Pour cette 4eme journée du groupe C de CFA, le FC Sète recevait un autre grand port de la Méditerranée à savoir l’équipe de la ville de Toulon. Volontaires, mais insuffisamment percutants, les sétois ne sont pas parvenus à faire plier l’équipe toulonnaise. Comme lors de la réception de Mont de Marsan, les sétois sont même passés à côté de la correctionnelle, les joueurs de Toulon ayant eu plusieurs balles de match en fin de rencontre.
Je vous propose mes commentaires sur la rencontre ainsi qu’un évocation du football à Toulon.

L’équipe de Toulon Le Las.

Toulon n’y arrive pas.

Des grandes villes qui ont connu les affres de la liquidation, Toulon est, à ma connaissance, la seule cité qui n’est jamais parvenue à revenir à l’échelon professionnel 30 ans après ses ennuis financiers. Ainsi St Etienne, Brest ou Toulouse, sont tous arrivés à revenir au plus haut niveau malgré une liquidation, Toulon jamais.

Le club, au contraire, dans ses tentatives pour revenir à un niveau plus conforme à la taille de la cité a connu d’autres déboires financiers qui l’ont vu faire l’ascenseur entre les divisions amateurs régionales et nationales de notre football.

Le Sporting Club de Toulon a pourtant été l’une des formations marquantes des années 80 avec le passage dans ses rangs de joueurs du calibre d’Omar Da Fonseca, Philippe Anziani, l’exceptionnel Léonardo Rodriguez ou le charismatique Pascal Olmeta. Rolland Courbis fût notamment l’entraîneur emblématique de cette époque. Époque malheureusement lointaine.

Du côté des relations entre Sète et le SC Toulon, il faut reconnaître quelles ont été assez limitées du fait des trajectoires sportives très différentes des deux clubs. Je citerai toutefois le cas du talentueux Mikaël Ndri qui fût l’un des attaquants du groupe sétois qui atteint l’accession en D2 en 2005 pour ensuite rejoindre Toulon en CFA la saison suivante.

Mais pas de confusion à faire, l’équipe rencontrée ce samedi, n’est pas le SC Toulon qui végète en CFA 2, mais Toulon Le Las, sorte de Pointe Courte varoise…

Sauvetage du gardien toulonnais.

Un sponsor corse.

Sorte de curiosité, le sponsor maillot des toulonnais cette saison est un restaurant… corse (de Sagone pour être précis). J’ignore l’origine de ce partenariat, toutefois, j’imagine que la consonance corse du nom du président du club toulonnais ( Jean-François Fogacci ), doit expliquer la présence de ce sponsor pour le moins atypique.

Tir dangereux de Julien Gensel.

Sète inquiétant.

L’on ne peut pas reprocher aux joueurs sétois un manque de volonté, ou d’énergie. Les hommes de Laurent Scala ont tout donné sur cette rencontre. L’on peut simplement déplorer un manque de maîtrise technique et l’absence d’un ou deux tauliers dans l’effectif , comme pouvaient l’être Christophe Rouve ou Geoffrey Doumeng la saison passée.

Les vert et blanc ne possèdent pas un milieu de terrain capable de développer son emprise sur le jeu, préparer et lancer les attaques et asphyxier celui de l’adversaire. Ils passent, ainsi, systématiquement par les couloirs pour tenter leurs attaques, ce qui réduit passablement le champ des possibles et le danger pour l’adversaire, d’autant plus qu’ils font preuve d’un manque de précision sur leurs centres et les remises.

Le 0-0 à la maison face à une équipe réputée plus faible est clairement une mauvaise opération. A contrario, Toulon avec un groupe assez jeune (et un excellent numéro 10) a su joueur sa carte et aurait même pu piéger les sétois sur un contre en fin de partie sans quelques arrêts pleins de sang froid de l’irréprochable Pappalardo.

Mais, il ne faut pas se décourager côté sétois, la philosophie de jeu constructive et offensive devrait finir par porter ses fruits.

Yannick, Docteur ès Sport