Soir de match : Paris Volley – Montpellier AVUC

Le passeur Montpellierain Rafaël redwitz arbore le célèbre "N" de Nicollin sur son maillot.

C’était un choc d’outsider qui était offert au public de Charlety ce mardi soir pour l’ouverture du championnat de France de volley. Entre Paris, finaliste malheureux de la dernière édition et Montpellier qui s’est sérieusement renforcé, la lutte promettait d’être chaude entre deux formations considérées comme faisant partie des principaux rivaux de Tours pour la couronne nationale. A l’issue d’une rencontre intense, Paris s’est offert un premier succès 3-1, bon pour la confiance en ce début de saison.

Le MAVUC version 2013-2014.

Montpellier, ville la plus sportive de France.

Sans vouloir concurrencer le célèbre trophée en la matière, pour le haut niveau, je voterais sans hésiter Montpellier. La densité de clubs d’élite dans cette ville, finalement pas si importante en population comparée aux grosses agglomération françaises, est tout bonnement hallucinante. Ce qui frappe c’est bien entendu la densité en clubs professionnels, mais le fait qu’ils collectionnent les titres nationaux.

– handball (quintuple champion de France sortant)
– water-polo (champion de France 2012)
– rugby (finaliste du championnat 2011)
– football (champion de France 2012)
– volley en ligue A
– pas de basket pro chez les hommes, mais Montpellier-Lattes en élite chez les féminines
– sans parler du club d’athlétisme qui est l’un des meilleurs clubs français avec plusieurs champions de France, ou de la possibilité d’aller voir évoluer le plus prestigieux club de football de la région à quelques kilomètres de là, le FC Sète.

Bref, le public montpellierain n’a que l’embarras du choix face à une offre sportive pléthorique.

Le passeur Montpellierain Rafaël redwitz arbore le célèbre "N" de Nicollin sur son maillot.

Le passeur Montpellierain Rafaël Redwitz arbore le célèbre "N" de Nicollin sur son maillot.

Le volley, en dépit d’un beau palmarès (7 titres de champion, mais le dernier acquis en 1975) avait du mal à briller ces dernières saisons et même avait failli disparaître, d’abord à cause de la folle idée de fusion avec l’Arago (heureusement stoppée nette ) puis il y a deux saisons suite à de sérieuses difficultés financières.

Heureusement, le club s’en est sorti, et retrouve de l’ambition cette saison grâce au soutien financier du roi du mécénat du sport héraultais, l’incontournable Louis Nicollin (dont le célèbre N est arboré sur le maillot des joueurs du MAVUC). Cette manne, nouvelle, a permis de réaliser un recrutement ambitieux pour jouer un rôle important dans le championnat cette saison.
Toutefois, comme le rappelait dans une interview le président Caylar, des problèmes d’infrastructure se posent, puisque les montpellierains ne veulent plus jouer au palais des sports de Coubertin, excentré et mal desservi sur les hauts de Paillade, et préféreraient élire domicile à l’année à Bougnol (salle où évolue habituellement le handball) ou le Palais des sports Chaban-Delmas de Castelneau le Lez. Pour l’instant rien n’est encore décidé à ce niveau.

Attaque du montpellierain Mika contré par Goran Maric.

Le jeu et les joueurs.

Si en terme d’intensité et d’engagement, le spectacle a été au rendez-vous, au niveau de la qualité technique chaque formation a montré des forces et des aspects à améliorer.

A Montpellier, Rafaël Redwitz a joué à la perfection notamment pour tirer 100 % du potentiel de Nicolas le Goff (très affûté après son euro avec l’équipe de France) au centre. La venue du passeur brésilien va probablement permettre à l’international français de franchir un cap cette saison. Lyneel à son niveau, bon en réception et lourd au service, tout comme le polonais Mika, en réception attaque ont apporté à leur équipe. Au niveau des points à améliorer, la relation avec l’attaquant de pointe Castellani est clairement un chantier à travailler, ce dernier est loin du niveau de performance de Carston Clarck (le pointu américain du MAVUC la saison dernière) pour l’instant.

Ivovic (n°8), Brizard (n°6), Vautier (n°5), la jeune garde parisienne.

A Paris, la qualité de service demeure perfectible au vu du potentiel de chaque joueur, la défense a été meilleure en dépit de problèmes de « réglage » en réception et au contre.
Le serbe Marko Ivovic, fraîchement débarqué de l’Euro a confirmé qu’il était un énorme joueur (28 pt en 4 set ! et + 17 d’évaluation), qu’est ce que cela va être lorsque les automatismes seront rodés ! ! Enfin, le contreur central Philippe Tuitoga entré dans le 6 de départ à partir du 3eme set (et qui bat en brèche l’affirmation que le Paris Volley n’est qu’une équipe de joueurs étrangers) a réalisé une très belle performance (9 pt en 2 set) et se positionne comme un élément de la rotation des centraux parisiens.

Yannick, Docteur ès sport

Les commentaires et les pings sont fermés.

Comments are closed.