Volley-ball : Paris bat Toulouse en match d’appui et rejoint Poitiers en finale.

Les demi-finales du championnat de France de volley ont rendu leur verdict. Ce sera Poitiers contre Paris en finale. Cette finale nous ramène quelques saisons en arrière quand Poitiers, valeur montante du volley français était venu conquérir le titre national face à Paris volley nouvellement créée.

Le duel s’annonce d’une grande intensité dans une ambiance garantie à l’aller comme au retour. Retour sur les demis finales et présentation de la finale avec des portraits d’Olivier Kieffer (Poitiers) et Rafael Redwitz (Paris).

Poitiers-Cannes 2-0: la logique respectée

Alors que cela paraissait être la demi finale la plus accrochée, les poitevins ont éliminé les champions de France 2005, Cannes en deux matchs, après l’avoir emporté chez les azuréens dès le premier match. Les All blacks confirment leur bonne forme en cette fin de saison et vont aborder cette finale en confiance.
Paris-Toulouse 2-1 : Toulouse confirme sa valeur, mais Paris se qualifie.
Les parisiens pensaient avoir rèussi le plus dur dans la ville rose grâce à leur victoire à l’arrachée au tie-break. Mais voilà, les coéquipiers de Stéphane Sapinard ont trouvé la ressource nécessaire pour remporter le match retour au terme d’un cinquième set victorieux. Il convient de souligner que c’est un exploit réalisé par les spacers, Paris n’ayant perdu qu’un seul 5eme set sur les 11 déjà disputés cette saison.
En match d’appui, après un premier set accroché, les toulousains devront s’avouer vaincu (3-0) face à l’armada parisienne et un très bon Romain Vadeleux.

La finale : Paris-Poitiers.

Si les parisiens sont les favoris logiques de ce match, leurs difficultés tuer les matchs avant le 5eme set toujours aléatoire à gérer laisse clairement une faille aux poitevins. De plus il n’y aura pas photo côté public, et si la salle Lawson Body sera clairement acquise aux hommes en noir, il n’est pas impossible que la halle Charpy le soit également, Poitiers possédant un formidable public prêt à encourager massivement les siens pour les grandes occasions.

Deux hommes à suivre dans le match :

Oliver Kieffer (Poitiers) [à gauche] : Le contreur central poitevin à fait partie de la génération dorée parisienne qui a réalisé le quadruplé 2001. Très longiligne (2 m pour moins de 90 kg) il est capable de monter en détente sèche à 3m 35 de hauteur (pour mémoire le filet est à une hauteur de 2 m43). Il est le contreur central titulaire de l’équipe de France qui a été finaliste de la Ligue mondiale 2006 et 6eme des championnats du monde au Japon la même année. Il est 2eme meilleur contreur du championnat cette saison (3.38 blocks par matchs). Surdoué à son poste, Glen Hoag son entraîneur de l’époque considérait qu’il n’avait « jamais vu un joueur possédant un aussi bon block naturel ». Il devrait vivre une finale pleine d’émotion face à son ancien club. Véritable gagneur, cela devrait plus le transcender que lui faire perdre ses moyens.

Rafael Redwitz (Paris volley) [à droite]: Arrivé sans tambour ni trompette dans notre championnat, le brésilien Rafael Redwitz a quasiment hissé l’Arago de Sète à lui seul en finale du championnat de France de Volley en 2005. Ce passeur est un véritable génie de la passe, capable d’une variété de combinaisons et d’un maîtrise technique exceptionnelle. A ces qualités de jeu s’ajoute un caractère très latin qui lui permet d’être en communion avec le public qu’il n’hésite pas à motiver comme un partenaire. Il est l’un des rares passeurs que j’ai vu oser attaquer sur la deuxième touche dès la balle d’engagement depuis Kent Greeves (passeur du Paris volley du quadruplé en 2001). Un signe qui ne trompe pas.

Mon pronostic : Poitiers vainqueur deux manches à zéro. Même si Paris est plus fort sur le papier, les poitevins vont bénéficier d’une salle acquise à leur cause à l’aller comme un retour. Dans ce type de match où les équipes sont très proches, le mental jouera un rôle décisif. Les poitevins ont le profil pour créer la surprise.

Yannick, le docteur ès sport.

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