Brad Stevens, le nouveau maître du coaching en basket.

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Les génies, ou du moins les grands hommes ont pour caractéristique d’avoir crée un avant et un après leur passage. Cela vaut dans beaucoup de disciplines. Peut-être que Brad Stevens s’inscrira dans la lignée d’un Naismith (inventeur du basket) ou d’un John Wooden (coach le plus titré de l’histoire de la NCAA), c’est à dire qu’il fera partie de ce cercle très fermé des personnages qui auront changé le visage de leur discipline.

Brad Stevens, n’a que 34 ans et aucune carrière de joueur pro derrière lui. Il est l’entraîneur de l’équipe d’une petite université privé de l’Indiana, Butler qui évolue dans une conférence de second plan, l’Horizon league. Mais grâce aux résultats exceptionnels obtenus à la tête de son équipe  il est désormais considéré comme l’un des coachs de basket les plus prometteurs des Etats-Unis.

De l’industrie pharmaceutique… au basket.

Si Brad Stevens a joué au basket, il l’a fait à un niveau modeste au sein de l’Université de dePauw (toujours dans l’Indiana). Par la suite, n’ayant aucun avenir dans le basket-ball pro, il trouvé un « job » normal dans le marketing dans une grande entreprise pharmaceutique.

Pourtant rattrapé par la passion du basket, il accepte d’abandonner à 23 ans sa confortable situation professionnelle pour accepter une place d’assistant coach dans l’Université de Butler. Même si Butler est loins d’être l’une des plus grandes université de l’état en matière de basket (qui compte notamment les universités d’Indiana et de Purdue), les Buldogs font tout de même partie de la NCAA I, ce qui rend le challenge sportivement excitant. Quelques années après il bénéficie du départ du head coach pour le remplacer en tant qu’entraîneur principal de l’équipe, à partir de là la magie Brad Stevens commence à opérer…

Brad Stevens. Image sous licence CC de bradjward.

D’une équipe qui arrivait les bonnes années à se qualifier pour le tournoi final NCAA, Brad Stevens en a fait l’une des machines à gagner au niveau national. Cette réussite ayant pour point d’orgues deux finales du tournoi NCAA, ce qui constitue une performance rarement réalisée.

La performance force d’autant plus le respect que ces résultats ont été obtenus avec un effectif modeste, composé de joueur en général originaire de la région qui n’avaient pas susciter l’intérêt des grandes universités du pays.

Quel est le secret de Brad Stevens ?

Si l’on pouvait résumer la philosophie de jeu du coach de Butler, l’on pourrait dire « la force du collectif ».

En effet, le coach de Butler construit ses équipes et ses recrutement uniquement autour de la force collective que pourra dégager son équipe, et ce au détriment de la dimension individuelle du jeu. Cette puissance collective se ressent par la qualité des mouvements offensifs en attaque, mais également par une des défenses les plus hermétiques du pays.

Dimension collective qui n’est pas antinomique avec le fait de découvrir d’immense talents et de les faire éclore. Des quatre saisons passées à Butler comme head coach par Brad Stevens, l’avènement de Gordon Hayward, n°9 de la draft 2010 et figure emblématique l’équipe de Butler finaliste du tournoi NCAA contre Duke la même année en est le plus bel exemple.

Toujours calme quand il s'adresse à ses joueurs. Image sous licence CC de bradjward

Au de là de la dimension tactique et de sa capacité à analyser le jeu de ses adversaires, ce qui caractérise Brad Stevens est également sa capacité à garder son sang froid et son calme tout au long du match. Cette attitude est considérée comme un facteur positif pour son équipe, lui permettant de rester concentré sur les options tactiques prévues.

Après une saison 2011 tout aussi réussie que la 2010 (avec un petit goût d’inachevé toutefois…) Brad Stevens reste l’un des coach les plus courtisés du pays. Toutefois, il a décidé de rester fidèle à l’université qui lui à permis de se faire un nom au niveau national en signant pour Butlerun contrat de longue durée jusqu’en… 2021 !

Un choix finalement très cohérent lorsque l’on connaît le personnage et sa philosophie.

Yannick, le Docteur ès sport.

>> Photos d’illustration de bradjward sous licence CC

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