Le 1er février, j’ai eu le plaisir d’assister à la rencontre entre le Paris Volley et l’Arago de Sète, au delà de la rencontre sportive qui s’est terminée par une victoire parisienne 3-1, ce match était pour moi l’occasion de découvrir le Paris Volley nouvelle version. Voici mon banc d’essai.

– Habillage de la salle.
L’habillage de la salle n’a que légèrement évolué par rapport à ce qu’il a pu être avant la reprise du club. Plutôt esthétique, un écran géant permet de renforcer l’animation, ainsi que les panneaux lumineux présents eux aussi depuis le début de l’année. Enfin, le plus et bien évidemment le rappel de l’impressionnant palmarès du club, unique dans le volley français et pas loin d’être le plus important du sport collectif français (hormis le championnat du monde des clubs, le Paris Volley a remporté toutes les compétitions de club nationales et européennes).

Au-dessus, les écrans géants avec les panneaux lumineux.

Au-dessus, le canapé pour les fans et le palmarès du Paris Volley, avec le « bienvenue à Paris » un peu chambreur, mais finalement assez dans l’esprit gouailleur parisien.

– L’animation durant la rencontre.
Avec un animateur pro… l’on a forcément une animation de pro. Cela n’est pas forcément une révolution puisque avant la reprise du club sur ces dernières années un speaker professionnel (Jérôme) déjà excellent, officiait et une animation musicale était également organisée avec un ancien joueur du centre de formation devenu DJ (authentique !) qui avait notamment lancé l’excellent son « c’est qui le patron » à l’issue des victoires parisiennes, repris depuis dans d’autres salles. (voir la vidéo en action ci-dessous).

Disons que la nouvelle équipe poursuit et renforce la dynamique initiée les années qui ont précédé la reprise du club.

J’ai trouvé par contre vraiment excellent la présentation des joueurs, à mon sens la meilleure que j’ai vu à l’œuvre pour un match de volley, à l’image de ce qui peut se faire dans le sport américain. Cette présentation est rendue possible par le nouvel éclairage de la salle qui permet une extinction et un allumage rapide des projecteurs de base sans délai de chauffe. Cette possibilité technique est parfaitement exploitée.

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La présentation des joueurs du @parisvolley avant la rencontre vs l’Arago. La meilleure présentation de joueurs du volley français. 👏👏👏 #volleyball #france #paris

Une publication partagée par Docteur Es Volley (@docteur_es_sports) le 6 Févr. 2020 à 9 :34 PST

– Les animations spéciales.
Le Paris Volley développe l’idée d’avoir à chaque rencontre un invité VIP qui donne le coup d’envoi, pour le match contre l’Arago, j’ai été servi puisque c’était Jiri Novak, légende du club qui a donné le coup d’envoi et qui a vu son numéro 10 (déjà retiré) honoré dans le temple de la renommée du club. Une juste récompense pour un joueur qui fut l’artisant des grands succès européens du club et fit preuve d’une fidélité aux couleurs parisiennes digne d’éloge.
Autre animation originale et sympa le « canapé » situé en fond de terrain ou des supporters peuvent gagner leur place à cet endroit pour voir le match. Original.

Jiri Novak était le VIP de la rencontre. Ce joueur doté d’une vitesse de bras et d’une adresse rare était exceptionnel à voir jouer. Il a détruit bon nombre de défense sur ses services.

– Les ateliers et stands.
J’avoue qu’avant de (re)venir à Charlety, c’est la dimension qui me laissait le plus sceptique. Quand on vient voir une rencontre sportive, ce n’est pas pour aller se faire couper la barbe ou jouer au baby foot. Ce concept est très développé dans le sport US où les salles sont finalement un lieu de vie avec des restaurants et des boutiques à l’intérieur même des enceintes. Culturellement, les spectateurs picorent dans ces stands et alternent entre la présence dans la salle et dans les stands, ces derniers étant essentiellement présents dans le money time la conclusion des rencontres. j’avais pu notamment constater cela au Blue Jays de Toronto (il faut dire qu’un match de baseball peut durer 3h).
Finalement ce concept que je trouve un peu étonnant n’est pas inintéressant. Le baby foot et assimilé est une bonne idée pour les familles, car les jeunes enfants craquent parfois car ils n’ont pas la capacité d’attention suffisante pour toute la durée d’une rencontre de volley, et le fait de pouvoir aller jouer finalement leur permet de tenir jusqu’à la fin de la rencontre et aux parents d’assister à la rencontre dans de bonnes conditions.
Les autres stands sont intéressants potentiellement pour une personne accompagnant un passionné de volley qui lui permet d’être là mais de pouvoir se distraire durant la rencontre.

– Le public
Les supporters parisiens, les Fenix, toujours là, l’un des meilleurs clubs de supporters de France qui contribue à mettre de l’ambiance. Charpy n’est plus du tout cette salle que j’ai connue ou quelques supporters adverses faisaient la loi face à quelques centaines de spectateurs parisiens aussi sages qu’à un match de tennis. La pression du public est un atout important pour aider une équipe à remporter des matchs à domicile et le Paris Volley conserve cette capacité.

Mon bilan : bon pour ne pas dire excellent. Le volley à Paris, c’est vraiment devenu un endroit fait pour passer une bonne soirée en famille.
Ce travail de fond autour du match ne doit évidemment pas faire oublier que la base est de proposer un spectacle sportif de qualité. Ce qui a justement fait la force du Paris Volley ancienne version est cette dimension, et le nouveau Paris Volley doit impérativement maintenir voire renforcer cette dimension.
S’il s’appuie sur ces deux piliers, il est évident que le club va continuer à grandir économiquement, pour, et ce sera inéductable devenir le premier budget français et envisager une domination sportive identique à celle qu’il a connu dans les années 2000.