Allez, ce week-end, c’était mon grand retour au plus haut niveau de l’athlétisme français… dans les tribunes, je vous rassure.
J’ai en effet, eu la chance d’assister aux championnats de France d’athlétisme élite. Je vous fais partager quelques éléments de réflexion, illustrés des photos prises par mes soins.

L’athlétisme LE SPORT à l’état pur.
Ce qui fait que l’athlétisme est une discipline unique, je dirais même inégalable dans le monde du sport, c’est la pureté de l’effort qu’il permet. Que vous soyez un athlète d’élite ou un pratiquant plus modeste, l’athlétisme, et plus particulièrement le sprint long et le demi fond, la discipline va vous confronter à vous-même et vous pousser à aller dans des zones de souffrance physique de violence dans l’effort et de ressources mentales que vous auriez ignoré en dehors de la pratique de ce sport.
Et ces dimensions sont, je pense, une des raisons qui font que l’athlétisme est un sport vraiment hors norme, qui vous fait grandir comme être humain et qui, si vous le pratiquez jeune, vous servira pour le reste de votre vie.

Ici en images finale du 1500m féminin.

Les frères Zézé puissance 2.
Je ne pense pas que ce soit chose courante d’avoir une fratrie au sommet de la hiérarchie mondiale. Je me souviens des sœurs Ewange-Epée dans les années 80 mais qui ne rivalisaient pas forcément dans les mêmes disciplines. En tout cas, cette 1er et 3eme place par Ryan et Mickaël Zézé sur 200 m est quelque chose d’assez impressionnant et constituera, selon moi, l’un des moments marquants de ces championnats.

La densité sur 1500m.
Avec 11 coureurs à 3m35 ou moins parmi les finalistes, ces championnats sur cette distance offraient une densité exceptionnelle. Derrière le champion 2023, Azzedine Habz, on peut noter la performance du plus jeune engagé de la finale, Arthur Gervais (eu centre de la photo ci-dessous) 23 ans, médaille de bronze qui est l’un des coureurs à suivre sur la discipline.

400m haies féminine.
Joli duel au sommet entre Camille Seri et Louise Maraval qui remporte le titre. A respectivement 22 et 24 ans les deux athlètes devraient nous offrir de beaux duels ces prochaines années et pourquoi pas de belles performances au niveau international, comme l’an déjà fait Louise Maraval cette saison, vice-championne d’Europe Espoir.
A noter la 7eme place de Farah Clerc qui était une jeune espoir, justement, sur la distance lorsque je l’avais vu courir aux championnats de 2013 à Charlety et qui est toujours présente à 33 ans avec en point d’orgue, un titre de champion de France qu’elle avait conquis en 2000, venant récompenser, quelques part, cette capacité à être présente dans l’élite nationale de la discipline depuis plus de 10 ans désormais.

La longueur
Ce n’est pas le plus impressionnant physiquement, mais quelles qualités de détente ! Le champion de France Jules Pommery (8m12) meilleur performer français de la discipline est spectaculaire à voir sauter. Mais en suivant ce concours, j’ai également eu la privilège d’être assis pas très loin de son entraîneur, véritable figure emblématique de la discipline, Robert Emian, pour les plus jeunes, recordman d’Europe dans la discipline depuis 1987 avec 8m86 et 4eme plus grand sauteur de l’histoire derrière Bob Beamon, Carl Lewis et Mike Powell.

Et la hauteur féminine ?
Ceux qui me connaissent savent que j’apprécie cette discipline, mais malheureusement n’étant pas présent le jour de la finale, je n’ai pas pu assister au duel Gicquel – Meniker qui a tenu toutes ses promesses, remporté par la bretonne avec un saut à 1m89.