Samedi soir, la Ligue mondiale de volley-ball faisait étape à Paris Bercy.

Au menu de l’équipe de France, l’une des plus grandes nations du volley international: l’Italie, champion d’Europe en titre et composée de toutes les stars du championnat italien.

Difficile de résister à une telle affiche, la soirée a été d’autant plus belle que la victoire était au rendez-vous.

Docteur ès sport était dans les tribunes et vous fait découvrir tout ce que vous n’avez pas vu sur Eurosport.

Petit retour sur ce qu’est la Ligue mondiale.

La ligue mondiale, c’est une sorte de championnat mondial des nations voulu par le Docteur Acosta, le Président de la fédération internationale. Une premiere phase de poules permet aux 16 équipes engagées de se rencontrer dans des groupes de quatre. Puis les quatre vainqueurs de poules, plus le pays organisateur et un pays invité par la FIVB se retrouvent dans un final six. Cette année le final six se déroule en Pologne et la poule de la France est composée de l’Italie, des Etats-Unis et du Japon.

Cette compétition, si elle a l’inconvénient de se surajouter aux compétitions internationales existentes et de prolonger la saison pour les internationaux, permet d’offrir de magnifiques affiches internationales. Car franchement, voir un France-Italie de volley en match officiel, c’est un régal et rien que pour cela on ne peut que souhaiter longue vie à cette compétition.

La France l’an passé avait réalisé un formidable parcours, et s’était qualifiée pour le final six au terme duquel après un parcours épique elle avait atteint la finale contre l’indéboulonnable Brésil.

Mais revenons à notre soirée.

D’abord pour ce qui est de l’organisation, rien à dire des prix de places corrects (12 et 17 €) et une formule à placement libre dans sa zone de billet qui est toujours une excellente chose. Un speaker qui a su faire chauffer l’ambiance sans trop en faire. Mention moins satisfaisante pour le speaker de la fédération qui a présenté les joueurs et qui était, comment dire, beaucoup plus administratif…

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Pour la prochaine fois, un petit renforcement de la scénographie de l’entrée des joueurs (on met la salle dans le noir, projecteurs sur l’équipe qui rentre, plus musique adéquate offrirait un petit frisson suplémentaire) ne serait pas malvenu. Dans l’avant match, des vidéos sur l’écran géant, plutôt que des photos de style « photomaton » présentant les joueurs (car on avait quand même affaire à ce qui se fait le mieux au niveau mondial) aurait permis de mieux connaître notamment les joueurs italiens.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=N1vLxxM6GFI[/youtube]

Sur le plan du jeu et des joueurs.
La France s’est imposée 3 sets à 1.

Sans refaire le compte rendu du match, j’ai trouvé l’équipe de France vraiment solide au contre et en attaque dans l’axe. Les attaques en bout de filet ont par contre étaient plus difficiles, toutefois Rouzier a vraiment apporté à ce niveau, j’y reviendrai. J’ai également noté la bonne qualité de service des français avec un minimum de déchet pour un bon niveau de prise de risque.

Côté italien, j’ai pu apprécier leur maîtrise technique sur les balles de relance où ils ont souvent eu le dernier mot face aux bleus et leur belle réaction dans le troisième set qu’ils sont allé chercher au mental. Par contre, le nombre de fautes directe au service a clairement été indigne de leur niveau et leur a coûté cher. Excepté dans le troisième set, la squadra a semblé lacher assez facilement, cela a été flagrant dans le 4eme set.

Sur le plan individuel, selon moi l’homme du match a clairement été Antonin Rouzier. Même si en terme de statistiques Guillaume Samica ressort de la feuille de match, j’ai trouvé la prestation du joueur d’Asnière vraiment remarquable.

Rentré en fin de premier set à la place d’un Franz Granvorka en manque de réussite, il a clairement donné le tempo au reste de l’équipe (ace + attaque gagnante dans la foulée). Il a servi de façon très lourde mettant systématiquement la réception adverse en difficulté, et n’a pas tremblé sur plusieurs attaques loin d’être évidentes. Ce joueur doté d’un gros gabarit, très puissant tant sur son service que sur ses attaques, s’annonce à 21 ans comme le futur grand du volley français. D’ailleurs j’avais déjà apprécié son jeu lors de l’Arago-Asnière que j’avais vu cette saison.

Je retiendrai également la prestation très complète de Romain Vadeleux, présent au contre et en attaque le parisien possède une explosivité et une mobilité extremement précieuse, ainsi que celle d’un autre parisien, Oliver Kieffer, qui possède un toucher de balle au contre réellement exceptionnel.

Bien entendu il serait maladroit de ne pas souligner que la performance est surtout le résultat d’une oeuvre collective dont il est difficile de détacher les prestations de Le Marrec, précis à la distribution, Samica efficace en attaque, Slavev sobre mais régulier pour ses débuts en équipe de France et du Libero exiga véritable pile sur le parquet.

Au final une bien belle soirée de volley qui permettra la France de bâtir un collectif ambitieux pour le rendez-vous continental de l’automne prochain.

Yannick, le Docteur ès sport.

Le blog de la FFVB sur l’équipe de France en Ligue mondiale.