Pour sa première rencontre à Charpy depuis plus d’un mois, le Paris Volley a continué sur sa lancée dans sa salle en battant Toulouse 3-0. Offrant un niveau de jeu d’une grande solidité, ils n’ont laissé aucune chance à une équipe toulousaine pourtant intéressante dans sa composition comme pour son état d’esprit sur le terrain.
Découvrez mon soir de match de la rencontre, ainsi qu’une vidéo inédite.

Jeroen Trommel face au contre toulousain.

Paris Volley, une année 2014 de toutes les ambitions.

La saison 2013/2014 pourrait être la saison de reconquête d’un titre pour le Paris Volley (certains diront même que cela est déjà fait puisque les parisiens ont remporté la supercoupe de France en battant Tours). Ils sont, en effet, engagés sur 3 tableaux dans des situations intéressantes :

• championnat de France : actuels premiers du classement, ils devraient se qualifier en bonne position pour les play-off et avoir, au moins, un quart de finale abordable. Le titre sera par définition très compliqué à remporter, mais en l’état les parisiens sont dans les temps.

• Coupe d’Europe CEV: la décevante élimination en Ligue des champions suite à la défaite à Resovia fait que le Paris Volley a été reversé en Coupe CEV en tant que meilleur « 3eme » [4 victoires et 2 défaites en 6 matchs de ligue des champions]. Cela constitue probablement un mal pour un bien, dans la mesure où les parisiens font figurent de sérieux outsider de la compétition.
  Leur partie de tableau est relativement ouverte, puisqu’ils devraient affronter Bülh en quart (actuel 3eme du championnat allemand) puis Constanza (principal club roumain, éliminé lui aussi de la ligue des champions) ou Maliye Milli Piyango Ankara (équipe turque solide, précédent club de Marko Ivovic) en demi-finale. Ces deux dernières formations, si elles sont solides, n’ont rien à voir en terme de qualité avec les épouvantails russes de Novgorod (qui a balayé l’Arago 3-0 dans l’Hérault) ou Belchatow, actuel leader de la PlusLiga polonaise de la partie basse du tableau… Le Paris Volley serait amené à affronter le « survivant » de cette partie de tableau sur une finale en un match où tout est possible.

• Coupe de France : le Paris Volley a eu la chance de tomber au tirage sur Cambrai, le dernier représentant de ligue B. Si le déplacement dans le nord ne sera pas une formalité, il devrait être à la portée de l’équipe parisienne qui devra toutefois faire tomber deux équipes de Ligue A en demi puis en finale pour remporter la compétition.

L’attaque de Trommel passe le contre toulousain.

Toulouse, la carte jeune.

Cette saison, la formation toulousaine est un intéressant mélange de joueurs étrangers expérimentés (le passeur Eloi, le capitaine Zagonel, le central Radtke tous brésiliens) et de jeunes joueurs français très prometteurs, comme l’ancien capitaine de l’équipe de France junior Trevor Clévenot, Thibault Rossard ou encore  le très physique central Vaafuti Tavana. S’ils avaient bien démarré la saison, les toulousains marquent un peu le pas depuis quelques rencontres (4 défaites consécutives en comptant celle de ce soir contre Paris). Il faudra vite se reprendre pour éviter une grosse déconvenue en fin de saison.

Les Spacer’s de Toulouse Volley 2013-2014.

Le jeu et les joueurs : Ivovic – Trommel – Steuerwald, l’assurance en réception parisienne.

Souvent, et peut-être à tord, l’on a tendance à mettre en avant les performances offensives des joueurs de volley lorsque l’on fait un compte-rendu de rencontre. Pourtant sans une bonne réception (et un bon passeur) aucun joueur de peut briller en attaque. Samedi soir, la réception parisienne a été particulièrement solide, tout comme le jeu parisien sur les phases dites de « side out », c’est à dire de jeu sur le service adverse. Grâce à cela, les parisiens ont pu construire efficacement leurs attaques, et lorsque l’on dispose de joueurs comme Ivovic, Maric ou Kreek pour marquer des points, les parisiens sont difficiles à manœuvrer.

Marko Ivovic et Markus Steuerwald en réception.

En face, toulouse a opposé une belle résistance, et relativement bien tenu en réception, mais était intrinsèquement un ton en dessous dans les différents compartiments du jeu. Le score final est donc sans appel 3-0.

Paris, désormais seul leader après la défaite d’Ajaccio lord de cette 15eme journée, se prépare à un rude combat samedi prochain contre Beauvais.

Découvrez la réaction à chaud du réceptionneur – attaquant Jeroen Trommel que j’ai faite après la rencontre.

Yannick, Docteur ès sport