C’est une belle course et un beau vainqueur que nous ont offert le Tour de France 2011. Cadel Evans sur la plus haute marge, Voeckler qui a tenu toute la France en haleine et une nouvelle génération française qui émerge, voici quelques grands enseignements de cette édition.
Je vous fais partager mon analyse sur cette 98eme édition du Tour de France dans la chronique que j’ai désormais l’habitude de faire pour évoquer les grandes épreuves cycliste « deux trois choses à propose de »…
Le parcours 2011 excellent, la course intéressante.
Le parcours 2011, comme c’est désormais le cas depuis que Christian Prudhomme a pris en main l’organisation de l’épreuve a été très bien conçu. A la fois original, mais respectant les fondamentaux, il a su offrir durant trois semaines un terrain d’affrontement pour les meilleurs cyclistes pro de la planète. Au final, ce parcours a donné une belle épreuve, mais à mon sens, l’affrontement aurait pu être plu sublime encore, notamment dans les Pyrénées, où l’on a surtout assisté à un round d’observation entre les meilleurs, le seul « dynamiteur » dans ce genre de situation, Alberto Contador, n’en ayant pas les moyens.
Le force de l’organisation du Tour de France étant désormais d’arriver chaque année à se renouveler tout en conservant un tout cohérent à l’ensemble. C’est dommage que dans les années 90 au plus fort de la domination d’Indurain, les organisateurs aient fait preuve de moins d’audace. En effet, avec des parcours avantageant moins les rouleurs par rapport aux vainqueur, il y a fort à parier que l’extraordinaire Claudio Chiapucci aurait accroché un Tour de France à son palmarès.
Les français présents et à venir.
Si l’an passé le Tour 2010 avait été marqué par de nombreuses victoires d’étapes françaises (6) et une présence discrète au général (John Gadret 19eme premier français) à la 14eme place), cette année la tendance a été inverse, une seule victoire d’étape (mais pas des moindre, P.Rolland à l’Alpes d’Huez) et surtout 5 français parmi les 15 premiers du général (Voeckler, Peraud, Rolland, Coppel, Jeannesson).
Cette densité dans la performance laisse augurer de belles choses pour la suite lorsque l’on sait que Rolland, Coppel et Jeannesson ont une claire marge de progression. A ces trois noms, j’en ajouterai deux autres qui n’ont pas participé au Tour 2010 mais qui ont tout pour devenir des acteurs majeurs de l’épreuve ces prochaines saisons : il s’agit de Romain Sicard qui fût champion du monde espoir et qui évolue dans l’équipe basque Euskatel – Euskadi, ainsi que Thibault Pinot de la Fdj qui a démontré toute sa classe lors du dernier Dauphiné libéré.
AG2R – La Mondiale : un bon tour sans la reconnaissance médiatique.
L’équipe de Nicolas Roche termine 3eme du classement par équipe, à une poignée de secondes de l’équipe Léopard-Trek. D’un point de vue du résultat collectif, l’équipe AG2R-La Mondiale prouve qu’elle est l’une des toutes meilleures équipes du pro Tour. A cela j’ajouterai que c’est l’une des rares équipes à avoir placé, à chaque fois, un coureur dans le top 10 des grands tours depuis 1 an (Roche 7eme de la Vuelta 2010, Gadret 4eme du Giro 2011, et Peraud 10eme du Tour 2011).
Pourtant l’absence de victoire d’étape ou de port de maillot distinctif n’a pas permis à cette équipe d’être sur l’avant scène de cette édition du Tour. la Vuelta pourrait servir de session de rattrapage.
Yannick, le Docteur ès sport.
Les photos d’illustration sous licence CC sont de Petit brun.