Deux, trois choses à propos de la Vuelta.

vuelta_etiquette.jpgCe samedi est parti le Tour d’Espagne appelé aussi la Vuelta. Cette épreuve possède un charme particulier surtout depuis qu’elle a été déplacée à l’automne en 1995.

Le parcours y est souvent explosif proposant en plus des traditionnelles arrivées en altitude dans les Pyrénées, des étapes aux arrivées très dures dans ce que les espagnols appelent les « alto ». On connaît par exemple l’alto de Narranco où Laurent Jalabert, sublime, s’imposa en 1995, il y eu aussi l’angliru qui créa une énorme polémique en 1999 en raison de sa déclivité démentielle. Bref cette épreuve récompense des coureurs complets capables de faire preuve de punch sur tous les terrains.

Le plateau est également intéressant, car entre les revanchards du Tour, les francs tireurs espagnols affectionants les courses par étapes et les gros bras du sprint qui préparent les championnats du monde, la course est en général animée, parfois débridée, toujours passionnante.

L’édition 2007 n’échappe pas à la règle. Je ne vais pas me hasarder au petit jeu des pronostics, car si de nombreux outsiders ont leur carte à jouer cette année aucun favori ne se détache. Je regrette simplement que le colombien Soler n’y participe pas, car vainqueur avec la manière du Tour de Burgos à la mi-août, cela aurait été interessant de jauger sa capacité à jouer la gagne sur un grand tour.

Deux trois choses ont attiré mon attention sur ce début de Vuelta, je vous les fais partager.

Un numéro 1 symbolique.

En l’absence de Vino dernier vainqueur de l’épreuve, c’est le vétéran Jose Luis Arrieta d’AG2R qui portera symboliquement le dossard numéro 1. Ceci a été une volonté des organisateurs qui, à leur manière, ont voulu rendre hommage aux « gregarios » ces coureurs « anonymes », coéquipiers, qui sont toute l’année au service de leurs leaders et qui n’en sont pas moins des sportifs d’exceptions.
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Le niveau des pulsations cardiaques en direct.

La télévision espagnole est souvent innovante, c’est ainsi qu’ils ont été les premiers à proposer des écarts faits au GPS entre des échappés et le peloton, il y a de nombreuses années.
Cette année encore TVE innove en proposant de voir la fréquence cardiaque de coureurs pendant l’effort afin de savoir s’ils sont dans le rouge ou pas. Sur la première étape l’italien du Crédit Agricole Furlan faisait partie des coureurs équipés. Cette innovation sera fort intéressante à suivre sur les arrivées difficiles. Une idée à retenir pour France Télévision pour la saison prochaine ?

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Magnifique Bennati

En début de saison dès le Tour de Valence l’italien Bennati faisait jeu égal avec son compatriote Petacchi dans le Tour de Valence. Ses deux victoires dans le Tour et en particulier celle des Champs Elysées l’ont revélé aux yeux du grand public voire de certains spécialistes (voir le commentaire que j’avais laissé par exemple sur le site passionveloblog, commentaire un peu laconique, je m’en excuse d’ailleurs auprès de Julien).
Toujours est-il qu’en enchaînant une nouvelle victoire sur la première étape de la Vuelta, devant Freire, Petacchi, Davis et Boonen s’il vous plait, l’italien prend position pour la prochaine saison et la fin de l’actuelle (Paris Tours+ championnats du monde).
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Une équipe cycliste sponsorisée… par un joueur de football professionnel

L’équipe continental Pro « Karpin Galicia » dont l’un des coureurs, Serafin Martinez[en photo ci-dessous], a été l’un des animateurs de cette première étape, a pour sponsor la société « Valery Karpin » du nom du joueur de football russe qui a effectué une grande partie de sa carrière en Espagne (Real Sociedad et Celta Vigo notamment).
Ce joueur puissant et technique jouait milieu offensif souvent sur un côté. Il a été l’un des meilleurs étrangers de la Liga à la fin des années 90. Il s’est reconverti dans l’immobilier en Galice, et soutient le cyclisme en ayant permis la création de cette équipe Continental pro.. Celle-ci a pour vocation de servir de tremplin aux jeunes coureurs galiciens, un peu à l’image de ce que faisait l’équipe Euskadi à ses débuts. Une belle initiative à imiter de France.

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Carton rouge à l’équipe Crédit Agricole qui n’ a pas engagé Christophe Laurent sur la Vuelta

Pour finir cet article un petit carton rouge à la formation de Roger Legeay pour ne pas avoir engagé Christophe Laurent sur la Vuelta. Certe le lozérien a déjà signé avec la formation américaine Slipstream pour la saison prochaine, mais ce dernier qui n’a pas courru le Tour est un très grand professionnel. Il aurait pu réaliser de belles performances notamment sur les étapes pour baroudeur. Dommage !

Yannick, le Docteur ès sport.

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