Micro sponsoring: l’exemple des clubs anglais.

Les clubs de football britanniques ont toujours eu un temps d’avance sur leurs homologues européens en matière de marketing et de sponsoring.
Ils illustrent une fois de plus cette capacité à innover avec le développement du micro sponsoring.

Ce que proposent plusieurs clubs de seconde division anglaise est à ce titre fort intéressant, puisqu’ils proposent de sponsoriser un joueur de leur effectif.

Par exemple le club de football de Crystal Palace (championship, équivalent de notre ligue 2) proposait en début de saison 2007/2008 de sponsoriser un joueur de son effectif.

Le joueur est associé à son sponsor sur sa photo officielle, ainsi que dans le programme qui est édité à chaque match. De surcroît, le sponsor reçoit un maillot dédicacé du joueur sponsorisé. Le prix demandé pour ce parrainage est de 375 £ (soit 500 €). Le choix du joueur est basé sur le système du premier arrivé, premier servi.


Page de présentation de ce système sur le site internet de Crystal Palace.

Cette initiative est réellement intéressante, car ce micro marketing permet d’associer des parrains qui n’ont pas les moyens de s’offrir un sponsoring maillot classique ou une loge mais qui veulent associer leur image au club. Cela se pratique d’une certaine façon en France avec le parrainage du ballon du match, souvent par un commerçant partenaire. Mais ici cette action revêt une tout autre échelle et est beaucoup plus structurée.
Ce micro sponsoring est intéressant pour le partenaire car il permet de d’associer son image à celle d’un joueur de l’effectif, qui s’il fait de bonnes performances permet d’être en vue.

Par exemple le joueur irlandais de Conventry City Michael Doyle est sponsorisé.
Autre exemple le français Bruno NGotty qui joue à Leicester City est sponsorisé lui aussi (voir photo en haut de l’article).

Si l’on calcule ce que peut rapporter ce micro sponsoring le montant que l’on atteint peut s’avèrer non négligeable. Ainsi si l’on prend pour base le montant demandé par le club de Crsytal palace (bon club de D2 anglaise pouvant potentiellement prétendre à la montée) l’on atteint une somme totale qui est de 12 500 € pour un effectif de 25 joueurs, de quoi payer un mois de salaire d’un des joueurs de l’effectif.

On pourrait même imaginer pour affiner le dispositif du développement d’enchère en ligne pour le choix du joueur ce qui permettrait de tirer plus des joueurs vedettes d’un effectif.

Cette idée de micro sponsoring est à mon avis à reproduire pour les clubs de ligue 2 et de national français voire dans d’autres sports collectifs (basket, volley) , éventuellement sur des volumes plus modestes dans un premier temps.

Yannick, le Docteur ès sport.

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