Deux, trois choses à propos du Tour méditerranéen.

Logo du Tour Méditerranéen

La 40eme édition du Tour méditerranéen vient de s’achever ce dimanche. Par la beauté (tant sportive que touristique) de son parcours, la qualité de son plateau et la physionomie générale de la course, cette épreuve confirme qu’elle est la course par étape référence de ce tout début de saison.

Je vous fais partager mes impressions sur cette course remportée pour 376 millièmes par le suedois Lovkvist d’IAM cycling sur le français JC Péraud de l’équipe AG2R-La Mondiale.

Le Tour Med demeure ne référence, en dépit de l’émergence de nouvelles épreuves.

Avec la mondialisation du cyclisme, les épreuves de début de saison ne sont plus cantonnées au sud de l’Europe. Pourtant, même si elle peuvent avoir des intérêts divers, le Tour down under (trop lointain), le Tour du Quatar (trop plat) ou le Tour San Luis (trop compliqué au niveau climatique) ne sont en capacité de devenir de vraies épreuves de référence de début de saison, qui vont permettre de faire émerger les coureurs en forme ou de monter en puissance pour les deux épreuves reine de mars, Paris-Nice et Tirreno-Adriatico.

Avec ses 40 bougies, et un palmarès qui en dit long sur le prestige de l’épreuve (E.Merckx, JF Bernard, P.Anderson, G.Bugno, L.Jalabert… ) le Tour méditerranéen confirme qu’il demeure une épreuve de premier plan. Lucien Aimar, ancien vainqueur du Tour de France, à l’origine de la création a passé la main cette année à une nouvelle équipe. Le flambeau a été repris par de bonnes mains, au vu de la réussite de cette 40eme édition.

Logo du Tour Méditerranéen

Un superbe parcours.

A la fois fidèle à l’esprit de l’épreuve (longer la côté méditerranéenne  de la frontière espagnole à la frontière italienne) et à la nécessité de proposer un parcours sportif à la fois sélectif et équilibré, cette 40eme édition a offert un parcours de rêve. Partant de Limoux et arrivant à Grasse, il a offert durant ces 4 jours un magnifique spectacle. Le chrono marqué par l’ascension du Mont Saint Clair de jeudi n’auvait pas grand chose à envier à une étape du Tour de France. L’étape de côte avec l’ascension du Mont Faron le samedi et l’arrivée à Grasse dimanche après avoir tourné dans l’arrière pays des Alpes Maritimes offrait aux hommes en forme de quoi s’exprimer.
La seule déception étant l’annulation de la troisième étape par le Préfet des bouches du entre l’Estaque et Saint Rémi de Provence qui prévoyait de passer aux Baux de Provence, dommage.

Jean-Christophe Péraud s'impose en haut du Mont Faron.

Une course débridée, des français à la fête.

Entre Lars Boom qui a assommé le chrono de Mont Saint Clair, Maxime Monfort qui pensait avoir fait le plus dur en prenant la tête du général samedi soir, et le suédois Lovkvist vainqueur à l’issue d’une étape débridée, la bagarre aura été à la hauteur du parcours. Cerise sur le gâteau, les français auront été très présents, avec JC Péraud vainqueur de l’étape du Faron et deuxième du général, T.Pinot, J.Roy et B.Kadri combatifs dans la dernière étape et également. Autre très belle satisfaction, la 9eme place au général pour un coureur que j’apprécie énormément et qui peut être selon moi une révélation cette saison, l’aveyronnais Alexandre Geniez, désormais chez Fdj et qui possède un gros potentiel dès que la route s’élève. Enfin, Nicolas Roche, irlandais de nationalité comme son père, mais français de cœur, désormais chez Saxo-bank obtient une belle 5eme place. Il sera à suivre dans Paris-Nice.
La déception au niveau sportif est venue de l’abandon rapide d’Andy Schleck qui avait l’occasion de faire une belle rentrée. Espérons pour lui qu’il retrouve progressivement son niveau, dans la perspective du Tour, il a largement le temps.

Yannick, Docteur ès sport

>> le site officiel de l’épreuve.

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