Après une saison épique, le Paris Volley est parvenu en finale du championnat de France pour y affronter Tours. Les parisiens ont été malheureusement battus 3 à 1 face à une équipe tourangelle qui ne leur était pas forcément supérieure : frustrant. Je vous fais partager mes impressions sur cette finale, ainsi que mon analyse de cette grosse journée de volley puisque dans le même après-midi se sont déroulées les finales de Ligue B et de Ligue A féminine.

JF Exiga pour Tours s’apprête à réceptionner un service de Jeroen Trommel.

Les finales du volley sur toute une journée, le pour et le contre.

Personnellement, je ne suis pas favorable à cette formule et préfère les formules classiques avec matchs aller-retour et éventuel appui. Mais pour être aussi objectif que possible, je vous propose de peser le pour et le contre de cette formule finale sur une seule rencontre :

Le pour :

– permet de remplir une grande salle (comme la halle Carpentier)
– fait un événement volley lisible et « marketable » auprès des médias
– crée un esprit « finale à quatre » avec déplacement des supporters dans la capitale
– permet au public de voir évoluer en un après-midi l’élite du volley masculin et féminin français

Le contre :

– injuste sportivement (l’équipe la mieux classée perd l’avantage du terrain légitimement acquis)
– pénalise financièrement les clubs. Ces derniers ne touchent aucun recette sur cet évènement contrairement à une finale disputée dans leur salle qui fait généralement salle comble et une très belle recette
– dilue la valeur sportive de chaque finale (chaque finale est noyée dans un événement général) et je ne même  parle pas de la remise des trophées qui se fait… à la chaîne…
– injuste pour le public, surtout les personnes qui n’ont pas les moyens (temps et argent) de faire ce déplacement, et qui sont ainsi privées d’une finale
– non optimal en terme d’affluence (les 3 finales disputées séparément auraient fait beaucoup plus d’entrées que ce seul événement)

Voilà pourquoi je suggère d’arrêter cette formule inadaptée et de revenir à une formule plus classique qui a déjà fait ses preuves.

Cannes a remporté un nouveau titre chez les féminines face à Nantes.

Le jeu et les joueurs, forcément frustrant pour Paris.

Il y avait 40% de budget d’écart entre Paris et Tours cette saison. Il n’y a clairement pas eu 40% de supériorité tourangelle, je serais même tenté de dire que poste pour poste, le 6 majeurs de Paris était aussi bon que celui de Tours. Par ailleurs, la blessure du passeur numéro 1 de Tours Nuno Pineheiro offrait une opportunité supplémentaire durant la finale.

Marko Ivovic à la réception sous le regard de Guillermo Hernan.

Mais les parisiens n’ont pas su saisir leur chance, notamment en raison d’une incapacité de mettre la pression au service. Les parisiens ont commis beaucoup trop de fautes directes à ce niveau et ils l’ont payé cher. A contrario, les tourangeaux dans ce secteur de jeu, ont fait leur match et ont su éprouver la réception parisienne. C’est dommage car au centre, Ardo Kreek s’est clairement montré dominateur au filet.

Ardo Kreek et ses 7 contres n’ont pu empêcher la victoire de Tours.

Bravo donc aux tourangeaux qui paraissaient assez tendus en début de rencontre pour ce nouveau titre de champion.

Yannick, Docteur ès sport.