Mon bilan du Tour de France 2012.

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La 99eme édition du Tour de France vient de se terminer avec au niveau du résultat un doublé anglais Wiggins-Froome historique. Je vous fais partager mon bilan de l’épreuve.

la domination du cyclisme anglo-saxon.

Elle n’est pas si lointaine l’époque où la présence de cyclistes anglo-saxon avait un caractère exotique. Depuis l’avènement de l’équipe Motorola au début des années 90, les américains, puis les anglais, mais aussi les australiens avec Greenage, ont quelques part rattrapé leur retard et se sont mis à la hauteur des nations traditionnelles du cyclisme en Europe.

Cette dimension bouleverse clairement le paysage professionnel puisqu’ils apportent justement un approche très anglo saxonne, caractérisée en général par du perfectionnisme à tous les niveaux qui vient clairement bousculer les habitudes.

Une victoire à la Indurain.

Le tracé ressemblait fortement à ce qu’était le Tour dans les années 90 et les victoires d’Indurain, à savoir un coureur qui fait un gros écart en contre la montre puis qui pratique un cyclisme défensif en montagne, se contentant de suivre les autres ou de limiter les écarts.
Cela tombe bien, cette année, le vainqueur de l’épreuve Wiggins, ne cache pas l’admiration qu’il avait pour le quintuple vainqueur espagnol.
Si le coureur britanique a réalisé une véritable démonstration de maîtrise lors de cette édition 2012, elle ne représente pas forcément ce qu’il y a de plus excitant chez les amateurs de vélo.

la confirmation Froome.

Le Dauphin de Wiggins a confirmé sa deuxième place dans Vuelta 2011 et par la même occasion démontré qu’il est désormais un coureur majeur et favori naturel des courses par étapes de 3 semaines.
Son côté grimpeur et sa capacité à répondre aux accélérations en montée en font un coureur très spectaculaire. Il a tout pour devenir une figure emblématique du cyclisme mondial ces prochaines saisons. L’on rêve déjà de le voir dans une équipe à son service pour affronter le meilleur coureur par étape de l’actuelle génération, Alberto Contador, dans des duels qui pourraient s’avérer exceptionnels. Le premier affrontement ne va pas tarder, il aura lieu fin août lors de la Vuelta.

les promesses françaises.

Côté français, si Pierre Rolland confirme son niveau, ce qui est déjà beaucoup, c’est Thibault Pinot qui s’est révellé aux yeux du grand public.
Le jeune coureur de la FDJ-Big Mat était considéré comme un très grand espoir de notre sport. La question étant de savoir s’il fallait lui faire disputer aussi jeune son premier grand tour.
Avec une victoire d’étape et une 10eme place au général, les résultats ont confirmé le bien fondé de ce choix.
Toutefois, pour continuer sa progression et espérer un jour à succéder à Bernard Hinault comme dernier vainqueur français du Tour, il faudra d’abord remporter quelques courses à par étapes d’une semaine, histoire de se mettre dans la peau d’un leader d’équipe et de s’habituer à supporter le poid d’une course.

les déceptions françaises.

Parmi les déceptions françaises l’on peut citer l’équipe Cofidis, ou David Montcoutié a rapidement été écarté sur chute. Ce dernier doit désormais se concentrer sur ce qui constituera l’ultime grand défi de sa carrière, à savoir viser un 5eme maillot de meilleur grimpeur sur la Vuelta, ce qui en ferait le recordman absolu. Rein Taramae a fait un début de Tour probant avant de disparaître peu à peu, lui qui apparaissait, en début d’épreuve ,comme un vainqueur potentiel du maillot blanc. Cela est décevant car c’est un garçon qui progresse d’année en année.

AG2R – La Mondiale

Pour mon équipe préférée, les objectifs n’ont pas été atteints. Même s’ils ont tourné autour, la victoire d’étape n’a pas été au rendez vous. Coté leader, Jean-Christophe Peraud, 9eme du général l’an passé a dû rapidement renoncer à son ambition de bien y figurer. Parmi les satisfactions, l’on peut citer Nicolas Roche 12eme du général, sa meilleure performance dans un grand tour depuis sa 7eme place dans la Vuelta 2010.

Une partie de ces acteurs se retrouvera dans ce qui promet être une édition exceptionelle de la Vuelta qui présente un parcours sélectif uniquement situé dans la moitié nord du pays et verra le grand retour d’Alberto Contador pour un duel qui s’annonce danteste avec Christopher Froome.

Yannick, le Docteur ès sport.

Image d’illustration hyku sous licence CC.

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