Tirage de la Coupe UEFA pour Toulouse : le Spartak de Moscou et Leverkusen, retour vers le passé.

tfc_coupe_eufa.gifLe hasard est parfois facétieux, le TFC pour sa quatrième participation à la Coupe UEFA, 20 ans après la troisième, va retrouver dans sa poule les deux clubs qui l’avaient justement éliminés lors de ses deux précédentes participations.
Petit retour sur ces deux grands moments de l’histoire du TFC.

TFC-Spartak de Moscou : l’euphorie avant la désillusion (1986).

spartak.gif Après son exploit contre Naples en 32eme de finale le TFC s’attaque à un gros bras du continent européen : le Spartak de Moscou.

Le club de la capitale soviétique (nous sommes en 1986) est composé d’une pléiade de joueurs russes de haut niveau et notamment le libéro Vaguiz Khidiatouline qui rejoindra quelques années plus tard les violets ainsi que le gardien Rinat Dasaev, considéré à l’époque comme le meilleur gardien du monde.

En face, le TFC possède également une formidable équipe avec notamment les argentins Alberto « beto » Marcico et Tarantini ainsi que le biterrois Gérald Passi. Au match aller, les toulousains font sensation en faisant plier les moscovites 3 à 1 à l’issue d’un récital exceptionnel de Gérald Passi auteur d’un hattrick.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yPzACL-RPEo[/youtube]

Le match retour est envisagé avec sérénité, d’autant plus que l’effectif est solide derrière. Mais voilà en cet automne, le stade Lenine est plein (120 000 spectateurs tout de même) un froid glacial balaie la pelouse et Rinat Dasaev en personne prend le micro avant le match pour motiver les supporter russes…
Sur le terrain le match commence plutôt bien puisque les toulousains ouvrent rapidement le score. La qualification semble poindre à l’horizon.

Malheureusement et presque paradoxalement, ce but précoce déstabilise autant les toulousains qu’ils libèrent les soviétiques qui n’ont plus rien à perdre.

Ces derniers reviennent rapidement au score, pour finalement mener 4 à 1 et être en position de qualifié. Les toulousains tentent de marquer un second but synonyme de qualification. Malheureusement sur une remise en touche, tandis qu’une joueur russe gagne du temps Eric Bellus l’attaquant toulousain craque et donne un coup de tête au joueur du Spartak. Ce dernier se roule par terre. Bellus est exclu (et sera suspendu par l’UEFA 7 matchs). Les carottes seront d’autant plus cuites que les moscovites marquent un cinquième et dernier but qui estoque définitivement les toulousains.

Les joueurs de Santini sont éliminés à la suite de ce match complètement fou.
Ci-dessous le résumé vidéo du match.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1CWZBm1UiuA[/youtube]

TFC-Bayer Leverkusen: le mur allemand (1987).

leverkusen.gif La saison suivante les toulousains sont à nouveau qualifiés pour l’Europe. Après un premier tour facile face au club athénien de Panionios (5 à 1 à Toulouse et 3 à 1 là bas), les toulousains tombent sur le Bayer (ne pas confondre avec Bayern, Bayer= marque de l’entreprise de chimie) Leverkusen. Le match aller à Toulouse est relativement fermé, se terminant sur un score de parité 1 à 1 (but d’Alberto Tarantini).

Les toulousains partent donc en terre allemande sans certitudes, mais avec toujours une très belle équipe (Passi, Marcico, Rocheteau, Despeyroux). Là bas à l’issue d’un match totalement maîtrisé par les allemands les toulousains s’inclinent sur un but de Cha-boum-koum l’attaquant vedette coréen de l’équipe de Leverkusen. Rien n’y a fait les toulousains se sont crées très peu d’occasions et n’ont pas été en mesure de marquer ce but indispensable à la qualification.

Les allemands iront au bout de la compétition, à l’issue d’une finale miraculeuse pour eux (lire l’article dans Docteur ès sport).

Nous ne serions pas complet sur ce tirage de la Coupe de l’UEFA sans parler du Sparta de Prague qui a été le club de Vaclav Nemecek, magnifique milieu relayeur tchecoslovaque qui aura fait le bonheur du public toulousains dans la première moitié des années 90 et qui restera l’un des joueurs étrangers les plus emblématiques du club de la période moderne (avec Beto Marcico et désormais Elmander).

A n’en pas douter, tous ces beaux souvenirs seront ravivés lors des matchs de poule à venir.

Yannick, le Docteur ès TFC.

+ l’article de La Dépêche du Midi sur le tirage, avec quasiment le même titre que mon article, mais un peu moins complet que le mien ;-).
+ le site officiel du TFC qui est bien fait

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