Alors que la semaine qui vient est le « judgement week, » la semaine décisive où va se jouer, pour une bonne partie des équipes, la qualification pour le tournoi final NCAA, une équipe est en train de monter très fort dans les ranking, il s’agit de l’Université de Syracuse.
Les orange sont les épouvantails de cette fin de saison et pourraient viser un nouveau titre après celui obtenu en 2003 avec Carmelo Anthony.
– Syracuse un programme majeur dans le paysage du basket universitaire.
J’ai évoqué récemment le cas de l’Université de Purdue, programme historique qui est en train de retrouver son lustre d’antan.
L’université de Syracuse situé dans l’état de New York est une valeur sûre, au plus haut niveau de la NCAA depuis 20 ans déjà. Un final four disputé en 1987, un autre en 1996 et enfin la consécration suprême en 2003 grâce à un freshman exceptionnel qui fait désormais partie de l’histoire de l’Université, Carmelo Anthony.
Cette régularité au plus au niveau est en grande partie due à leur coach historique Jim Boeheim, qui entraîne l’équipe depuis 34 ans et qui est le 2eme entraîneur de la NCAA en activité comptabilisant le plus de victoires au compteur (plus de 800 !).
Syracuse est une véritable institution du basket dans l’état de New York, au point que pour les gros matchs, l’équipe joue désormais au Carrier dome, le stade couvert de l’équipe de football américain aménagé pour la circonstance en antre des orange, ce qui permet d’accueillir 34 000 spectateurs !
– La zone 2-3 de Syracuse.
Cette saison, même si Syracuse apparaissait comme l’une des équipes solides de Big East, elle n’était pas attendue à un tel niveau.
Mais voilà, un parcours parfait à l’extérieur et convaincant à domicile avec des victoires plus que significatives contre Memphis, Villanova et West Virginia a progressivement fait monter la côte des orange au point que nombres d’observateurs s’interrogent pour savoir si elle n’est pas désormais la meilleure équipe du pays devant Kansas et Kentucky.
Cette saison, l’une des forces des orange est leur zone 2-3 en défense extrêmement bien huilée qui met au supplice toute équipe incapable de shooter à longue distance. Tout joueur adverse qui veut pénétrer se voit mécaniquement bloqué par deux joueurs et une passe longue fait courir le risque d’une interception et d’un panier in transition, phase dans laquelle l’équipe est redoutable.
Au niveau offensif, toute l’équipe ainsi qu’une partie du banc peut scorer dans le sillage d’Andy Rautins, leur meneur blanc, excellent shooteur et très en confiance à 3pt à l’heure actuelle.
Ce qui me fait penser que les orange peuvent viser au moins le tournoi final NCAA cette saison est leur capacité à très bien jouer loin de leur campus. Cet élément clef sera un gage de solidité probablement décisif lorsqu’il faudra affronter les gros calibres des autres divisions du tournoi final NCAA.
Yannick, le Docteur ès sport.
Les photos illustrant cet article (hormis le logo de l’université) sont sous licences CC.
Merci à Darry2385 d’avoir pris ses clichés et de les avoir mis sous licence CC.