Soir de match : Paris volley – Narbonne volley

Loin de la température glaciale qu’a dû affronter l’infortuné public de la Coupe de France de football, j’ai assisté samedi soir à une rencontre de pro A de volley entre deux équipes en mal de confiance. Entre le Paris volley qui a aligné sept défaites consécutives et Narbonne scotché en queue de classement, cette confrontation devait être l’occasion pour l’une de ces deux équipes de se relancer pour ces phases retour du championnat.

A ce petit jeu Paris l’a emporté sèchement face à des narbonnais qui au delà de leur mauvaise passe du moment, possèdent une équipe avec un vrai potentiel.

Junot Mistoco et Julien Anton, un Narbonne volley couleur Arago...

Jouer des matchs en extérieur en plein hiver, c’est de la folie.

Faire du mois de janvier le mois le plus chargé en terme de calendrier au niveau du football pro, c’est de la folie. C’est pourtant la situation actuelle. Elle est due à la multiplication des dates internationales pour jouer des matchs de qualification souvent contre dans le cadre de matchs sans intérêt sportif (d’où l’urgence de créer un groupe A et B pour les rencontres officielles au niveau européen) mais aussi l’incapacité des dirigeants du foot français à supprimer la coupe de la Ligue qui occupe des dates inutiles.

Finalement, face à cette situation, il est presque dommage, que les sports en salle ne lancent pas une campagne de marketing durant l’hiver sur le thème “pas envie d’avoir froid pour voir une rencontre sportive de haut niveau, allez voir du basket/volley/hand/water-polo”. Je lance donc l’idée…

Narbonne couleurs orange et noir.

L’équipe du Narbonne volley.

Le logo du Narbonne volley avec le visage de Centurion.

Je ne vais pas m’étendre sur la ville de Narbonne, mais la cité audoise possède un patrimoine romain exceptionnel. La cité, majeure à l’époque romaine en a même donné son nom à la province romaine qui bordait la Méditerranée. Je m’éloigne du sport mais pas tant que cela puisque, le surnom de l’équipe est les centurions, et qu’un profil de centurion romain figure même sur le logo du club.

Autre élément intéressant, les narbonnais évoluent en orange et noir, couleurs peu fréquentes pour des équipes sportives, et je pense directement inspirée de son illustre club de rugby. Car Narbonne, à l’instar de Béziers et Perpignan c’est avant tout un club de rugby mythique, le RC Narbonne, dont sont sortis les plus grands noms français de ce sport, comme les frères Spanghero ou encore Didier Codorniou “le petit Prince”.

Attaque de Narbonne avec Anton à la passe.

Le jeu et les joueurs :Narbonne, les illusions perdues.

Lors de la première journée de la saison, Narbonne avait crée la sensation en dominant Paris dans sa salle, le Palais du travail. Ce coup d’éclat retentissant aurait pu parfaitement lancer la saison de l’équipe audoise. Malheureusement, son niveau de performance s’est progressivement afaissé au point de devoir jouer désormais le maintien. Cette situation est d’autant plus dommage, puisque depuis deux saisons les centurions se sont faits au joutes de la pro A. Avec un effectif solide et cohérent (Anton à la passe, NGanga au centre, Mistoco à l’attaque et l’argentin Bengoléa à la réception/attaque) l’on pouvait espérer mieux, à savoir la course aux play-off.

Attaque de Junot Mistoco.

Samedi soir, il y avait probablement un coup à jouer face à Paris.

Malheureusement pour eux, les narbonnais ont parfaitement lancé les parisiens en leur offrant un premier set tout emballé (15-25). Jouant sur du velour et face à une réception très aproximative des audois qui obligeait Anton à se démener pour offrir des balles d’attaque correctes, les parisiens n’en demandaient pas tant. Il expédièrent rapidement le second set grâce à un passage à vide des languedociens en milieu de set. Sur le troisième et dernier set, une réaction audoise s’est faite sentir. Malheureusement après avoir raté une balle de relance importante, ils laissent les parisiens achever le travail 25 -18 laissant la vingtaine de supporters narbonnais qui avaient fait le déplacement depuis l’Aude à leur déception.

Les parisiens déterminés à remporter leur première victoire de l’année 2010.

Les coéquipiers de Junot Mistoco devront impérativement se ressaisir, s’ils veulent espérer rester en pro A l’an prochain. Ils se retrouvent désormais à jouer un mini championnat du maintien à quatre avec Alès, Avignon est Ajaccio. Une seule de ces quatre équipes se maintiendra, angoisse garantie pour les 14 prochaines journées…

Yannick, le Docteur ès sport.

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