Mardi soir, le Paris Volley affrontait Rennes, lanterne rouge du championnat de Ligue A. Face à des parisiens qui sont allés arracher une formidable qualification pour la finale de la coupe CEV quelques jours avant en Roumanie, Rennes avait une bonne carte à jouer. Les parisiens allaient être légitimement éprouvés par leur parcours européen et le long voyage retour depuis les bords de la mer noire. Pourtant, à l’orgueil, les joueurs du Paris Volley ont fait plaisir au public de Charpy en battant les bretons 3-2. Toutefois, même s’il n’est pas spectaculaire comptablement ce petit point glané dans la salle Charpy par les bretons aura peut être son importance quand il s’agira de faire les comptes en fin de saison.
Je vous propose un retour sur la rencontre et sur l’équipe de Rennes.
Rennes Volley, le bide de la saison.
Deuxième budget de ligue A en début de saison, Rennes connaît une saison catastrophique et tout ce qui l’accompagne : valse des joueurs (le libero Alexis Gonzalez argentin a préféré repartir en Amérique du sud au milieu de la saison), de l’entraîneur Boris Grebennikov s’est fait limoger après quasiment 15 ans comme entraîneur du club, mécontentement des dirigeants exprimé dans la presse… L’accumulation typique des circonstances qui mènent directement à la case Ligue B, dans un championnat de France impitoyable.
Pourtant, lorsque l’on regarde sur le papier l’effectif, de Rennes est composé d’excellents joueurs comme le passeur international, ancien parisien Yannick Bazin, le pointu lituanien Miseikis, révélation du championnat l’an passé, ou l’ancien cannois, Robert Tarr, international américain.
Déjà l’an passé, l’épisode Gontariu m’avait étonné. L’attaquant de pointe roumain qui avait de grosses références ne s’était pas imposé et était reparti en cours de saison. Cela pouvait ressembler à une mauvaise pioche, ou bien à une incapacité du club à bien intégrer sportivement le joueur.
La réussite sportive n’est pas une science exacte et les surprises peuvent être bonnes (Nantes et l’Arago ces dernières saisons) ou mauvaises (Rennes cette saison, Beauvais il y a 3 ans).
Les rennais n’ont que peu de marge pour réussir leur opération survie d’ici la fin de saison… sauf si la DNACG rebat les cartes à l’issue du championnat… mais ceci est une autre histoire…
Le jeu et les joueurs : Ivovic en feu.
Les 36 points de l’attaquant réceptionneur parisien ont clairement fait la différence en faveur de l’ équipe de la capitale qui a accusé le coup physiquement au fur et à mesure que s’allongeait la rencontre. C’est quelque part, à l’expérience, que les hommes de Dorian Rougeyron sont parvenus à empocher 2 points à l’issue de 5eme set.
En face, les rennais après un premier set cauchemardesque perdu 25-12, ont eu le mental pour ne pas sombrer et croire en leurs chances. Miseikis, performant et l’italien de Marchi qui a parfaitement tenu en réception ont été les artisans de ce point ramené de la salle Charpy.
Yannick, Docteur ès sport