Samedi soir se déroulerait ce qui est considéré comme l’un des derby les plus chauds du water-polo français : le match Dauphins du FC Sète – Montpellier WP. Ce match revêtait une saveur particulière pour Mathieu Peisson, figure emblématique du water-polo sétois, passé cet été chez le voisin montpelliérain. Il revenait donc à Fonquerne pour la première fois sous les couleurs du rival montpelliérain.
Des tribunes pleines à craquer, un speaker insupportable.
Comme il se doit, les tribunes de Fonquerne étaient trop petites samedi soir. Preuve que le water-polo attire du monde et n’a pas grand chose à envier à d’autres sports d’équipe à ce niveau. Le problème étant toujours les infrastructures. En effet, pas mal de clubs évoluent dans des bassins possédant de petites tribunes ce qui limite, de fait, la capacité à accueillir du public dans de bonnes conditions.
Le développement de ce sport passe par la construction d’enceintes adaptées à ce niveau, ce qui est le cas par exemple de la piscine Antigone de Montpellier.
Quant au speakeur du match, toujours le même, je m’étonne de voir les arbitres le laisser proférer ses commentaires en pleines phases de jeu. Cela est d’autant plus désagréable que ceux ci n’apportent rien et se caractérisent par leur manque d’élégance ou d’humour (du genre les « dehors » quand un joueurs montpelliérain était exclu). Les Dauphins représentent un club bien organisé et structuré, mais il faudrait changer de speaker pour que tout soit parfait.
Le jeu et les joueurs : l’armada montpelliéraine.
Si Montpellier pointe à la deuxième place du classement cette saison, juste dernière Marseille, ce n’est pas pour rien. Cette équipe possède de très fortes individualités cette saison. En effet, autour du toujours dangereux Andrès Aguilar, de très fortes individualités sont venues renforcer l’équipe et en premier lieu, Mathieu Peisson.
Mathieu Peisson, j’ai déjà parlé de lui, mais c’est un joueur exceptionnel. Très fort physiquement, il possède une puissance dans ses tirs ou dans les situations de lutte avec l’adversaire au dessus de la moyenne. Ses qualités en font l’un des tous meilleurs français et l’un des meilleurs buteurs du championnat.
Si on ajoute , la présence du géant danois Hansen Morgen très fort en défense, et l’apport de valeurs sures montpelliéraines comme Boost ou de Bruijn, on obtient une équipe qui va jouer le titre cette saison.
Côté sétois, au sein d’une équipe décimée par les blessures l’on retiendra la présence de l’australien Dyson, pas mal, mais pas au niveau de Mathieu Peisson. Englués en milieu de classement, les sétois n’ont plus grand chose à espérer ou craindre cette saison au cours de laquelle ils ne disputeront pas le final four pour le titre pour la première fois depuis plusieurs saisons.
Yannick, le Docteur ès sport.