Alors que la nouvelle saison de National est déjà bien lancée, je n’ai pas encore eu la possibilité d’assister à un match cette saison. Le manque a été réparé ce samedi à l’occasion d’un Paris FC – FC Martigues. A l’issue d’une rencontre qui ne restera pas dans les annales, les martégaux sont repartis en Provence avec 3 pt après avoir disposé des parisiens 2 à 1.

Petit récit de la rencontre illustrée en photos et en vidéo.

Percée parisienne dans la défense martégale.

Le FC Martigues de la division 2 au CFA en passant par la division 1.

Le FC Martigues est de retour en National après deux saisons en CFA. Je me souviens surtout de ce club comme étant l’un des piliers de la division 2 dans les années 80, avec un joueur emblématique, leur défenseur central Henri Canet. Ce dernier prendra sa retraite sportive juste avant l’historique montée en division 1. Le passage des provençaux dans l’élite du football français avait créé une sensation à l’époque, vu les moyens modestes du club. Je me rappelle en particulier de l’un de leurs sponsors maillot qio était très original. Il s’agissait du film « Jurassic parc » avec le profil du dinosaure emblématique du film floqué sur le maillot. Par la suite , le club ne parvint pas à se maintenir, et dégringola en National, puis CFA 2 en raison d’un relégation administrative pour problèmes financiers. Depuis, les martégaux font l’ascenseur entre le National et le CFA.

Les relations entre le FC Martigues et le FC Sète ont été nombreuses et fructueuses durant de nombreuses saisons, les deux clubs méridionaux évoluant régulièrement dans au même niveau. Le FC Sète avait notamment fait venir le jeune et prometteur meneur de jeu martégal, Abidou Tchagnao, 18 matchs en D1 avec les sang et or.
Mais le transfert qui fit couler le plus d’encre celui de Seni Cisse, (frère de Djibril et stoppeur du FC Sète pendant de nombreuses saisons) vers le club martégal. Celui-ci parvint à rejoindre la Provence, en dépit de l’opposition des dirigeants sétois. Martigues ayant le statut pro et pas le FC Sète cette année là, le contrat était forcément plus attractif. Mais par malchance, le défenseur sétois rejoint les bucco-rodhaniens la saison qui vit le club de Martigues déposer le bilan et Séni dû se retrouver un club, mais n’eut pas pas la possibilité de porter à nouveau les couleurs du FC Sète.

Nicolas Mirza protège sa balle.

Paris FC, l’impossible montée ?

Comme chaque année je dirais, le Paris FC prépare un projet ambitieux avec des moyens conséquents. Une sorte de malédiction doit peser sur le club de la capitale car en dépit de ces moyens, jamais les parisiens ne se sont réellement mêlés à la course à la montée depuis qu’ils sont revenus en National. Pour leur 5eme saison dans la division de bronze du football français l’affaire semble déjà mal engagée. Contrairement aux années antérieures, cette saison le départ fût bon, mais la suite le fût moins puisque les parisiens demeurent sur une série de 4 défaites consécutives (dont 2 à domicile) qui les éloigne fortement du trio de tête.

Duel en milieu de terrain.

Le jeu et les joueurs.

Avec l’arrivée de Patrick M’Boma comme entraîneur, le club parisien a vu son effectif pas mal renouvelé. Parmi les arrivées, un retour, celui de Yannick Yenga. L’ancien meilleur buteur de National avec le Paris FC retrouve les couleurs de la capitale après un passage en D2. Si l’équipe ne m’a pas fait mauvaise impression, j’ai trouvé qu’elle manquait réellement de capacité à construire en milieu de terrain. Pas de meneur de jeu à proprement parler ou de joueur technique dans les couloirs comme pouvait l’être Palmieri par exemple. Cela se fait fortement sentir dans les phases offensive où les parisiens éprouvent de réelles difficultés dans les 30 derniers mètres de la zone de terrain adverse.

Actions de jeu durant le match (visualisable en HD).

Côté martégal, j’ai eu le grand plaisir de voir évoluer un ancien joueur du FC Sète, Ulrich Chavas que j’avais déjà vu à Charlety lors de la venue de Moulins. Les martégaux m’ont vraiment donné l’impression de maîtriser leur sujet, maintenant les parisiens à distance, prenant l’avantage sur des accélérations puis gérant le score jusqu’au coup de sifflet final.
Ces derniers l’emporte presque logiquement 2 à 1 laissant les parisiens à leurs doutes.

Yannick, le Docteur ès sport.