V-Day, comme volley day, bien sûr. Cette expression est employée en Italie pour évoquer la finale du championnat. Je l’élargis un peu à notre championnat pour présenter LE week-end qui comblera les amateurs de volley.
En effet, samedi se déroule la finale du championnat de France entre Tours et Poitiers et dimanche se jour la finale du championnat d’Italie entre Cuneo et Trente. Je vous fais partager mon analyse sur ces deux chocs.
Finale du championnat de France: Tours – Poitiers.
Il faut le reconnaître, et c’est un supporter de l’Arago qui le dit, cette finale 2011 va opposer les deux équipes qui ont dominé la saison française.
Tours VB :
Les atouts.
Les tourangeaux sont, sur le papier les logiques favoris avec un effectif très haut de gamme, tant au niveau du 6 majeurs que du banc. Earvin Ngapeth offre une puissance de feu majeure tant en attaque qu’au service. L’autre arme fatale tourangelle est Petr Konecky, tandis que son frêre David offre une combinaison de science/expérience au centre sans égale dans notre championnat. Enfin, les balles sont distribuées par le génial Rafael Redwitz qui remporte tout là où il passe.
Les points faibles.
Pas vraiment de point faible à Tours, hormis le fait qu’une fracture se soit créee avec le non renouvellement du coach en place Eric NGapeth et père d’Earvin. Non renouvellement du père qui n’est pas étranger aux velleités de départ du fils. Est-ce que cette situation est susceptible de perturber le club tourangeau dans cette dernière rencontre de la saison ? A voir.
Autre élément qui joue en défaveur de Tours, c’est le fait que cette saison, contrairement aux années passées, la finale se joue sur une seule rencontre. Dommage que les instances du volley aient emprunté cette mauvaise idée au basket. Il faudra faire avec, et Tours perd, de fait, l’avantage du terrain que lui aurait conféré son statut de premier de la saison régulière. Les play-off l’ont montré, si sur deux ou trois matchs la qualité tourangelle a toujours fait la différence, sur un seul, ils ne sont pas invincibles, comme l’a fait sentir Montpellier en quart et Cannes en demi.
Poitiers.
Les atouts.
Là également, les poitevins présentent un effectif de choix. Antonin Rouzier n’a jamais frappé les balles aussi fort à la pointe. Il est épaulé notamment par l’excellent Nicolas Marechal à la réception attaque qui a également été retenu parmi la sélection pour la ligue mondiale. Au centre Olivier Kieffer offre une assurance tout risque, un peu comme son homologue tourangeau Konecky, tandis que Victor Rivera, apporte sa science et sa polyvalence à la réception.
Au delà des qualités individuelles des joueur, l’autre grand atout poitevin est l’excellente gestion de fin de saison d’Olivier Lecat qui a permis à son équipe d’arriver relativement fraîche pour ces play-off, ce qui s’est vraiment vu lors des matchs contre l’Arago en demi.
Les points faibles.
L’équipe du Poitou est parfois un peu irrégulière, à l’image d’Antonin Rouzier, souvent irrésistible mais qui peut parfois sortir d’un match. La défaite contre Nantes lors du match 1 des quarts en est une belle illustration. Hormis cela et un potentiel joueur un peu inférieur à Tours, les poitevins ont peu de points faibles pour cette finale.
Mon pronostic : je sens une surprise et une victoire de Poitiers.
Finale du championnat d’Italie : Cuneo – Trente.
La finale du championnat de France, ce sont les émotions pour le samedi, mais ce WE les amateurs de volley auront un double plaisir, s’ils parviennent à se brancher sur Eurosport 2 ou la RAI pour suivre la finale de la Lega A, le championnat italien, le plus fort championnat de clubs du monde. La finale va voir s’affronter ce qui se fait probablement de mieux dans le volley de club sur la planète avec les transalpins de Cuneo, vainqueurs de la coupe CEV contre Trente, vainqueur de la ligue des champions en titre.
C’est donc un véritable choc de titan qui va s’offrir à nous avec des monstres du volley dans les deux formations.
Côté trentinois, on pourra ainsi voir évoluer le meilleur joueur du monde, le bulgare Matej Kaziyski. Depuis qu’il évolue à Trente, le club italien emporte tout sur son passage (3 ligues des champions, championnat du monde des clubs et titre de champion d’Italie).
En face, Cuneo possède également un effectif à faire pâlir n’importe quel club français. L’équipe du Piemont, autour de son capitaine, le réceptionneur attaquant belge Wijman (neveu du vice Président d’Ikéa) offre de la solidité à tout les postes, dont la figure emblématique du volley italien le central Luigi Mastrangelo (triple champion d’Europe des nations avec l’Italie et médaille d’argent aux JO d’Athène). L’effectif de Cuneo possède même une touche française puisque le libero de l’équipe est l’ancien parisien Hubert Henno et l’ancien sétois Bertrand Carletti fait également partie de l’effectif.
La rencontre se déroulera dimanche à 18h et sera à suivre sur Eurosport 2 et la RAI. A ne pas manquer.
Yannick, le Docteur ès sport.