Deux, trois choses à propos de la Vuelta 2014.

Le parcours de la Vuelta 2014.

La Vuelta 2014 proposait un plateau somptueux et un parcours magnifique. Elle a tenu toute ses promesses sur le plan sportif, avec le plus beau des vainqueurs qu’il soit en la personne du roi Alberto Contador. Je n’ai rien raté de l’épreuve espagnole et vous fait partager mes impressions sur cette épreuve que j’adore dans un article quasi traditionnel puisque je le rédige chaque année « deux, trois choses à propos… ».

 

La une du célèbre magazine espagnol "Ciclismo a fondo"

La une du célèbre magazine espagnol « Ciclismo a fondo »

Alberto Contador est bien le roi.

 Alberto Contador a encore confirmé qu’il était le plus grand coureur de grands tours de sa génération. Il vient de rajouter une Vuelta à son palmarès déjà exceptionnel (3 Tour, 3 Vuelta, 2 Giro).
Ce qui frappe dans sa façon de courir, c’est cette capacité à courir juste. A faire la bonne attaque au bon moment, et de savoir gérer ses temps forts, comme les temps forts de ses adversaires.
A l’issue de sa brillante victoire, il a annoncé son intention à terme de participer aux trois grands tours lors d’une même saison comme l’un des derniers grands défis de sa carrière.

Christopher Froome valeureux second.

Chris Froome bien que second sur le podium final a montré ses qualités de battant et d’attaquant qui ont rendu cette épreuve aussi spectaculaire que passionnante. Pour avoir un grand vainqueur, il faut avoir un grand dauphin, l’anglais en est un. Il sera un prétendant redoutable pour les grands tours qu’il disputera l’an prochain. Toutefois, il devra absolument progresser en terme de placement et de gestion des « dangers » du peloton. En effet, si les chutes l’ont obligées à quitter le Tour de France et ne l’ont pas épargné sur le Vuelta.

Fabio Aru, la confirmation.

Fabio Aru, vainqueur de 2 étapes et 5eme du classement général après une troisième place sur le Giro a confirmé qu’il sera l’une des figures majeures du cyclisme mondial dans les prochaines années. Le coureur d’Astana en réussissant une grande Vuelta, suit en quelque sorte les traces de son modèle et coéquipier Vincenzo Nibali. Le sicilien avait remporté son premier grand tour avec la Vuelta 2010.

Aru - Contador - Rodriguez : combat de titan sur l'une des terribles montées de la Vuelta 2014.

Aru – Contador – Rodriguez : combat de titan sur l’une des terribles montées de la Vuelta 2014. (photo sous licence CC d’Alberto Brevers)

Les français en demi teinte.

Hormis les belles performances de Barguil (8eme) et Bouhanni (vainqueur de deux étapes), les français ont été en demi teinte dans l’épreuve ibérique. Ils n’ont pas autant brillé que sur le Tour ou le Giro ou la précédente édition de la Vuelta. La 8eme place de Warren Barguil demeure toutefois une performance de premier plan au vu de l’intensité de la concurrence.

Le parcours de la Vuelta 2014.

Le parcours de la Vuelta 2014.

Et des AG2R-La Mondiale décevants…

Même s’ils ont des circonstances atténuantes (méforme de Betancur, blessure de Pozzovivo, chute de Mondory…) l’équipe AG2R n’a pas été à la hauteur de sa réputation. Meilleure formation du Giro et du Tour les hommes de Vincent Lavenu n’ont pas été en mesure de réaliser une passe de trois historique. Même Hubert Dupont ultra régulier sur les grands tours (16eme du Giro 2012 et 2014) n’est pas parvenu à bien figurer au général (54eme place au classement général final).

Les monuments de Saint Jacques de Compostelle aux couleurs de la Vuelta 2014 (photo de Laura Rodriguez)

Les monuments de Saint Jacques de Compostelle aux couleurs de la Vuelta 2014 (photo de Laura Rodriguez)

Une arrivée… décentralisée.

Les organisateurs de la Vuelta savent innover, et pas que dans la découverte de difficultés inédites. Ainsi l’arrivée de l’épreuve, se jugeait cette année à Saint Jacques de Compostelle, haut lieu de pèlerinage. Ce type d’arrivée décentralisée permet à la fois de structurer le parcours différemment (sans être obligé de revenir à Madrid) , mais également d’offrir une scénographie inédite de l’arrivée. Ainsi le podium final a été dressé juste devant la très célèbre cathédrale de la ville, offrant ainsi un cadre assez extraordinaire pour la remise des trophées.

On pourrait facilement imaginer une telle transposition sur le Tour de France. Ainsi des arrivées devant le château de Versailles, la cathédrale de Reims, le capitole à Toulouse ou  les arènes de Nîmes offriraient une perspective monumentale digne de l’épreuve.

Yannick, Docteur ès sport

* Merci à Laura Rodriguez pour ses photos de l’arrivée de la Vuelta à Saint Jacques de Compostele (https://www.flickr.com/photos/123549898@N03/sets/72157647646209715/)
* Merci à Alberto Brevers de partager ses photos de l’épreuve (https://www.flickr.com/photos/126082859@N03/)

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