Mon bilan de la Ligue A de volley.

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A l’issue de la saison régulière l’on connaît les équipes qui vont participer aux séries éliminatoires et celles qui vont descendre. Les articles de fond sur le championnat de France de volley étant plutôt rares, je vous propose donc mon bilan de la saison régulière de Ligue A. Un panorama complet de la Ligue A qui n’a jamais été aussi relevée.

Les surprises.

Ou plutôt la surprise, c’est bien entendu l’équipe d’Ajaccio. Les corses, plus habitués à lutter pour le maintien qu’à jouer les premiers rôles ont tout simplement réussi la meilleure saison de leur histoire avec l’un des plus petits budgets de Ligue A en terminant 2emes de la saison régulière. Le Gazelec Ajaccio emmené par son capitaine Tommy Senger, a refait le coup de l’Arago d’il y a quelques saisons : jouer les premiers rôles en pratiquant un volley ultra technique. Pas étonnant lorsque l’on sait que dans l’effectif le point Simovski, Tommy Senger donc, et Emmanuel Ragondet étaient trois éléments importants de cette équipe sétoise. Avec deux joueurs figurant dans le 6 idéal de ligue A, le contreur central américain Dailey, et le passeur Jaumel, les ajacciens ont les moyens de poursuivre leur belle aventure.

Les toulousains sont passés par toutes les situations cette saison. Englués en fin de classement sur la première partie du championnat, ils sont parvenus à rétablir la situation et à profiter de la dernière journée pour coiffer sur le fil plusieurs formations et terminer 4eme. Les toulousains composés de jeunes très prometteurs comme Rossard et Clévenot et de vétérans de ligue A Zagonel, Eloi peuvent être les troubles fête de ces séries éliminatoires. Le quart de finale contre Chaumont sera toutefois particulièrement difficile.

Ils ont tenus leur rang.

Tours sans impressionner a terminé à la logique 1ere place que son budget près de 40 % supérieur aux autres formations de l’hexagone prédestinait. Toutefois, la formation de Mauricio Paes ne fait pas figure d’épouvantail et sera terriblement tributaire des performances de David Konecny. La victoire en Coupe de France contre Paris, permettra toutefois aux tourangeaux de jouer ces séries éliminatoires avec moins de pression.

Le Paris Volley a justement déjà réussi sa saison en remportant la prestigieuse Coupe de la CEV, premier trophée européen d’un club français depuis près d’une décennie. Troisièmes de la saison régulière, ils ont tenu leur rang, mais devront se remobiliser pour viser un nouveau titre de champion. Le quart de finale contre l’Arago qui les a battu au barrou 3-1 il y a quelques semaines, sera plus compliqué que ne le laisse présager le classement final des deux formations (respectivement 3eme et 6eme).

Chaumont aurait quasiment pû figurer au rang des surprises, mais une fin de championnat un peu irrégulière les a empêchés de tutoyer les sommets jusqu’à la dernière journée. Capable de produire un très haut niveau de volley et jouant dans l’une des salles les plus chaudes du championnat, ils sont capable de faire tomber les meilleurs.

On pouvait penser que la saison post départ Toniutti-Geiler allait s’annoncer difficile pour l’Arago de Sète. Un début de saison chaotique semblait confirmer cela. Mais le beau parcours en coupe de la CEV (éliminé au stade des 8emes de finale par Ninji-Novgorod) et un mois de février spectaculaire en terme de résultat ont remis la formation sétoise à flot. Le premier tour de play off contre Paris sera une réédition de l’opposition d’il y a quatre saisons au même stade de la compétition, où les sétois avaient éliminé les joueurs de la capitale.

La qualification de Beauvais pour les playoff fait que la formation de l’Oise n’entre pas dans la catégorie des « déceptions ». Toutefois, au vu de l’effectif sur le papier en début de saison, le BOUC faisait partie des prétendants aux premières places. Handicapés par l’absence de Frank Depestele, blessé en première partie de saison les oisiens seront également un adversaire redoutable surtout à l’Elispace.

Nantes a eu du mal à confirmer , 2eme la saison passée, les nantais se qualifient in extremis pour les play off sans avoir joué les premiers rôles. Sans leur pointu espagnol Iban Perez les nantais devraient avoir du mal à créer la surprise contre Tours en quart de finale.

Lyon a assuré son maintien grâce à une méritoire victoire à Narbonne lors de la dernière journée alors qu’ils paraissaient condamnés à mi-championnat. Saint Saint-Nazaire a moins tremblé et a réalisé une belle saison pour un promu, notamment grâce à leur excellent pointu américain Murphy Troy, l’une des révélations de la saison.

Les déceptions :

Avec un effectif haut de gamme la non qualification de Cannes en play-off est une réelle contre performance. Le remplacement de Christophe Meneau par le serbe Kolakovic, hormis quelques coups d’éclat contre Tours ou Paris n’aura pas permis au vaisseau cannois de tenir son rang. Parmi les maigres satisfactions de la saison les belles performances de Ludovic Castard qui a tenu son rôle comme pointu

Un peu à l’image de Cannes, Montpellier faisait figure d’outsider en début de saison avec le retour de Redwitz en ligue A. Les sudistes n’ont jamais réellement trouvé la bonne carburation et la blessure de l’international Julien Lyneel a été une sorte de coup de grâce. La fin de saison tournait au cauchemard. Un sursaut dans les dernières journée a permis aux hommes de Philippe Blain de sauver l’essentiel, mais pas de masquer l’échec de cette saison.

Demi finaliste du championnat et de la Coupe de France l’an passé, les narbonnais ont fêté de façon bien triste le cinquantième anniversaire de leur club. Le feuilleton Marcilio a tourné au film d’horreur provoquant pèle mêle la perte de points fatale à la relégation, et le départ sur un coup de sang de Renaud Herpe. Un bien lourd tribu payé par les centurions pour un banal désaccord sur une rupture de contre avec un joueur. Un vrai gâchis pour une formation qui avait dans son effectif des joueurs du calibre de Falasca, Petreas et autres Prousalis.

Mais la déception absolue est l’ équipe de Rennes. Les bretons 2eme budget du championnat se présentaient comme l’un des ambitieux du championnat avec la volonté de faire oublier la saison précédente un peu décevante.Là également entre blessures (Bazin) tensions internes et manque de cohésion du groupe, les bretons ont sombré. Boris Grebennikov était remercié en cours de saison et malgré la bonne saison de Miseikis, l’une des rares satisfactions rennaises, le Rennes Volley termine dernier du championnat. Il n’aura plus qu’à esperer, comme Narbonne, un éventuel sauvetage « économique » comme en avait bénéficié Beauvais après la liquidation de Poitiers il y a trois saisons.

Place désormais aux play-off :

Tours – Nantes
Ajaccio – Beauvais
Paris – Arago de Sète
Toulouse – Chaumont

Yannick, Docteur ès sport

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