Soir de match : Paris volley – Arago de Sète.

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Sans vouloir me vanter, je ne pense pas que grand monde connaissait mieux que moi les deux formations qui se sont affrontées samedi pour le compte du championnat de ligue A de volley-ball. Le Paris volley recevait l’Arago de Sète et la logique de la saison a été respectée, c’est à dire que les sétois, deuxièmes du classement, l’ont emporté 3 à 1 face au quadruple champion de France.

Attaque au centre de Tomy Singer qui transperce le contre parisien.

Les connexions Paris – Sète.

L’Arago de Sète côtoie les clubs parisiens (le PUC, le PSG volley, et le Paris volley désormais depuis 1999) depuis toujours. Il est donc presque naturel qu’un certain nombre de joueurs aient évolué dans les deux formations . Voici une petit récapitulatif des joueurs les plus marquants qui ont porté les maillots sétois et parisiens.

A mon avis, le joueur qui a le plus marqué de son empreinte le club de la capitale et le club héraultais est Rafael Redwitz. Il débarque quasi inconnu à l’Arago à l’orée de la saison 2004/2005 et emmène sa formation à deux doigts (un point plus exactement, sur service adverse…) du titre de champion de France. Puis à l’issue de cette énorme saison, il rejoint Paris pour y remporter coup sur coup trois titres de champion de France avant de rejoindre le championnat italien. Il évolue désormais dans une des meilleures équipes polonaise le Resovia Rzeszow.

Ludovic Castard a également fait un passage remarqué à Paris et à l’Arago. Formé au CNVB, il rejoint Sète pour sa première expérience en club d’Elite à 20 ans. Il y fait trois bonnes saisons dont la fameuse saison 2004/2005. Ses performances avec l’Arago lui ouvrent les portes de l’équipe de France. A l’issue de son contrat avec l’Arago, il fait le choix du Paris volley, et remporte deux titres nationaux avec l’armada parisienne. Après deux saisons passées à Paris, il rejoint un autre grand nom du volley français, l’AS Cannes club avec lequel il évolue.

Romain Vadeleux a un parcours lié à celui de Ludovic Castard. Formé également au CNVB il connait sa première expérience professionnelle à l’Arago de Sète. Rarement titulaire, il fait le choix de rejoindre un club plus modeste pour pouvoir avoir du temps de jeu. A l’issue d’une belle saison à Avignon, il est recruté par le Paris volley et remporte deux titres de champion. Comme Ludovic Castard, il rejoint ensuite l’AS Cannes, mais quitte la formation azuréenne pour relever le challenge d’une formation ambitieuse cette saison, Saint Quentin.

Yannick Bazin à la passe face au contre sétois qui s'apprête à bondir.

Marek Pakosta a fait lui le chemin inverse. Le central tchèque découvre le volley français avec l’AS Cannes en 1998. Il rejoint le Paris volley en 1999 et fait partie de l’exceptionnelle formation (notamment) championne d’Europe des clubs en 2001.  Il rejoindra l’Arago pour une dernière saison au plus haut niveau français avant de retourner en tchéquie à Odolena Voda, son club formateur.

Frédéric Havas rejoint l’Arago en 1993 après une première saison dans l’élite à Avignon. Barré par Luc Marquet il explose littéralement la saison suivante à Nice, faisant une prestation dantesque dans la salle du Barrou. Il passe ensuite par Tours et  Tourcoing avant de signer un contrat de 7 ans (!!!) avec l’Arago. En dépit de son statut d’international, il ne parvient pas à confirmer tous les espoirs qui étaient placés en lui. Il quitte l’Arago pour finalement tenter l’aventure en Espagne. Il fera une ultime saison au plus au niveau français au Paris volley sur un titre de champion de France. Il revient régulièrement à la salle Charpy comme consultant pour Ma Chaîne Sport pour les matchs de volley.

Fabrice Bry débute sa carrière dans l’élite au PUC, sans réellement avoir sa chance. Après un passage intéressant à Ajaccio, il rejoint l’Arago ou après une saison passée à l’infirmerie, lors de sa seconde saison il enchaîne les performances hallucinantes  pour être considéré comme l’un des meilleurs joueurs de pointe du monde. Il rejoint, presque naturellement, par la suite, le championnat italien et les plus grands clubs grecs avec un parcours qui le voit changer de club quasiment chaque saison. Il retrouve cette saison à l’Arago de Sète dans un rôle de capitaine.

D’autres joueurs ont connu les deux clubs comme Johan Cohen fils d’une grande figure du volley français, qui a évolué au PSG racing et à l’Arago ou Xavier Kapfer actuellement joueur d’Ajaccio.

Enfin, pour l’anecdote notons que Luc Marquet, figure emblématique du volley sétois avait reçu un pont d’or à l’orée de la saison 1996 pour rejoindre le PUC. Il préféra rester sur les bords de la Méditerranées et bien qu’ayant évolué dans d’autres clubs d’élite français (Tours et Poitier) il ne portera finalement jamais les couleurs du club de la capitale.

Marcel Gromadowski à l'attaque.

Le jeu et les joueurs : l’Arago au dessus.

Huitième victoire de suite pour l’Arago qui poursuit sa série exceptionnelle. Les sétois ont pu faire admirer la qualité de leur défense ainsi que la technicité de leur contre à devant des parisiens qui n’ont pas démérité. Du côté des joueurs de pointe sétois, le macédonien Jovica Simovski a été un peu en dessous samedi soir, alors que côté parisienle polonais  Marcel Gromadowski a pu faire apprécier la qualité de son service. Cela n’a toutefois pas suffit.

Yannick, le Docteur ès sport.

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