Le Paris FC est de retour au stade Charlety après avoir évolué la saison dernière dans son stade de la porte de Montreuil. Ce retour semble lui porter bonheur puisque les parisiens jouent les premiers rôles dans le championnat de National.
J’ai assisté vendredi à la rencontre entre le Paris FC et le FC Istres. Entre les parisiens ambitieux et les provençaux tout juste relégués de Ligue 2, l’opposition promettait d’être intéressante. Elle s’est terminée sur une victoire 2-0 des parisiens.
Le Paris FC a t-il enfin trouvé la bonne alchimie ?
Eternel outsider pour la montée au vu de son statut de second club parisien, le Paris FC n’est pas encore parvenu à atteindre cet objectif tant attendu. Des 8 saisons où il a évolué en National, le Paris FC a quasiment tenté toutes les formules pour monter à l’échelon professionnel. Des entraîneurs du cru (Lemaître), ayant fait monter leur équipe de National en Ligue 2 (Vanucchi avec Nîmes), des anciens pro (Wallemme), des spécialistes du National (Parizon), des spécialistes du foot africain (Guillou), un ancien pro connaissant le National (MBoma).
Malheureusement, malgré plusieurs bonnes saisons, les parisiens n’ont jamais réussi à gravir l’échelon du National. Ils ont même failli descendre, il y a deux saisons avec l’expérience « académie de JM Guillou » qui faillit tourner à la catastrophe en terme de classement.
Cette saison, c’est une formule, quelque part, plus classique qui a été mise en place, faite de jeunes prometteurs, de joueurs habitués au National et d’anciens pros qui ont connu l’élite, le tout encadré par Christophe Taine, un entraîneur qui a pas mal baroudé et bon connaisseur du football francilien.
En l’état les résultats sont là en ce début de saison, puisque l’équipe est invaincue et en tête du championnat.
Le jeu et les joueurs.
Je dois le reconnaître, j’ai été séduit par cette équipe du Paris FC. Elle présente un excellent équilibre, entre une vraie puissance de feu offensive, et une arrière garde solide, mêlant joueurs créatifs et porteurs d’eau capables de faire tout le travail de récupération.
Face à une équipe istréenne dangereuse, mais maladroite dans la finition, les parisiens ont fait sauter le verrou visiteur sur une action collective rondement menée en seconde mi-temps puis un pénalty obtenu quelques minutes après.
Au niveau des individualité, Idriss Ech Chergui est sorti du lot. Ce joueur que j’avais vu évoluer à l’époque au FC Sète est un vrai meneur de jeu, capable de dribler, de distribuer et de conclure ses actions. Il avait été, l’an passé, l’un des artisans de la montée de Luzenac. Il a été très précieux vendredi soir.
Moins sous la lumière, mais tout aussi important le milieu de terrain Loïc Poujoul a réalisé une grosse performance. Ratisseur infatigable dans l’entre jeu, il est capable de ressortir proprement le ballon, dans la verticalité. Par ailleurs, son grand gabarit est très précieux sur les duels aériens.
Enfin, plus connu, Richard Socrier, l’avant centre du Paris FC fait une sorte de retour aux sources puisqu’il avait évolué dans les équipes de jeune du Paris FC.
Malgré un style parfois nonchalant, Richard Socrier est l’avant centre type qui use la défense centrale adverse et permet de créer des brèches ou de bien reprendre un centre ou une ouverture. Le joueur qui a plus de 50 buts en Ligue 2 à son compteur est le complément parfait d’Ech-Chergui avec lequel les automatismes paraissent déjà fonctionner. Je suis persuadé qu’il terminera la saison avec un compteur de buts à deux chiffres.
La feuille de match :
Paris FC – FC Istres OP : 2-0 (0-0)
Buts : Idriss Ech-Chergui (49′, 51′ sur pénalty)
Paris FC : Demarconnay – Cantini, Jean, Lybohy (c), Konaté – Poujol, Gamiette – Keita, Ech-Chergui, Ogounbiyi – Socrier
FC Istres OP : Lejeune, Peritore, Kehiha, Boche, Flégeau – Lambert, Ba, Jeunechamp (c), Licka, Gbaguidi, Tinhan
Au final, avec cette victoire, le Paris FC est seul leader du national après 7 journées, choses qui ne lui était jamais arrivée en 8 saisons passées à ce niveau. Tous les espoirs sont permis.
Yannick, Docteur ès Sport