Soir de match : Paris FC – SAS Epinal.

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Vendredi soir c’était la deuxième journée du championnat de National. J’ai assisté à la rencontre entre le Paris FC et Epinal, et découvrait ainsi le jeu d’une équipe qui a fait parler d’elle lors de l’inter saison avec le présidence de Jean-Marc Guilloux et le projet sportif basé autour de ses fameuses académies africaines. Loin du bling bling de l’autre club parisien, je vous fais partager mes premières impressions sur la qualité du jeu de ce projet intéressant.

Le parfum (enivrant ?) des débuts de saison.

Les reprises de championnat ont toujours quelque chose de spécial. Cela sent l’herbe fraîche, la pelouse est belle, il fait beau, tout le monde est en chemisette dans les tribunes, les joueurs ont de nouveaux maillots et surtout tout semble possible. En effet, avec le début de saison, tous les espoirs sont permis, de belle performance voire de montée. En France cela est quasi inexistant mais en Espagne la présentation de l’équipe est un véritable évènement dans lequel sont mis en valeur les nouvelles recrues et qui permet aux supporters de retrouver leur nouvelle équipe. Ce moment de la saison est toujours particulier et personnellement c’est un moment que j’apprécie.

Le nouveau projet parisien, cette fois le bon ?

Après la saison passée très décevante, il y avait clairement beaucoup de choses à changer au Paris FC. Si tenter de faire monter le second club parisien est un challenge particulièrement excitant, malheureusement il s’est toujours soldé par un échec, depuis de nombreuses années. Beaucoup de formules ont été tentées, l’entraîneur expérimenté (Parizon), celui qui a fait monter le club des divisions inférieures (Wallemme), celui qui a fait monter d’autres clubs en D2 (Vanucci), celui qui a prouvé dans d’autres clubs parisiens (M’Boma). Mais voilà, autant de formules différentes, sur le papier ambitieuses et autant d’échecs… Tout cela s’accompagnant par une instabilité chronique d’un effectif généralement pléthorique…
Cette saison, le projet proposé est vraiment différent, car la présidence du club a changé, avec l’arrivée de Jean-Marc Guilloux le créateur des fameuses académies de football africaines dans les années 80 qui a intronisé son neveu, Olivier comme entraîneur. Ces académies de football sont réputées pour former des joueurs techniquement à l’aise avec le ballon, ce qui s’avère prometteur sur le plan du jeu. Ce projet à la fois ambitieux, inédit et intéressant va donc se confronter à la dure réalité du National.

Le jeu et les joueurs : Paris mal payé.

Cueillis à froid lors de la première journée, les parisiens avaient déjà l’obligation de se racheter pour leur première rencontre devant leur public de Charlety. L’adversaire du jour, battu l’an passé 6-0 en terre parisienne pouvant constituer un adversaire idéal à ce niveau.
Pourtant les parisiens ont du mal à rentrer dans la rencontre et ce son,t au contraire, les spinaliens, très réalistes en contre qui ouvrent la marque après 9 minutes de jeu. Pertubés par cette entame difficile, les parisiens parviennent à poser leur jeu au fil des minutes et à dérouler leur football. Ils parviennent ainsi à égaliser sur une magnifique action collective puis à prendre l’avantage sur un boulet de canon à 35 mètres de leur meneur de jeu. Pensant tenir la victoire, les parisiens se font rejoindre par les joueurs de l’est à la 82eme minute. 2-2, score final entre les deux formations.

Il faut le reconnaître, la qualité du jeu offerte par les parisiens est vraiment intéressante. l’équipe est dotée d’un vrai collectif, et se base sur une circulation permanente de la balle. Le point faible étant, pour l’instant, la défense, qui a manqué de rigueur notamment sur l’égalisation spinalienne et qui a fait quelques remontées tactiques parfois hasardeuses. Sur ce match, le Paris FC a le potentiel pour réaliser une bonne saison car la qualité de jeu est évidente. Reste  désormais à remporter des rencontres afin de se propulser parmi les premières places du classement et engranger de la confiance.

Côté spinalien, j’ai également vu évoluer une belle équipe, concentrée capable de se projeter rapidement vers l’avant comme le font les équipes pro. Un adversaire difficile à manier donc, qui a su profiter de la naïveté défensive parisienne pour venir chercher un résultat plutôt encourageant pour la suite.

Yannick, le Docteur ès sport.

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