Soir de match : Paris FC – SC Bastia.

Le Paris FC avait frôlé la correctionnelle face à Strasbourg puis devant Guingamp. Dimanche après midi, ils n’ont pas pu redresser la situation lors de la réception de Bastia et ses 500 supporters. Menés 2 à 0à la mi-temps  par le club corse, ils ne sont pas parvenus à revenir au score face à une équipe de Bastia bien organisée.

Retour en images et en vidéo sur la première défaite parisienne de la saison (2 à 1).

Coup franc du Paris FC devant les nombreux supporters bastiais.

Le SC Bastia et le stade de Furiani.

Je ne vais pas ressasser l’éternel refrain sur le SC Bastia et sa finale de la Coupe UEFA perdue face au PSV Eindhoven en 1978. J’ai eu le plaisir de fréquenter le stade du Furiani il y a une dizaine d’années, et ce qui m’a marqué de cette époque, c’est l’importance qu’occupe de SC Bastia dans la Préfecture de Haute Corse.
Je qualifierai la relation culturelle qui unit le Sporting à ses supporters d’italienne. Dans chaque commerce bastiais vous allez trouver un autocollant du SC Bastia, à chaque retroviseur de voiture pend un fanion du club, et le meilleur moyen d’entamer une conversation avec les bastiais est de leur parler du SC Bastia. Le « sporting » est ancré dans sa ville comme peuvent l’être les grands clubs italiens.

Coup d'envoi de Paris FC - SC Bastia.

Car la culture football est centenaire en Corse, et si à l’origine les joueurs du sporting disputaient des derbys mémorables avec leur homologues de l’AC Ajaccio, le club corse est devenu un incontournable du football français depuis les années 70.

Contrairement à ce que l’on pense, et presque paradoxalement, Furiani n’est pas un stade impressionnant a priori.
D’ailleurs, pas mal d’équipes doivent être étonnées de la réputation de ce stade lorsqu’elles y jouent. En effet, l’ambiance y est en général très tranquille. Pour l’anecdote, je me souviens, avec frissons, de matchs les soirs d’hiver dans un stade à moitié vide balayé par une bise venant de la montagne corse.
Mais voilà, lorsque se présente le rival insulaire, l’ACA, ou Marseille, le stade Armand Cesari affiche en général complet et se transforme en véritable volcan. Il peut alors être considéré comme l’une des enceintes les plus chaudes de notre football.

Suite à plusieurs années de déboires sportifs, le SC Bastia se retrouve en championnat de National. Afin de ne pas perdre son statut professionnel (vital pour un club d’une ville de 20 000 habitants) le SCB se doit de réussir l’opération « remontée » si possible dès cette saison.

Comme il se doit, il y a eu quelques phases viriles durant la rencontre.

Le jeu et les joueurs : Bastia avec Suarez, Paris avec Stephen Vincent.

Les parisiens ont fini par craquer. Menés à domicile contre Strasbourg et Guingamp, les parisiens ont vécu le même type de situation face à Bastia. A la différence des rencontres précédentes, les hommes de Jean-Luc Vanucchi, n’ont pas réussi à remonter à hauteur de leur adversaire.

Sur ce match le libero Clément, « descend » en première mi-temps un bastiais qui filait au but. Résultat penalty et expulsion. Par ce geste, il met en grande difficulté son équipes. Le défenseur qui a un jeu très propre habituellement a fait basculer le match à la défaveur de son équipe sur cette action.

David Suarez transforme le penalty.

Devant Ayvi a su faire apprécier son toucher et sa puissance. Il lui manque toutefois cette dose d’opportunisme qui aurait permis de mettre la balle au fond des filets.
Mais côté parisien, l’homme du match aura été Stephen Vincent. L’aillier droit parisien a fait falloir sa capacité d’accélération dans son couloir. Le joueur parisien sait prendre son couloir dans le bon timing pour se retrouver en position dangereuse avec le ballon sans se retrouver hors jeu. Une prestation très intéressante à confirmer.

Côté bastiais, j’ai trouvé une équipe très solide collectivement lorsque les deux formations étaient à 11 contre 11. Le ballon tourne bien, dans un style typique des équipes de ligue 2. Le ballon tourne, l’air de rien, et puis tout d’un coup cela accélère et crée le décalage. C’est ce qui s’est passé sur l’action qui a provoqué le pénalty du premier but.

Au niveau des individualité, j’ai revu jouer avec grand, grand plaisir, David « dadou »  Suarez l’un des plus grands joueurs aveyronnais. Ce dernier après un passage au centre de formation de Cannes (sur les conseils de Zidane via son épouse aveyronnaise) a connu sa première expérience chez les pro à Bastia à l’époque où le sporting évoluait en D1. Il s’agit en quelque sorte d’un retour aux sources pour le buteur ruthenois. La présence d’un entraîneur aveyronnais, Frédéric Hantz n’est d’ailleurs pas étrangère à la présence de plusieurs joueurs passés par Rodez, car, outre Suarez, l’on trouve Jeremy Choplin, ou encore le latéral Harek.

Petit clin d’oeil, ce dimanche, Bastia n’alignait pas l’une de ses recrues vedettes en la personne de Yacine El Azzouzi, meilleur buteur de national l’an passé. Le premier club de ce dernier après sa formation à Montpellier fût un club qui me tient particulièrement à cœur puis qu’il s’agit de la Pointe Courte, le second club de Sète.

Yannick, le Docteur ès sport.

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