Soir de match : Montpellier UC – Paris Volley.

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Les déplacements dans l’Hérault se suivent et ne se ressemblent pas pour le Paris Volley. En effet, si le déplacement à la Halle du Barrou s’était soldé sur une belle victoire 3 à 1 face à l’Arago de Sète, la venue des hommes de Dorian Rougeyron au Palais des sports de Castelnau le Lez s’est conclue par une défaite 3 à 0 face au MUC. Pourtant le match a été beaucoup plus serré que ne le laisse imaginer le score.

Je reviens sur cette rencontre et vous fais partager mes impressions.

Le grand retour du MUC.

Le MUC, c’est l’un des grands noms du volley français et le club qui a dominé la discipline dans les années 70 (7 titres de champion de France au total). Dans une ville dont la densité de clubs d’élite est tout simplement incroyable (handball, football, water-polo, basket féminin), il n’est pas forcément évident de se faire une place au soleil. Cette difficulté aurait pu être fatale au club en début de saison dernière, puisque en raison de la défection de sponsors, le club montpellierain a été au bord de la liquidation financière (et la rétrogradation sportive). Heureusement une prise de conscience collective et un soutien des acteurs locaux a permis au club de franchir ce cap difficile. Emmenés par Arnaud Josserand qui est, selon moi, l’un des entraîneurs qui monte en ligue A, les montpellierains, sans faire de bruit, sont en train de revenir au premier plan et pourraient être un club qui compte ces prochaines saisons.

Le club joue habituellement au Palais des sports de Coubertin, magnifique enceinte de 5 000 places depuis la place laissée vacante par la disparition du basket. Selon moi, ce Palais des sports est architecturalement l’un des mieux conçus qu’il ne m’ait été donné de voir. Mais ce soir, les montpellierains évoluaient au Palais des Sports de Castelneau de Lez, belle salle également qui accueille régulièrement des évènements importants en volley (notamment le tournoi de préqualification olympique il y a quelques saisons).

Arnaud Josserand et ses joueurs.

Le jeu et les joueurs : le Paris Volley n’arrive pas à conclure.

Si Montpellier l’a emporté 3 à 0, les deux premiers sets auraient pu, aussi bien, être remportés par les parisiens, et le match n’aurait probablement pas eu la même tournure. La sévérité de la défaite, comme la facilité de la victoire doivent par conséquent être relativisées dans chaque camp…

Le MUC occupe le haut du tableau de ligue A, l’on comprend pourquoi. Autour de l’expérimenté Le Marrec à la passe, les héraultais peuvent s’appuyer sur le talent de Julien Lyneel qui est littéralement en train d’exploser cette saison en réception attaque, la puissance de l’ancien parisien Gromanowski et la polyvalence d’un Vincent Duhagon. L’équipe frappe fort et possède un jeu défensif remarquable.

L'ex parisien, désormais sous les couleurs de Montpellier, Marcel Gromanowski.

En face, le Paris Volley a malheureusement offert un visage déjà vu cette saison, à savoir d’excellentes séquences de jeu, une belle capacité à mettre de la pression au service… et une panne sèche lorsqu’il s’agit de finir le travail.
Cela a été particulièrement flagrant dans le second set, où après avoir assomé les montpellierains en début de manche, les hommes de Dorian Rougeyron n’ont pas su conclure sur leurs 4 balles de set (dont 2 consécutives sur service adverse). Comme expliquer cela ? Par la jeunesse de Zass et Skrimov les deux marqueurs principaux ? Si la raison est peut être valable pour Zass qui découvre la pro A  cette saison, elle n’est pas valable pour Skrimov qui est, de surcroît, international bulgare. Par ailleurs, les autres postes sont occupés par des joueurs confirmés (Ragondet, Celitans, Howatson, Van der Ven, Novak…) qui n’ont pas l’habitude de trembler au mauvais moment.

La belle série au service d'Emmanuel Ragondet (n°16) n'a pas suffi.

A mon sens, l’explication est surtout liée par un manque de réussite. Il ne reste plus à espérer que celle-ci ne fasse pas trop défaut en cette seconde partie de saison, car l’effectif est consistant et plein de potentiel.

Au niveau des individualités, Josh Howatson a été très régulier, tout comme Armands Celitans, comme toujours dirai-je. Mention spéciale à Emmanuel Ragondet qui nous a offert un festival de services vicieux au second set, mettant à l’agonie la réception montpellieraine.

Un enchaînement de mauvaises performances risque de faire naviguer les parisiens dans les eaux troubles de la Ligue A, rendant encore plus anxiogène une contre performance. Cela ne permettrait pas à ce collectif de se construire sereinement, ce qui serait fort dommage…

Yannick, le Docteur ès sport.

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