Soir de match : Paris Volley – TV Ingersoll Bühl (quart de finale de la Coupe CEV).

Attaque d'Andri Aganits pour Bühl.

Avec sa triste élimination de la Ligue des champions, le Paris Volley n’a pas tout perdu, grâce à son bon parcours dans cette compétition (4 victoires, 2 défaites) il a été reversé parmi les « meilleurs » éliminés en Coupe de la CEV au stade des quarts de finales. Les parisiens recevaient l’un des survivants de la compétition pour une place en demi-finale, les allemands du TV Ingersoll Bühl. A l’issue d’une rencontre parfaitement maîtrisée (victoire 3-0) les parisiens ont pris une option sur la qualification avant le match retour outre Rhin dans une semaine.

Attaque d'Andri Aganits pour Bühl.

Attaque de l’américain Joseph Sunder pour Bühl.

La Coupe de la CEV, une très grande compétition.

Si comme dans la plupart des sports collectifs majeur elle coexiste avec une compétition majeure de type ligue des champions, la coupe de la CEV n’en demeure pas moins une très grande compétition. Elle rassemblent les meilleures équipes des championnats européens auxquelles viennent se reverser 4 formations éliminées de la phase de poule de la Ligue des champions dans le « challenge round », équivalent des quarts de finale de la compétition (c’est dans ce cadre qu’a été reversé le Paris Volley). Si les premiers tours permettent d’affronter des équipes qui n’ont pas le niveau ligue A (ainsi l’Arago n’a fait qu’une bouchée des croates du Mursa Osijek ou des roumains de Craïova lors des deux premiers tours) au fur et à mesure de l’avancée de la compétition les équipes à affronter sont très solides comme par exemple le PGE Skra Belchatow leader du championnat polonais.

Mory Sidibé à l'attaque.

Mory Sidibé à l’attaque.

Parmi les grands souvenirs que j’ai de cette compétition, il y a notamment l’affrontement et l’Arago et les hollandais de Kuipers Zwolles où les murs de la salles du Barrou tremblaient en raison de l’ambiance qui y régnait, ou ce quart de finale entre les sétois et les grecs du Panathinaikos d’Athènes et ses brésiliens (à l’époque où le championnat grec était riche et ses clubs très performants) en quart de finale de la compétition en 2004, perdu 3-2.
La coupe de la CEV, c’était également ces phases de poule redoutables lors des premiers tours, où seul le vainqueur d’une poule de quatre se qualifiait dans un système assez impitoyable…

L'équipe du TV Ingersoll BÜHL

L’équipe du TV Ingersoll BÜHL

Le TV Ingersoll Bühl, cendrillon de la compétition.

Le TV Ingersoll Bühl c’est un peu le cendrillon de la compétition. Pour leur première participation, l’équipe de la périphérie de Baden-Baden a réalisé un parcours formidable éliminant trois noms du volley européen, les hollandais de Zwolles, les italiens de Cunéo, performance qui a été une vraie surprise dans le monde du volley et les grecs du PAOK Salonique. Avec Paris, ils se voient offrir un autre morceau de choix. Cette équipe joue dans l’une des salles les plus chaudes d’Allemagne et près de 70 supporters avaient fait le déplacement à Paris pour soutenir les leurs.

Les formidable supporters de Bühl.

Les formidable supporters de Bühl.

Le jeu et les joueurs, Paris au dessus.
Techniquement et en terme d’expérience, le Paris Volley est un cran au dessus de son adversaire allemand. Bousculé dans le premier set, les parisiens ont rétabli la situation en fin de manche (25-23) avant de corriger leurs visiteurs dans la seconde (25-14) et de finir proprement le travail dans la troisième (25-22). Dans le sillage d’un bon Sidibé, les parisiens ont trouvé les clefs, à base de services flottants et de jeu privilégiant la vitesse, plus que la puissance, en attaque.

En face, les allemands au jeu plutôt physique sans connaître de réel passage à vide ont souffert en réception sur les services flottants. Ils ont eu du mal à construire, notamment pour leur attaquant de pointe de 2m08, Marvin Prolingheuer, intéressant, mais manquant un peu de constance dans son jeu. L’équipe allemande a par ailleurs, clairement manquée de consistance au contre.
Au final, la soirée a été bonne pour Paris, qui reste toutefois prudent, le retour dans le Grossporthalle de Bühl s’annonce particulièrement inconfortable.

En bonus, les interviews de Dorian Rougeyron l’entraîneur du Paris Volley et Ruben Wolochin, celui de Bühl,que j’ai faite après la rencontre.

Yannick, Docteur ès sport.

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