Nouveau puissant du football, mais club historique de Londres le Chelsea FC possède  une enceinte marquée par cet héritage. Stamford bridge doit son nom du pont situé à proximité du stade,rendant  lui même hommage à une victoire des anglais contre les vikings au moyen age.

Britannique dans son style général, le stade a été remodelé au fil des années passant d’un enceinte de 80 000 places avec piste d’athlétisme où le public s’agglutinait debout autour de celle-ci à un stade confortable aux tribunes intégralement assises et proches de la pelouse, mais d’une capacité de 41 000 places seulement… A la fois moderne, mais désormais paradoxalement trop petit pour la nouvelle dimension du club Stamford bridge est une enceinte unique.

J’ai eu la possibilité de la visiter et vous fait partager mes impressions à l’occasion de celle-ci illustrées de nombreuses photos inédites. Suivez le guide !

Stamford bridge stadium.

Au commencement était… John Major.

En effet, les premières fois où j’ai entendu parler du club de Chelsea dans les médias français ce dernier était systématiquement présenté comme « le club de John Major » Premier ministre britannique de l’époque et successeur de Margaret Thatcher. Cette expression, bien que tenant lieu de poncif résumait bien ce qu’était Chelsea : le club du quartier aisé de Londres portant le même nom, et dont le palmarès et l’aura, sans être ridicules étaient bien éloignées des clubs phares du pays Manchester United et surtout Liverpool.

Maquette du stade dans les années 30.

Construit en 1877, le stade de Stamford Bridge fût érigé sur d’anciens terrains maraîchers et après avoir été le stade du feu London Athletic Club visait à devenir le nouveau stade du Fulham FC basé à quelques encablures. Ce dernier, ayant rénové son stade quelques temps auparavant, déclina l’offre et c’est pour cela que fut fondé un nouveau club résident, en 1905 le Chelsea FC du nom du quartier dans laquelle était implantée cette enceinte.
Le club pris son essor pour devenir l’un des principaux clubs londoniens dès la première moitié du 20eme siècle. Ainsi le derby avec Arsenal de 1935 attira un nombre record de spectateurs pour un match de première division anglaise, puisque 82 905 personnes assistèrent à la rencontre.

Après guerre ses principaux titre de gloires furent modestes : un championnat d’Angleterre (1955) et une FA cup (1970). le club apporta tout de même sa pierre à la domination de l’Europe par les clubs britannique dans les années 70 puis qu’il remporte la Coupe des coupes en 1971. Par la suite, le club connût de graves déboires financiers et fût racheté pour 1 livre symbolique par Ken Bates, un homme anti conformiste et à forte personnalité. Il s’attacha à développer le club, notamment en modernisant l’enceinte et en faisant venir les premières vedettes internationales comme le néerlandais Ruud Gullit ou le français Desailly et réédita la double victoire de 70/71 sur les compétitions de coupe en remportant la FA Cup en 1997 et la Coupe des coupe 1998.

Mais la meilleure chose qu’a pu faire Bates de sa présidence, hormis de sauver le club du gouffre financier a été de le vendre à une personnalité inconnue jusqu’alors dans le monde du football, un homme d’affaire russe, Roman Abramovitch.

Banderole à la gloire de Roman Abramovitch, actuel propriétaire du club.

La montée en puissance et la consécration de 2012.

A peine propriétaire des blues Roman Abramovitch dépensa sans compter pour faire venir les meilleurs joueurs  (Drogba, Cech, Anelka). Vinrent les premiers succès et une immense déception avec une défaite aux pénaltys en finale de la ligue des champions 2008 à Moscou. L’équipe était alors entraînée par le portugais Jose Mourhino qui laissa un grand souvenir au sein du club.

Le carnet de notes de Jose Mourinho avec le placement sur corner.

La consécration suprême au niveau européen viendra finalement en 2012 avec la victoire en ligue des champions contre Munich, sur la pelouse de ces derniers. Le Chelsea FC est alors sur le toit de la planète football.

Photo à l'entrée du stade célébrant le titre européen de 2012.

Ce succès est en quelque sorte paradoxal, car s’il a décuplé la notoriété du club, il a également accentué l’étroitesse de Stamford Bridge. En effet, le stade  ne contient que « 40 000 » personnes, ce qui est peu si l’on compare sa taille à celle des enceintes des grands grands rivaux continentaux  qui en général possèdent des enceintes d’une capacité deux fois plus grande (Bernabeu, Nou camp, San Siro, Emirate Stadium, Allianz Arena.. ).

Vue générale des tribunes et de la pelouse.

Si des discussions sont en cours pour agrandir les tribunes existantes, elles se heurtent à l’opposition pour l’instant des riverains et à des problèmes technico logistique liés à son implantation dans le centre de Londres.

L’enjeu est donc de parvenir à disposer d’une enceinte nouvelle tout en conservant la magie actuelle de Stamford Bridge qui faisait dire à son premier entraîneur John Tait Robertson « lorsque les gens viennent pour la première fois à Chelsea, ils sont d’abord impressionnés par la taille du terrain, puis celle de Foulke (le gardien de l’équipe de 1905 qui mesurait 1m93, ce qui était gigantesque pour l’époque), puis par ses indiscutables qualités de gardien de but ».

Statue en l'honneur de William Foulke, le premier gardien du club.

Yannick, Docteur ès sport.