Soir de match : Dauphins du FC Sète – CN Marseille.

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Magnifique affiche samedi soir à la piscine Raoul Fonquerne puisque les Dauphins du FC Sète recevaient le sextuple champion de France en titre, le Cercle des Nageurs de Marseille. Les phocéens se sont logiquement imposés sans suspens 15 à 8 face à des sétois trop vite résignés.

Retour sur une rencontre qui m’a permis de revoir un joueur que j’appréciais beaucoup lorsqu’il évoluait sous les couleurs de Noisy-le-Sec, Medhi Marzouki (en photo au centre de l’image d’illustration).

Mais où va le water-polo français ?

Si les médias en ont très peu parlé (c’était effectivement moins important que les frasques ou les déclarations d’un joueur quelconque joueur de foot de ligue 1…) le championnat Elite de water-polo français a connu une grave crise de plusieurs semaines suite à un mouvement de gréve des arbitres. Je ne connais pas le fond du dossier et ne me permettrai pas de juger, mais il est clair que ce n’est pas avec des épisodes comme cela que l’on parviendra à faire revenir ce sport au premier plan dans l’hexagone.

Si des initiatives intéressantes ont vu le jour ces dernières saisons (retransmission de match en streaming sur internet, création d’un site spécifique de l’association des clubs de water-polo français) il faut désormais passer à la vitesse supérieure : amplifier l’accord avec Lorenzi TV pour la diffusion des matchs en direct, ou trouver un accord avec une chaîne de la TNT ou Eurosport (qui diffuse la ligue des champions sur Eurosport 2) pour mieux exposer ce sport. En parallèle, créer une ligue professionnelle et commercialiser des produits dérivés sur les bassins commerciaux des divers clubs. Enfin, il convient de développer une politique de formation originale, éventuellement avec des initiatives innovantes, comme permettre aux meilleurs jeunes de passer une saison dans les clubs majeurs de l’Adriatique, des Balkans ou de Hongrie, afin qu’ils s’aguerrissent en cotoyant les meilleurs.

Tout cela est possible, c’est une question de volonté.

La jeune garde sétoise.

Un championnat pourtant passionnant.

Paradoxalement, la grève se déroule dans un championnat ou pour la première fois depuis plusieurs saisons, Marseille de domine plus outrageusement la compétition nationale et la fin de saison, et la phase finale s’annonce d’une grande intensité. C’est en effet, le Montpellier Water polo qui domine le championnat cette saison et qui pourrait s’offrir le premier titre de son histoire.

Attaque du Cercle des Nageurs de Marseille.

Le jeu et les joueurs : Marseille plus physique.

Au delà de la qualité technique intrinsèques des joueurs des deux entités, il y avait clairement une différence en terme de puissance physique entre les deux équipes. Plus forts, plus grands, les marseillais ont fait la différence par leur physique. Si on ajoute à cela une certaine maladresse sétoise qui à fait toucher les poteaux à plusieurs ballons qui auraient pu être convertis en but, l’on obtient un où l’une des équipes a clairement pris le dessus sur l’autre.

Medhi Marzouki sous les couleurs du prestigieux CN Marseille.

Côté marseillais, j’ai apprécié d’y voir évoluer Medhi Marzouki. Le joueur formé à Noisy, après un passage a Nice a ainsi découvert le club le plus huppé du water-polo français, une sorte de consécration. J’ai également apprécié le jeu du serbe Djorje Basic, un jeu dur dans le bassin, comme savent si bien le faire les joueurs de l’est, mais un vrai style et une terrible efficacité.

Côté sétois, le hongrois David Heinrich est le poids lourd de l’équipe tant en terme de gabarit que de qualité technique. Toutefois, difficile de rivaliser à lui seul avec l’impressionnante armada marseillaise.

Avec ce succès les marseillais consolident leur position dans le dernier carré synonyme de play-off tandis que les sétois devront rester vigilant pour s’assurer une fin de saison sans soucis.

Yannick, le Docteur ès sport.

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