Mon bilan de la Vuelta à mi parcours.

Ultime kilomètre lors de l'arrivée à Lleida. Crédit @polclosa

Nous en sommes à la moitié de l’épreuve espagnole qui a été riche en rebondissement après 10 jours de course (exclusion de Nibali, abandon de Sagan, défaillance de Froome…) et la suite risque de s’avérer encore plus spectaculaire avec des étapes terribles dans les Pyrénées et la Sierra de Madrid.

Je vous fais partager mes impressions sur ce qui constitue l’une des mes épreuves cyclistes favorites du calendrier le tout illustré par une image inédite de l’arrivée d’hier à Lleida.

Les polémiques autour de l’organisation.

Habituellement irréprochable, l’organisation de cette épreuve 2015 n’est pas exempte de polémiques. Du contre la montre par équipe du premier jour sur un parcours spectaculaire mais tellement peu orthodoxe qu’il n’a pas été retenu pour le classement généralement, à la disqualification sévère de Nibali en passant par les imprudences des motos qui ont fait chuter deux coureurs de l’équipe Tinkoff dont Peter Sagan, contraint à l’abandon, les sujets de polémiques vis à vis de l’organisation n’ont pas manqué.

La disparition du carré d’as.

L’on attendait beaucoup de la présence du carré d’as du dernier Tour de France dans l’épreuve espagnole. En effet, les quatre premiers du Tour (Froome, Quintana, Valverde, Nibali) étaient engagés dans la Vuelta dans ce qui s’annonçait comme un match retour somptueux entre les maîtres des courses par étapes. Encore une fois, le cyclisme prouve qu’il n’est pas une science exacte, puisqu’à mi-course Froome a abandonné, Nibali a été disqualifié tandis que Valverde et Quintana ont montré des signes de faiblesse dans la première grande épreuve pyrénéenne et ne semblent plus en position de prétendre au général.

Ultime kilomètre lors de l'arrivée à Lleida. Crédit @polclosa

Ultime kilomètre lors de l’arrivée à Lleida. Crédit @polclosa

Un vainqueur inédit.

L’on s’achemine donc vers un vainqueur inédit de l’épreuve. Trois profils très différents semblent être en position favorable.

  • L’italien de l’équipe Astana Fabio Aru, deuxième du dernier Giro derrière Contador, considéré comme le futur grand coureur par étape du cyclisme transalpin pour un premier sacre sur un grand tour.
  • L’espagnol de l’équipe russe Katusha, Joaquim Rodriguez, souvent placé (2eme du Giro 2012, 3eme de la Vuelta 2012, 3eme du Tour 2013) mais jamais gagnant trouve des circonstances de courses inespérées pour, enfin, parvenir à accrocher une épreuve majeure à son palmarès.
  • Le belge de l’équipe Giant – Alpecin, Tom Dumoulin, pour une grosse côte. Le coureur de 24 ans pourrait réaliser l’exploit grâce à ses qualités sur le chrono de 39 km qui attend le peloton autour du Burgos et sa capacité à résister aux meilleurs dans les pentes.

Alexis Gougeard à suivre.

Malgré un contingent très notable (30 coureurs), les français ne pèsent pas sur le général et n’ont accroché aucune victoire d’étape. A mon sens le plus notable est le comportement de l’espoir de la formation AG2R Alexis Gougeard. Lors d’échappées au long cours, il a démontré ses extraordinaires qualités de rouleur. Ces qualités devraient, les prochaines saisons, lui permettre de prétendre à la victoire dans des épreuves de premier plan par étape ou non, un coureur à suivre.

Merci à mon ami Pol @polclosa pour la belle photo de l’étape d’hier prise par ses soins à la flamme rouge.

Yannick, Docteur ès Sport

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