialisé par la présence du club de la ville l’OAC durant de nombreuses années en deuxième division, puis en national. Alès en football, dans la période contemporaine, ce sont trois grands noms, Laurent Blanc évidemment alésien d’origine qui a évolué à l’AOC avant de partir à Montpellier, Sabri Lamouchi ensuite, qui a débuté en sénior dans ce club avant de connaître le top niveau européen avec l’Inter de Milan notamment.

Frontignan vient de prendre l'avantage 2 à 1.

Le jeu et les joueurs : l’arbitre, homme du match.

Arbitrer un match de football est une chose fort délicate. Ce la requiert une capacité à juger vite et bien les situations, mais aussi, et peut-être surtout un capacité à « sentir » l’état psychologique des acteurs. Si sur le premier point l’arbitre du jour a clairement fait de son mieux, en dépit d’un hors jeu grossier non sifflé sur le troisième but alésien, il a totalement manqué de psychologie durant la rencontre en terme de distribution de cartons (8 cartons distribués au total dans une rencontre où les deux équipes étaient vraiment là pour jouer au football dans un bon esprit).

Coup franc alésien.

Menés 3 à 2, réduits à 10 durant la seconde mi-temps et clairement frustrés par la tournure de la rencontre, les frontignanais ont vécu comme une nouvelle  injustice l’  expulsion de Serrano à la 85°. Alors que plusieurs d’entre eux se précipitaient sur l’homme en noir pour lui signifier leur mécontentement, ce dernier, dans une sorte de réflexe d’auto-défense siffla la fin du match… à la 85eme minute ! S’en suivi une confusion générale lors du retour au vestiaire. S’il faut être respectueux des arbitres, cette fin anticipée n’avait rien de justifiée, il n’a clairement pas été bousculé par les joueurs et elle illustre surtout une certaine incapacité à faire face aux évènements.

L'arbitre vient d'arrêter la rencontre, c'est la panique sur la pelouse du stade Lucien Jean.

Au final rien de grave hormis le fait que les « ventres bleus » risquent de se faire sanctionner par la ligue Languedoc. Espérons toutefois, que cette rencontre ne casse pas la dynamique d’une équipe frontignanaise qui m’a globalement fait belle impression en particulier le numéro 7 (Archimbaud je crois). Ce joueur qui évolue sur le couloir droit possède une capacité d’accélération combinée à une magnifique conduite de balle dans un style à la « Ribery ».

Côté alésien, j’ai vu une belle équipe, très organisée qui était quand même supérieure à l’ASFAC. Le milieu offensif (n°11), un beau gabarit à la belle technique a raté quelques grosses occasions, sans conséquence.

La course pour l’accession se poursuit donc, les alésien profitant notamment de la contre performance du FC Sète à la maison pour assoir leur première place… mais la lutte n’est pas finie !

Yannick, le Docteur ès sport.

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