Après Strasbourg la semaine passée, le Paris FC recevait un autre relégué de Ligue 2 sur sa pelouse de Charlety. Il s’agissait de l’En Avant Guingamp.
Il y a peine un an les bretons jouaient la coupe de l’UEFA suite à leur victoire en Coupe de France. Ce samedi ils affrontaient le Paris FC devant 600 spectateurs. A l’issue d’un match très plaisant les équipes se sont séparées sur un score de parité 1-1.
L’En Avant Guingamp seul club pro des côtes d’Armor.
Parmi les petites villes qui évoluent dans l’élite du football français, l’En Avant Guingamp possède une place de choix dans cette catégorie. A la fois parce de part la taille de la ville 8 000 habitants et de part la personnalité de son président emblématique, Noël Le Graët. Je me souviens de cette équipe emmenée par son capitaine emblématique, le latéral Jacky Vidot et son joueur vedette Michel Rio qui entrait sur la pelouse au son de la chanson de Jeanne Mas « en rouge et noir »…
L’ascension de son club a permis à Noël Le Graët de devenir président de la Ligue et ensuite l’un des hommes forts du football français.
L’avènement de Guingamp a été également concomitant avec la descente aux enfers du stade Briochin. En effet, le club briochin qui était monté en super D2 (comme on l’appelait à l’époque) au début des années 90 s’est vu liquidé quelques années après. La disparition de la carte professionnelle du grand club historique du football costarmoricain, situé à quelques dizaines de kilomètre de Guingamp n’a clairement pas contrarié le développement du club rouge et noir. Pour la petite histoire, les pensionnaires du stade Fred Aubert végètent ajourd’hui en DH où ils sont après quatre journées en position de relégables…
Le jeu et les joueurs :
Autant la réception de Strasbourg avait été un match cadenassé, autant celle de Guingamp aura vu deux équipes se livrer sur la pelouse de Charlety dans un match qui aura valu pour son rythme mais aussi son finish.
Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur guingampais, expliquait avoir annihilé le jeu des parisiens durant la rencontre. Si la première mi-temps a été équilibrée avec de nettes occasions de part et d’autre, la seconde a été a l’avantage du club de la capitale.
Si Jawad El Hajiri n’a pas réussi à concrétiser plusieurs occasions, il a offert l’occasion son équipe sur un but tout en volonté dans les dernières secondes du match. Associé pour la première fois en attaque la paire Ayivi–El Hajiri a montré une relation technique très prometteuse. Les deux joueurs arrivent à se trouver, combinent bien, ce qui est d’excellente augure pour la suite de la saison.
Côté guingampais, j’ai retrouvé avec plaisir le style fluide de François Bellugou qui avait évolué au FC Sète. En défense, Christian Bassila a un physique et une qualité tactique qui permet de comprendre pourquoi ce dernier a pendant longtemps évolué dans les plus grands championnats. Mais l’une des revélations de la rencontre est pour moi, Anthony Knockaert. Le jeune (18 ans) attaquant guingampais, possède une belle technique, et son centre de gravité assez bas allié à sa rapidité a clairement posé des problèmes aux latéraux parisiens.
Yannick, le Docteur ès sport.